lundi 25 décembre 2006

Les voeux osbiviens de noël




Bonjour jeunes gens.

En pleine digestion du repas de noël, et inquiêt au sujet du monde qui court à sa perte, ou comme dirait Alain Finkielkraut, victime d'une crise de bonne conscience, j'ai décidé de faire un petit mot pour vous souhaiter de joyeuses fêtes et vous préparer à la nouvelle année qui arrive...



Oui car l'année qui vous attend promet d'être riche en surprise émotions et autres gateries.


D'abord par les échéances électorales...

Allons nous basculer vers un régime plebiscitaire à tendance liberticide? On peut se le demander quand on voit les plus hauts scores de sympathie jamais atteint par le Front National et un candidat autoproclamé de l'UMP qui nous annonce clairement son intention de gouverner que pour une partie de la population. La France qui brule des voitures et celle qui bloque les trains s'apprete à quitter le pays... Enfin la fin des luttes sociales et des grêves paralysant les pauvres usagers...
Ou alors allons nous voir un nouvel élan à gauche, avec une candidate socialiste de plus en plus en rupture avec la culture sociale, et plus en accord avec la logique libérale? On pourra toujours se reporter vers le mouvement antilibéral, piraté par la logique stalinienne de l'appareil communiste qui a imposé la candidature Buffet et sans doute tué toute alternative de gauche.
Aors quelles possibilté? En tout cas presque tous les candidats ont signés le pacte de Nicolas Hulot, la planète pourra souffler avec ses reformes audacieuses...


Ensuite pour l'avenir qui attend notre université...

Je ne m'etendrais pas sur les reformes en cours du système d'examen proposé en conseil d'UFR de droit. Je vous renvoie à l'article publié à ce sujet.
Cependant ces reformes sont symptomatiques d'un avenir de l'université en pointillé. En effet on essaye par ce biais de reparer les mauvaises reformes qui ont permis à 70% du collège de première année de se retrouver en année superieure, sans avoir la qualifications forcèment adéquate.
Nous souhaitons que l'année qui arrive soit celle d'un prise de conscience par les pouvoirs politiques d'une baisse manifeste du niveau de nos formations, et d'une augmentation de la précarité étudiante. N'est il pas temps de réagir pour retrouve l'excellence qui sied à un pays qui souhaite être considéré au niveau de la formation? N'est il pas temps de donner un coup de pouce à la recherche? N'est il pas temps d'aider la jeunesse à acquérir des formations de qualité et non plus de bric et de broc? Il est peut être temps que l'université remplisse sa fonction de service public et ne soit plus le dévidoir ou s'enferme la jeunesse qui n'a pas les moyens d'avoir accès à une formation superieure.
Nous esperons que cette année qui approchez sera celle du débat universitaire sans lequel nos formations deviendront obsoletes...

Alors donc joyeux noël à vous jeunes gens, profitez de vos vacances (ou revisez pour beaucoup), mais n'oubliez pas dans ces periodes de grande bouffe et de petits cadeaux de songer à vous battre pour votre avenir...
Allez bonne fêtes!

vendredi 8 décembre 2006

INFORMATION D'IMPORTANCE (enfin c'est vous qui voyez...)

          Le conseil d'UFR de droit vient de décider que les cursus Licence de droit n'auront plus de deuxième session de rattrapage à partir de l'année prochaine. C'est une décision qui fait consensus au sein de tous les conseils : UFR, CS, CEVU et CA, si bien qu'elle devrait être adoptée sans aucune difficulté auprès de tous ces autres conseils.

          Il était déjà envisagé, depuis la mise en œuvre de la réforme LMD, de modifier de toute façon les modalités de rattrapage, soit en les faisant passer au mois de septembre (pour permettre aux étudiants salariés de pouvoir réviser pendant un super été….), ou alors de supprimer définitivement ces sessions, ou les autoriser sur dérogation (maladie, panne exceptionnelle de bagnole ?...)
          En tout état de cause, cette décision devrait être étendue à tous les UFR et toutes les formations par la suite.
          
          Cette mesure a pour but de diminuer le nombre d'étudiants passant d'une année sur l'autre ; les motifs étant d’abord une trop grande facilité, vraisemblablement, depuis la réforme LMD, de passer en année supérieure, notamment avec la possibilité de passer tout en ayant une « dette », c'est-à-dire une unité non validée…Une autre raison invoquée est aussi de limiter le nombre d’étudiants passant en année supérieure en ayant pas validé l’unité fondamentale…Par la suite, est invoqué le fait que trop peu d’étudiants se pointeraient à la repêche (puisque du coup ils peuvent passer sans rattrapage), ou s’ils y viennent, seraient en quantité trop insuffisante, ce qui bien sûr engendre des coûts très importants, en termes humains et financiers, donc ça vaudrait pas la peine…Pourtant ce n’est pas avec le prix auquel l’Université paie les surveillants….

          Le système des rattrapages permettait, selon nous, d’abord à l’étudiant d’avoir une seconde chance (ça arrive à tout le monde de se planter) mais vraisemblablement maintenant il n’y a plus de droit à faire des erreurs…Celle-ci n’est plus humaine, à moi que ce ne soit l’Université qui ne soit plus humaine ?...

          A l’heure actuelle, il n’y a aucun moyen d’avoir accès aux décisions prises au sein des conseils (qui a parlé de manque de transparence ?), donc aucune possibilité de savoir si des aménagements seraient prévus en cas d’impossibilité de venir le jour de l’exam…est ce qu’on créerait alors une commission chargée d’examiner les excuses (bagnole crevée : refus, petite bronchite OK ?...). En tout cas, il semble que ce procédé soit tout à fait impossible à gérer, et manquer totalement de logique !

          Par ailleurs, si la réforme LMD prévoit que désormais toutes les décisions concernant les modalités des cours et d’exams se font localement, et que l’Université est souveraine, la loi précise tout de même que les étudiants ont droit à deux sessions d’examens en tout état de cause….Pourtant, cela n’a pas empêché diverses universités d’adopter ce système de suppression définitive des rattrapages, et Bordeaux IV de faire de même !
Il faut par ailleurs savoir que si jamais cette mesure est adoptée, elle pourra toujours être révisée l’année suivante, si on se rend compte que trop peu d’étudiants sont passées !
Cela signifie donc que les étudiants servent de rats de laboratoire !

          Il nous semble donc indispensable d’agir, et cela le plus vite possible, avant que cette mesure ne soit ratifiée devant les autres conseils, et étendue aux autres disciplines et autres années.

          Exigeons donc d’abord une transparence des documents administratifs, donc des décisions adoptées lors des conseils, puis que l’on se demande, au delà de cette décision, s’il n’est pas plus judicieux de laisser les rattrapages, plutôt que d’aboutir à une situation où des étudiants arrivent en Licence, sans qu’ils aient l’assurance d’avoir leur diplôme final, ou dont la qualité est de plus en plus réduite, et donc leur faire perdre plusieurs années de leur vie ?
Comme solution, certains d’entre nous ont pensé à une tapette géante…