samedi 18 novembre 2006

L'écologie c'est on the moove!



P
eut être vous souvenez-vous de Claude Allègre, ce brillant ministre sous l'ère Jospin. Il fait actuellement et bien malgré lui l'objet de critiques nombreuses. Voyez-vous selon ce brillant homme le réchauffement climatique est une hérésie, même si peut être nous avons eu quelques saisons particulières. Pas de quoi s'affoler parait-il. Certes... Les gens de la Nouvelle Orléans seraient ravis de l'entendre, tout comme les victimes du tsunami. Un simple dérèglement saisonnier.

Oui mais voilà, tout scientifique qu'est monsieur Allègre, il n'a pas pour autant la science infuse. Sa thèse remet en cause des années d'analyses constatant sur le terrain l'avancée du dérèglement. Peut être tous ces scientifiques de terrain sont ils tous des incompétents, exemple type du fameux mammouth à dégraisser?

A coté de ces rétrogrades soucieux de préserver et de défendre les intérêts économiques, d'autres ont choisi le terrain de bataille pour faire avancer l'écologie dans le monde. on peut se féliciter de la démarche d'Al Gore et de son documentaire conférence qui aura peut être un impact sur les Etats Unis. Car n'en déplaise à Claude Allègre, les risques sont biens réels. La température augmente bien et les préoccupations sont bien réelles. On constate une fonte régulière des calottes glacières au sommet des montagnes. Le dérèglement climatique est régulier.

Que faut il donc alors pour une prise de conscience collective du risque majeur représenté par la pollution. Dans le Monde du 19 novembre 2006, un économiste apporte un semblant de réponse en précisant que ce réchauffement serait susceptible de bouleverser des secteurs de l'économie qui fonctionnent grâce à des biosphères particulières, il chiffre les risques de pertes à 5500 milliards de dollars. Les cultures agricoles seraient en grand danger, les infrastrucutres aussi, et quand on s'attaque aux portefeuilles, les entrepreneurs réagissent pour sauver leur bénéfice...

Car l'écologie subit une merchandisation à outrance. Il suffit de voir en France les divers candidats ou futur candidats se disputer Nicolas Hulot pour leur équipes de campagne. Il est de bon ton de parler d'écologie de nos jours en politique semblerait il...

Mais quant es-ce que l'on arrivera à une réaction massive? Faudra t'il laisser crever en silence les populations les plus pauvres victimes du réchaffement climatique? Combien de temps encore 300 millions d'americains représenteront 25% de la pollution mondiale? Ce n'est pas seulement une prise de conscience qu'il faut, c'est une réaction massive. Mais pour l'instant nous n'avons pas à nous en faire, si Claude Allègre le dit... Mais jusqu'à quand? Oui, jusquà quand...


ERRATUM:

Comme une connerie est toujours possible (il n'y a que ce qui ne font rien qui ne font pas d'erreur...). il est vrai que dans le cadre du tsunami il s'agit d'un tremblement de terre. Desolé pour l'erreur. Cependant l'idée etait d'explique que la multiplications des catastrophes de types cycloniques ou aussi desertification (que dire de la mer de Marmara bientôt disparu...), s'etaient multipliés ces dernières années, et ce surement à cause de la pollution, contrairement à ce que présente Claude Allègre. Voilà l'idée de base, la rectification est desormais faite!

Anticipation ou future réalité?

vendredi 17 novembre 2006

C'est fou ce qu'on arrive à faire de nos jours...

Ça faisait quelques temps qu’on ne vous avait pas proposé de faire le point sur l’actualité, il est grand temps de le faire, surtout au vu des évènements actuels…

● Pour commencer, ce sera Ségolène, honneur aux femmes…et oui, suite aux primaires qui ont eu lieu au sein du PS, les militants socialistes ont finalement choisi royal pour les mener….au premier tour…le score est écrasant, nous faisant penser à celui d’un certain chef d’Etat en 2002, même si bien sur le contexte et les adversaires n’ont rien à voir….

Il est assez perturbant de constater le mal être qui règne à l’heure actuelle au PS…vraisemblablement, le mécanisme du « vote utile » est déjà en place, et il semblerait que dès les primaires, certain votent contre quelqu’un, ou défaut, et non plus par conviction (entre nous, on peut pas voter pour Ségolène par conviction…).

Ici, les militants ont du estimer, avec sûrement justesse, que les autres candidats, à savoir Fabius et Strauss-kahn, n’avaient aucune chance de passer le premier tour des présidentielles, donc que tant qu’à faire, autant désigner Royal, surtout pour pouvoir contrer Sarkozy…Si c’est la stratégie qui a été adoptée, elle est regrettable, les chances que celle-ci se retrouve au second tour paraissent bien minces, vu le « programme » qu’elle propose, et le manque total de répartie lorsqu’on lui pose des questions qui fâchent….

La seconde possibilité est que les militants PS adhèrent vraiment à ce courant social libéral qui s’étend, auquel cas le PS devrait changer de nom, n’ayant plus grand lien alors avec ce qu’on appelle le Socialisme…le PS en tant que parti de gauche n'existe plus. Tout au plus ce serait un courant social libéral, à tendance centriste. Mais ça n'a rien de socialiste. Alors c'est possible aussi que le PS, par ses militants, choisisse une mutation brutale.

Ce qui serait, me dit-on, une crise assez importante pour notre "démocratie": peu de pluralisme dans les idées, un clivage gauche/droite extrêmement fin et difficile à cerner, et un mécanisme de "vote utile"...

La campagne pour 2007 s’annonce bien, va encore y avoir plein de suspense, de rebondissements, de cris, de larmes, de flash backs…bref, on se croirait dans un épisode de Lost…sauf que là c’est pour de vrai…


● Pour des nouvelles un peu plus réjouissantes, l’affaire des bagagistes de Roissy commence à s’éclaircir :

Le Tribunal Administratif de Cergy, dans le Val-d'Oise, a décidé, mercredi 15 novembre, de suspendre dans deux cas, et de maintenir dans cinq autres, la décision de la préfecture de Seine-Saint-Denis de retirer leurs badges à des employés musulmans de Roissy. Les sept hommes, pour la plupart bagagistes, font partie des 72 salariés de confession musulmane travaillant dans la zone aéroportuaire de Roissy-Charles-de-Gaulle dont les badges ont été retirés en septembre pour des raisons de sûreté liées à des risques terroristes. Une décision qui avait conduit les sept employés incriminés à introduire un référé devant le tribunal administratif pour que la mesure soit annulée.

A propos de l’un deux, le juge a estimé qu'"il ne ressort pas de l'instruction que l'accès du requérant à la zone réservée (...) constitue une menace justifiant" son retrait de badge.

A l'inverse, au sujet d'un autre employé, pour qui la justice maintient la décision de retrait de badge, le tribunal précise qu'"il ressort des pièces du dossier, et notamment de la conclusion négative contenue dans la note de l'unité de coordination de lutte antiterroriste qui a servi de base à la décision litigieuse, que le comportement et les relations [de l'employé] "peuvent représenter une menace potentielle pour la sûreté aéroportuaire".

Pour leur retirer leurs badges, la préfecture de Seine-Saint-Denis s'est appuyée sur des notes de l'Uclat (Unité de coordination de lutte antiterroriste) concluant que le comportement de certains employés "présente une vulnérabilité incompatible avec une habilitation d'accès en zone réservée à l'aéroport". Ces notes, communiquées aux employés la semaine dernière, évoquaient notamment des "relations" avec des islamistes radicaux.

Le Ministre de l’Intérieur avait lui justifié le retrait des badges par le principe de précaution….

●Enfin, la guerre pour la messe en latin continue de plus belle :

Benoît XVI serait à la veille de prendre une initiative qui, déjà, suscite des expressions scandalisées et des pressions de toute nature. Un motu proprio - décision personnelle du pape - devrait "libéraliser" la messe selon le rite ancien de l'Eglise (en latin et dos du célébrant tourné au public), dit rite "tridentin" (datant du concile de Trente, 1545-1563). "Libéraliser" voudrait dire ici donner le droit à chaque prêtre de célébrer la liturgie dans le rite de son choix : ancien (latin) ou moderne (en langue locale, soit l'usage depuis Vatican II). Bref, le latin, qui était le rite d'exception, soumis à une autorisation de l'évêque, va devenir un rite universel de plein droit.

Les deux camps sont déjà en place pour une bataille qui s'annonce frontale : celui des "traditionalistes", ultraminoritaires mais revanchards, héritiers de l'" intransigeantisme" catholique du XIXe siècle, qui aujourd'hui triomphent, obtiennent tout ce qu'ils réclament depuis quarante ans et s'approprient ce pape conservateur dont ils ont accueilli l'élection en 2005 comme une bénédiction. Puis le camp des catholiques dits " de progrès", qui craignent des pressions intégristes répétées sur le clergé local, le retour à des polémiques stériles et la création d'une sorte d'Eglise parallèle.

Contre la libéralisation de la messe en latin, des prêtres et des évêques retrouvent vis-à-vis du Vatican une liberté de parole qu'ils avaient perdue depuis longtemps. Ils disent avoir été floués à la suite de l'isolement d'une Curie romaine éloignée du terrain. Les cardinaux français Jean-Marie Lustiger et Jean-Pierre Ricard se sont rendus ces derniers jours auprès du pape. " C'est l'autorité du dernier concile qui est en cause", vient d'affirmer de son côté Mgr André Vingt-Trois, archevêque de Paris, devant un envoyé du Vatican.

Dans toute religion, la liturgie est affaire respectable, mais cette polémique ne se réduit bien sûr pas à une affaire de rite. Celle-ci est un trompe-l'oeil. C'est l'héritage de Vatican II qui est menacé : un concile qui a rajeuni le catholicisme, l'a ouvert à la modernité, l'a rapproché des hommes de son temps, a reconnu leur liberté de conscience et de religion, a exploré toutes les voies d'un dialogue avec les athées, avec les "frères" chrétiens séparés et les non-chrétiens, juifs, musulmans. Depuis quarante ans, le vent a tourné. Dix-huit mois après son élection, le procès de Benoît XVI a commencé : un pape néo conservateur est à l'oeuvre et, après le durcissement de ton face à l'islam, les facilités données à la liturgie traditionnelle confirmeraient le grignotage des acquis de Vatican II.

La réalité n'est bien sûr pas si simple. Mais à vouloir réintégrer, à marche forcée, son aile la plus traditionaliste, le pape multiplie les concessions qui scandalisent ses fidèles parmi les plus modérés, surtout en France, d'où est parti le schisme de Mgr Lefebvre (qui a consacré illégalement, en 1988, quatre évêques ipso facto excommuniés avec lui), où les évêques et les prêtres conciliaires font encore l'objet d'un harcèlement constant de la part de groupes "tradis", spécialistes de la délation et de la calomnie. Le 8 septembre, le Vatican a autorisé la création à Bordeaux d'un institut de droit autonome pour accueillir des curés intégristes, faux repentis (comme l'abbé Laguérie, aux liens anciens avec l'extrême droite) qui n'ont jamais manifesté qu'un discours de haine à l'égard des papes "modernistes" et de rejet du dernier concile, qui aurait "protestantisé" l'Eglise.

L'affaire du retour à la messe en latin est plus grave. En charge de l'unité de son Eglise, le pape n'entend ménager aucun effort pour tenter de ramener au bercail ses brebis égarées. On ne peut sérieusement le lui reprocher. Ses deux prédécesseurs, Paul VI (1963-1978) et Jean Paul II (1978-2005), en avaient fait autant. Déjà, à son poste de préfet de la doctrine, l'ex-cardinal Ratzinger avait tout tenté pour trouver un compromis avec Mgr Lefebvre et ses héritiers. A peine élu pape, il a reçu Mgr Bernard Fellay, évêque excommunié, supérieur de la Fraternité schismatique Saint-Pie X. Et, le 22 décembre suivant, pour le quarantième anniversaire de Vatican II, il a prononcé un discours dans lequel il confirmait sa préférence pour une lecture du concile "en continuité" de la tradition, non "en rupture".

Le nouveau chef de l'Eglise catholique n'a jamais fait mystère de sa répulsion pour les abus d'une réforme "qui a fait dégénérer la liturgie en show". En 1997 déjà, il écrivait: "Je suis d'avis que l'on devrait accorder beaucoup plus généreusement à tous ceux qui le souhaitent le droit de conserver l'ancien rite." On en est là aujourd'hui. Rome pense que la libéralisation de la messe à l'ancienne est le prix à payer pour la réintégration des schismatiques. Elle sera suivie d'une levée des excommunications et de toutes les sanctions prises contre eux. De quoi alarmer les catholiques qui n'ont jamais connu d'autre fidélité qu'à l'Eglise de Vatican II et d'autre messe que la moderne. Ils se demandent pourquoi le Vatican fait tant d'efforts pour se réconcilier avec une fraction aussi récalcitrante, au lieu de la laisser à son sort de petite secte sans avenir et sans âme…

● D’ailleurs, en parlant d’âme, paix à celle de Milton Friedman. Cet économiste, Prix Nobel d'économie 1976, est mort, ce 16 novembre, à San Francisco, à l’âge de 94 ans.
Considéré comme le Père fondateur du courant néo-libéral, tenant de la non-intervention de l'Etat et de la libre entreprise, il a influencé toute une génération d'économistes, et ses conceptions ont conduit à la création d'une nouvelle école classique autour du principe des anticipations rationnelles. Il est aussi connu pour sa théorie de la monnaie. Après avoir été consultant pour le plan Marshall, il était devenu dans les années 1960 conseiller de Barry Goldwater, candidat républicain à la Maison Blanche. Il remplit la même fonction auprès du président Richard Nixon. Plus tard, il fera partie de l'équipe de Ronald Reagan.
Même si nous ne portions pas vraiment cet homme dans nos cœurs, nous souhaitions lui rendre un dernier hommage : c’est notamment « grâce » à lui si on est actuellement en plein ultra-libéralisme…
Une nouvelle ère s’ouvrirait-elle ?Nous l'espérons fortement.


Voilà, c’est déjà pas mal pour l’instant…ces quelques éléments viendront très prochainement faire l’objet d’ajouts…heureux ou non…à bientôt pour de nouvelles aventures !