mercredi 26 mars 2008

Pourquoi débaptiser l'amphithéâtre Roger Bonnard au profit du nom Manon Cormier?

Un amphithéâtre, sanctuaire de la diffusion de la Connaissance, doit porter un nom à la hauteur de ce qu’il représente : on parle communément d’un « Grand nom ».

Qu’est-ce qu’un « Grand nom » ?

Un « Grand nom », c’est d’abord un nom.

Et un nom devient souvent un Grand nom une fois que le personnage qui l’a porté est passé de vie à trépas.

Bien : un amphithéâtre doit porter un Grand nom ; et un nom prend sa grandeur par le décès de celui qui le porte.

Pas si simple.

En réalité, ce critère, bien qu’il paraisse avoir une grande importance aux yeux du cercle d’érudits qui choisit de baptiser un amphi, n’est pas le plus déterminant.

Ce qui semble déterminer la grandeur d’un nom, c’est son apport dans son domaine de prédilection. En ce qui nous concerne alors, on recherchera un économiste ou un juriste qui a marqué sa discipline par le caractère novateur de ses théories, l’excellence de son parcours universitaire ou parfois le nombre d’ouvrages dont il est l’auteur. Le but, plus ou moins avoué, c’est de faire étalage du catalogue de pointures qui ont foulé les marches des amphithéâtres pour prendre place dans les rangs, descendre à la chaire, remonter dans leur bureau de doyen…

Le nom d’un amphithéâtre reflète donc le renom d’une université.

Mais revenons-en à nos moutons : pourquoi débaptiser l’amphithéâtre Bonnard ?

Après tout me direz-vous, Roger Bonnard, ancien doyen de la Faculté de Droit de Bordeaux (comme nommée à l’époque) fut un illustre juriste de droit public et co-directeur de la Revue de Droit Public. A la rentrée de l’année scolaire 1940-1941, c’est d’ailleurs en tant que doyen de la Faculté qu’il félicite l’arrivée au pouvoir du Maréchal Pétain, encense sa clairvoyance scientifique et le hisse au rang des « plus grand esprits de tous les temps ». Un an plus tard, c’est en tant que co-directeur de la RDP qu’il exhorte ses collègues juristes de droit public à porter leur contribution à « l’œuvre de restauration » de la société française ; comprenez : le Régime de Vichy.

Le nom d’un amphithéâtre, disions-nous, reflète la réputation d’une Université.

Manon Cormier n’a jamais diffusé les théories d’un juriste de renommée internationale. Elle n’a jamais été Doyen, ni directrice d’une quelle conque revue spécialisée.

Pour autant, Manon Cormier est de fait un Grand nom de notre Université. Manon Cormier était l’une des premières femmes à avoir tenté et décroché une licence de Droit à Bordeaux, à obtenir un doctorat en droit, à être inscrite au barreau de Bordeaux… Manon Cormier est entrée dans la Résistance en 1940 et s’est faite arrêter par la gestapo en 1943. Le camp dans lequel elle a été déportée fut libéré en avril 1945 ; mais elle succomba à la fatigue le mois suivant.

Ainsi, pendant que Roger Bonnard faisait l’éloge du Maréchal Pétain, Manon Cormier hébergeait les réfractaires au régime de Vichy.

Le nom d’un amphithéâtre reflète la réputation d’une Université : l’Université Montesquieu approuve-t-elle l’institution d’un pétainiste au rang d’illustre juriste ? Défend-elle l’idée selon laquelle seuls les hommes peuvent être commémorés ?

Et si Madeleine Manon Cormier devenait le premier nom féminin d’un amphi ?

Vie étudiante à Bordeaux IV: étudiants, mais pas seulement étudiants...

L’université ne doit pas se résumer à un lieu de travail et d’apprentissage. En effet, puisqu’étudiants et personnels y passent la majeure partie de leur temps, on ne peut nier l’existence d’une « société universitaire ». Cette dernière doit tout mettre en œuvre pour en faire un espace accessible et facile à vivre pour tous, sans aucune distinction.


Bordeaux IV connaît chaque année de nouveaux inscrits, quel que soit leur niveau d’étude : que ces derniers se retrouvent livrés à eux-mêmes n’est pas acceptable, car cette situation crée une
inégalité entre anciens et nouveaux arrivants. Cette inégalité peut être estompée sur 2 fronts.
D’une part en exigeant l’organisation d’une
présentation sérieuse de la faculté pour les nouveaux inscrits en L1 AES, Droit et Economie. Cette présentation consistera en une visite des locaux afin que chaque étudiant puisse situer des lieux nécessaires à la poursuite de ses études, (tels que le bureau des stages, du SCUIO, les différentes Bibliothèques Universitaires du site), mais aussi par un apprentissage aux techniques de recherches documentaire.
D’autre part en complétant cette présentation par la mise en place d’un système de
soutien aux TD ainsi que celle d’un tutorat plus visible pour toutes filières et tout niveau de formation.

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Un service public de l’enseignement supérieur digne de ce nom se doit d’être financièrement abordable pour tous. On voit depuis trop longtemps certains étudiants défavorisés par leur statut social. Afin que l’égalité des chances ne reste pas uniquement théorique, nous serons intransigeants sur différents aspects de la vie étudiante.
Tout d’abord, O.S.B. IV se battra pour un
contrôle des frais d’inscription : contrôle de leur montant, contrôle de leur dépense, le tout dans un cadre où meilleure gestion des fonds et transparence sont maîtres mots.
Chacun sait ensuite que les cours magistraux seuls sont insuffisants pour permettre un travail sérieux aux étudiants. Cela les pousse à dépenser parfois jusqu’à 200 € en compléments de cours. Pourtant des méthodes simples suffiraient à éviter la ruine des étudiants :
Une bourse aux livres organisée chaque semestre permettrait aux étudiants de se procurer manuels et annales à un moindre prix tout en étant certain du contenu pédagogique des livres en vente (conseils entre étudiants).
L’augmentation des magasins des bibliothèques universitaires constitue aussi une solution, sous réserve que l’investissement financier soit conséquent et que chaque étudiant respecte les conditions de prêt.
Prix exorbitant, gestion corporative, financements opaques… chacun s’accorde pour affirmer qu’il existe une controverse au sujet des
polycopiés. On ne reviendra jamais assez sur l’exigence, au pire d’une vente à prix coûtant, au mieux de leur libre disponibilité sur internet. De plus, il est inacceptable que leur vente soit de la compétence des Corporations et qu’il soit quasi-impossible de connaître clairement la destination des profits qui en sont dégagés.

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Partons ensuite d’un constat : les rangs de notre Université sont très majoritairement constitués de femmes. Pourtant, et ce après tant d’années de combat pour une égalité entre femmes et hommes, aucun projet concret n’a été réalisé en ce sens au sein de notre faculté.
D’abord, au nom de quoi tous les amphithéâtres porteraient-ils le nom de juristes de sexe masculin ? O.S.B. IV souhaite que cette erreur soit rectifiée et réclame qu’un amphithéâtre soit baptisé du nom de la première femme inscrite au barreau de Bordeaux, Manon Cormier. Cette dernière ayant été dans la Résistance, il est inutile de préciser qu’avoir cours dans « l’
amphi Cormier » sonnera toujours mieux qu’avoir cours dans « l’amphi Bonnard ».
Ensuite nous souhaitons que l’université Bordeaux IV participe activement à la
création d’une crèche inter facultés, et apportons par conséquent notre soutien au projet du PRES allant dans ce sens. Cela facilitera l’assiduité des cours aux mères étudiantes. En ce qui concerne les employées, il est évident que la création de cette crèche ne doit pas être un argument en faveur d’une augmentation des heures supplémentaires, mais au contraire un moyen d’éviter qu’elles sacrifient leur rôle de parent pour leur vie professionnelle.

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L’amélioration du suivi des études passe aussi par des aménagements élémentaires qui ne sont néanmoins pas mis en place.
L’un d’entre eux serait, pour commencer, d’entreprendre un effort pour une
meilleure gestion des emplois du temps. Un étudiant est un être humain, animal qui, jusqu’à preuve du contraire, n’est pas pourvu d’ubiquité : il est anormal de découvrir chaque semestre qu’une même plage horaire soit affectée à deux cours différents, cela devient une aberration lorsque l’un des deux cours est une matière fondamentale.
Un autre consisterait à
améliorer le site internet de la fac afin qu’il soit possible de choisir ses options en ligne (et non plus de déplacer les étudiants dans l’urgence pour cocher une case), et en y faisant paraître les plannings des examens, les annulations de cours et TD ainsi que leur déplacement, les changements de salle lorsqu’ils sont prévus, etc. … sans pour autant supprimer l’affichage car cela pénaliserait les étudiants qui n’ont pas internet à domicile.
O.S.B. IV sollicite d’autre part : la
suppression du N.V.S.E (non validé… siège éjectable ?), le rétablissement des rattrapages en master 2, le renforcement des moyens alloués à la recherche et une réelle professionnalisation des masters professionnels (corollairement, nous sommes opposés à la fusion des 2 types de masters).
Plus concrètement encore, nous exigeons une
inscription pédagogique (inscription aux unités pédagogiques pour les examens et rattrapages) dans le but de jauger sérieusement combien d’étudiants doivent être présents aux épreuves. D’autre part nous estimons que l’information sur l’orientation et la réorientation des étudiants est insuffisante : de réels renseignements sur les filières, leurs débouchés, les passerelles et les concours doit être organisée et ce en partenariat avec les autres universités de Bordeaux.

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Beaucoup d’étudiants se plaignent du manque de circulation des informations primordiales sur le fonctionnement de l’université.
Qui ne s’est pas étonné de l’établissement d’une limite pour pouvoir aller aux rattrapages ? Qui savait que le Conseil d’Administration votait la modification de la composition des Conseils universitaires tels que le prescrit la loi Liberté et Responsabilité des Universités en plein mouvement de contestation étudiant ? Personne, ou très peu de personnes, à savoir celles attentives aux bruits de couloirs. C’est la raison pour laquelle O.S.B. IV réclame un affichage
officiel des ordres du jour des Conseils Universitaires et de leurs procès verbaux, et s’engage à en publier des comptes-rendus.

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Pour finir, la vie universitaire inclut aussi tout ce qui touche de près au quotidien d’un étudiant. Par conséquent, O.S.B. IV souhaite sensibiliser davantage les étudiants sur divers thèmes, et plus particulièrement celui de la santé. C’est pourquoi nous proposons l’organisation de
journées événementielles (journée mondiale contre le SIDA, le cancer, la dépression…) destinées d’une part à créer une « animation intelligente », d’autre part à l’information et la prévention.

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Vaste programme, me direz-vous ?

Soyons clairs : certains points sont très facilement réalisables. Toutefois, la prestigieuse Université Montesquieu Bordeaux IV considère que ces initiatives n’appartiennent qu’aux élus étudiants, initiatives qui visiblement ne constituaient pas une urgence pour ces derniers, probablement trop occupés à courtiser les sommets.
Loin de ces approches politico-politiques, O.S.B. IV cherche au contraire à mettre l’accent sur la défense des étudiants et de leurs intérêts, ce qui induit la défense de l’enseignement supérieur en tant que service public. C’est dans cette optique qu’O.S.B. IV élargit son programme à des exigences nationales. En effet, ces revendications auront d’autant plus de chances d’être obtenues si elles sont réclamées par tous les étudiants du pays. Par conséquent, nous ne cesseront de dénoncer les abus et discriminations subies par les étudiants en tant que tranche précaire et constamment précarisée de la société.
Ainsi, nous demandons : l’augmentation de l’assiette des bourses, l’augmentation et la rénovation du nombre de logements sociaux, l’augmentation des financements du Crous et des bailleurs sociaux afin que soit respectée l’obligation des 20% de logements sociaux, l’augmentation du nombre de postes ouverts aux Capes, une réelle rémunération de tous les stagiaires quelle que soit la durée de leur stage, l’augmentation de la représentation étudiante au sein des conseils universitaires… un énorme chantier doit être entrepris pour mieux réformer l’université : par conséquent nous souhaitons l’organisation des Etats Généraux de l’Université auxquels tous les étudiants seront invités.


lundi 24 mars 2008

De la culture à Bordeaux IV ??

Que diable faire de la culture dans cette chère et honorable faculté de droit et de sciences éco ?

Reprenons les choses dans l’ordre d’abord :

Mi septembre : rentrée officielle à la fac. Avec de la chance, on connaît déjà des gens, on ne se sent pas seul et totalement perdu dans cet amas de salles, de couloirs et de préfabriqués. Sinon, et bien on se débrouille pour tout trouver seul et par chance rencontrer des gens sympas pour nous aider et même nous faire découvrir bordeaux.
Mais là miracle, une semaine d’intégration est proposée à tout nouvel étudiant seul et perdu !! Quelle chance !! Mais au final qu’est-ce donc cette semaine d’intégration ?? Une semaine de conneries où on peut avoir la chance d’assister à du « gobage de croissants !! », à un karaoké géant à aula magna en finissant debout sur les tables en train de danser après avoir dû mettre le feu aux tables, comme dans ces merveilleux bars-boîtes de la victoire !! (Et qui doit nettoyer ?? ah oui les personnels d’entretien, ils sont la pour ça nous a-t-on dit !!).
Bon très bien, je ne voyais pas cette semaine comme ça mais plutôt comme la possibilité de découvrir réellement la fac, rencontrer de nouvelles personnes, et assister à des animations sympas du type présentation des différents ateliers artistiques (théâtre, musique, danse, dessin…..) ah oui mais non me répond-on, ici c’est l’honorable fac de droit, si tu veux de l’artistique, tu t’es gouré en descendant du tram, c’est à Bordeaux III qu’il faut aller ! Ici, la vie culturelle, c’est soirée de beuverie dans bar et boîtes de bordeaux pour danser sur le dernier tube de David guetta (le chanteur préféré de nombreuses personnes de la corpo !! oui oui j’ai bien dit chanteur !!).

Mais bon ne soyons pas si mauvaise langue il y a bien d’autres activités culturelles sur la fac !!....heu…je cherche…ah si bien sûr le fameux gala de Bordeaux IV !!
Rappelons simplement que ce « merveilleux » gala a lieu vers le mois d’avril…. Mais alors que faire entre la semaine « d’intégration et de culture » de la rentrée et ce gala ?? Ah oui c’est vrai j’oubliais ! Aller en soirée étudiante en boîte pour se bourrer la gueule (et tenir les cheveux de sa pote pendant qu’elle vomit !) !! Mais surtout la fameuse, si glorieuse, si importante et si culturelle élection de Miss et Mister Montesquieu !! J’adore… !!!! vive la vie culturelle à bordeaux IV !!

Bon revenons à ce gala. Mais qu’est ce donc ?? Et bien pour dire les choses simplement et clairement : Une grosse boom (comme au collège les gars ouais !!) dans un hangar sur les quais de bordeaux pour danser toujours sur le dernier et tout nouveau tube de David Guetta !! (Notez bien ici que je n’ai rien contre ce monsieur mais simplement un peu de diversité ça ferait du bien non ?? ah oui il y a Bob Sinclar pour changer !! toutes mes excuses !!...). Une fête rassemblant tous les étudiants de la fac ma foi, cela ne peut-être qu’une bonne chose non ?? Enfin sur le papier oui, par ce que lorsqu’on annonce le tarif d’entrée à environ 40 Euros et qu’en plus faut arriver sapé comme pour le mariage de sa sœur ça le fait moyen non ?? Danser en jean et basket pour le gala c’est si dégradant que ça pour la respectable image de la fac ?? (Déjà que venir habillé en cours du style baba cool ou tout autre style que la dernière mode des pages ZARA et H&M, on m’a dit que c’était faire honte à l’Université de Bordeaux IV, alors imaginez quelqu’un venir au si grandiose gala avec un pantalon extra large et une robe à motifs colorés et fleuris…!!!)
Organiser une fête étudiante ouverte à tous sans être obligé d’économiser pendant plusieurs semaines sur le budget bouffe par exemple, pourrait être une bonne alternative, par ce que rappelons-le, la vie étudiante c’est pas évident pour tous, que l’assiette des bourses sur critères sociaux étant très restreinte, et qu’il y a de nombreux étudiants qui doivent travailler pour arriver à joindre les deux bouts..!mais bon rassurons nous, la privatisation des facs arrive à grands pas et bientôt ceux qui n’auront pas les moyens pour payer des frais d’inscriptions multipliés par 3 (confère les nouvelles orientations budgétaires de l’Université Paris Dauphine !!) ne pourront plus venir étudier ou alors en débutant leur vie par des emprunts bancaires, il n’est donc pas vraiment utile de se poser la question de la condition de vie étudiante, les fac seront d’ici peu « purifiées » de ce vivier populaire !! vive la consommation !!

Alors au final que faire pour changer réellement les choses sur Bordeaux IV, au niveau culturel du moins ??
Mettre en place tout simplement une vraie politique culturelle sur la fac, où la pratique sera à l’honneur, avec la participation de tous les étudiants. C’est dans ce but qu’OSBIV veut travailler et arrivera à faire changer les choses !
Une politique culturelle faite par des étudiants et pour les étudiants voila quelque chose d’utile, de sympa mais surtout de nécessaire à mettre en place sur la fac. Sensibiliser les étudiants à la culture, et à la pratique artistique comme faisant partie intégrante de leur vie à la fac est primordial !
En mettant en place un Office Universitaire Socio Culturel géré par les étudiants et tous ceux qui veulent faire bouger Bordeaux IV, OSBIV ne veut pas simplement poser la question de la culture comme simple argument de campagne électorale, mais surtout faire que tous les étudiants s’interrogent sur la place de la culture et de l’art au sein de la fac ! A longueur de journée, on nous rabâche que nous faisons partie d’une fac prestigieuse et que nous devrions en être fiers ! Ah oui et fiers de quoi ?? D’une fac qui ne pense vie culturelle que comme moyen de faire des grosses beuveries dans toutes les boites de la ville ? Pour qui l’art se résume à un concert avec des sosies de l’idole des jeunes lors de cette magnifique semaine d’intégration ?? Mais alors que faire de nous tous ?? N’y a-t-il pas parmi nous des musiciens, danseurs, chanteurs, peintres, photographes, écrivains, etc.… qui ont envie de se réunir, s’exprimer et de trouver sur leur lieu d’études la possibilité de le faire ? Par ce que notre fac est un lieu d’apprentissage sérieux devant nous mener tous à de glorieuses voies professionnelles, il n’y a pas de place pour l’art, la diversité culturelle, l’esprit critique, la rencontre avec des artistes et la pratique amateur ??
Le but premier d’OSBIV est de réunir tous ceux et toutes celles voulant redynamiser la fac, par leur pratiques personnelles, leurs connaissances d’amis et d’artistes voulant participer à ce que Bordeaux IV n’a jamais mis en place ni connu : Une vraie vie culturelle ! Alors retroussons nos jolies manches d’étudiants studieux et participons tous ensemble à une tache certes vaste mais aujourd’hui nécessaire pour que Bordeaux IV puisse se prévaloir de sa mission première : Une université ouverte, libre, pluridisciplaire et surtout vivante !!!

Pour finir, nous pensons tous ici que le gala organisé jusqu’à présent n’était ni à la hauteur de ses ambitions, ni une vraie fête pour tous les étudiants de la fac ! Alors que faire ?? Simplement organiser cette vraie fête étudiante, ouverte à tous sans discrimination économique, vestimentaire et musicale !! Puisqu’il parait qu’ensemble tout est possible alors ensemble vainquons cette pseudo culture qui nous est imposée et réalisons ce que personne n’a fait jusqu’à présent : organiser une Vraie fête de Bordeaux IV pour tous!!

jeudi 20 mars 2008

Comme un coin de rose dans la galaxie bleutée...

Le dimanche dernier a été l'occasion du second tour des municipales, et des cantonales... on ne peut guère du coté de la droite se satisfaire du résultat de celle-ci... En effet très nettement la gauche l'a emporté, et certaines communes d'importance historique ont basculé comme Toulouse, tandis que la gauche s'est installée dans des anciens fiefs de droite, tel Paris et Lyon. Cependant on peut de cela faire quelques analyses en passant:
  • La droite fait une analyse en considérant qu'ils n'ont pas assez réformé et que les réformes doivent aller plus vite plus fort... Soit, mais le panel de réformes surnuméraires du rapport Attali venant s'ajouter à celles non appliquées des promesses électorales n'y sont elles pas pour quelque chose... N'y à t-il pas une critique de la politique nationale lorsque de "bons" maires de droite ne sont pas réélus? De plus cette attitude change curieusement de celle affichée jusqu'à il y a quelques mois ou le président voulait que ces municipales soient un enjeu local...
  • Au niveau du Modem quelles leçon en tirer... On peut considérer que la stratégie à géométrie variable de Bayrou s'apparente plus à de l'opportunisme qu'à une politique raisonnée. Un coup à gauche, un coup à droite, on a cru pendant cette campagne que l'allégeance du Modem allait dans chacune des villes à la liste ayant les plus grandes garanties de victoire...
  • Et la gauche dans tout ça? Si la victoire dans de nombreuses communes montre qu'elle est encore vivace, elle semble cependant toujours tiraillée de l'intérieur. Entre les propos du secrétaire du PS et de madame Royal, on peut voir que la ligne avec le Modem, les idées, ne sont pas franche, et peuvent varier d'une extrême à l'autre... Il nous semble que les querelles n'ont pas fini d'exister jusqu'en 2012, espérons juste que la gauche ne se présentera pas encore une fois en victime expiatoire face au boucher... Et à l'attention de Mme Royal nous lui demandons avec solennité l'arrêt de ses discours larmoyants ou agressifs, en tout cas la plupart du temps pathétique.... Ségo si tu le veux OSB t'offre le billet pour que tu te casses!
  • Sur une note plus locale et à titre personnel, je suis attristé par la victoire du Modem à Mont de Marsan, ville de gauche s'il en est, mais où le maire en place depuis 25 ans n'a pas su laisser la place à temps... Allez César bonne retraite quand même et vient faire un saut à la prochaine Madeleine!
Quelques nouvelles pour finir de nos illustres étudiants candidats:
  • A Périgueux, Mr Darcos pourtant maire en place à perdu son siège dommage... En tout cas dommage pour lui que sa liste ait accueilli une brillante étudiante de notre université ayant déclaré sur son blog: "les communistes c'est comme les pédophiles ça ne devrait pas exister". OSB soutien l'action en justice du PCF, et n'est pas tout compte fait déçu de la défaite de Mr Darcos, après tout, le chef avisé est celui qui est le mieux entouré, ce qui ne semble visiblement pas être son cas...
  • Enfin des brèves des anciens des corporations de Bordeaux IV. En effet le truculent trompettiste de la fanfare d'énergie, gouailleur en diable, candidat à la 5ème cantonale de Gironde n'a pas pu gagner... Comme quoi se reconvertir d'une association "apolitique" vers un vrai parti n'est pas chose aisée... Allez Fabien courage, l'Élysée est encore loin, et puis tu sais, Bill Clinton était bien saxophoniste.
Allez c'est fini pour les municipales, place à nos propres échéances le 3 avril...

samedi 15 mars 2008

Esprit est tu là?

Nous avons pu constater depuis quelque temps l'apparition au sein de Bordeaux IV d'une nouvelle association nommée Esprit Etudiant. Alors que nous nous demandions ce que cachait cette nouvelle venue, un tract largement distribué par leur soins nous permet d'avoir un éclairage plus large de ce que cette association représente.

Militants pour une rénovation des mœurs et une totale transparence de leur activités, dans un but culturel, nous ne pouvons que louer cette initiative. Nous constatons que la critique des dérives que nous dénoncions depuis notre création n'est point restée lettre morte, et que quelque chose est en train de changer dans notre université.

Cependant il nous semble nécessaire de nous interroger sur les fondements d'Esprit Etudiant. En effet nous n'avons pu que remarquer dans leur composition une forte représentation dans leur menbres de la défunte corporation de droit plus connue sous le nom d'Energie Etudiante ainsi que de l'ancien vice-président étudiant. Nous ne pouvons nous empêcher de nous demander, tout candides que nous sommes, si cette formation n'avait pas pour seul objectif que d'accorder une virginité aux corporations précédemment en place.

En effet comment croire qu'après des années d'adhésion au système en place, passées à organiser la vente de polycopiés, ou les événements "culturels" se limitaient à une semaine d'intégration mêlant karaokés et concerts pathétiques de sosie de l'ancienne "idole des jeunes", et un gala ne concernant que peu d'étudiants de par son coût prohibitif (plus de 30 euros par personne et 15 000 euros de subventions pour l'université), les mentalités auraient changés, et les corporations seraient enfin devenues raisonnables.

Nous considérons que l'évolution ne passe pas par un simple changement de nom, qu'il est nécessaire de proposer une alternative portée par de nouvelles personnes. Pourquoi les individus déjà en place changeraient désormais les pratiques qui ont toujours été les leurs ? S'agirait-il d'une tardive prise de conscience ?

Ainsi donc nous ne sommes plus les seuls à refuser d'adhérer au modèle qui à trop longtemps été celui de notre "honorable" université. Ainsi les temps auraient changé et les pratiques évolué... Nos critiques auraient donc été entendues. Cependant la légitimité d'un projet alternatif ne devrait pas appartenir à ceux qui l'ont toujours défendu? L'avenir le dira...

Le chef vous propose

Comme il nous arrive de réfléchir, nous vous proposons de trouver ici le programme qui sera le notre pour des élections... Simplement Bordeaux IV



● Culture :

Nous proposons une politique culturelle ouverte à tous, pluraliste et continue. Dans ce cadre, nous voulons développer l’esprit critique des étudiants et les intégrer dans une dynamique culturelle et politique. Afin de remettre les étudiants au cœur de celle-ci, nous proposons :

- une vie culturelle plus représentative sur Bordeaux IV : organiser une véritable Fête de la Fac faisant participer tous les étudiants, et proposer une vraie vie culturelle tout au long de l’année (expos, photos, projections de films, concerts, spectacles, théâtre, comiques troupiers et saltimbanques).
- d’organiser régulièrement des débats sur des questions d’actualité.
- de créer un Office Universitaire Socio Culturel constitué d’étudiants et de personnel administratif pour gérer et faire appliquer la politique culturelle.

● Vie étudiante :

L’Université est d’abord un lieu de vie de travail et d’apprentissage, mais elle doit aussi être un lieu de vie sociale. C’est pourquoi il est indispensable d’aider les étudiants à y être intégrés et de réinstaurer un lien social et une entraide. Il faut aussi rendre l’Université accessible et facile à vivre pour tous, quelle que soit leur situation, afin de garantir un enseignement de qualité ouvert à tous, comme le suppose le service public de l’enseignement supérieur. C’est pourquoi nous proposons :
- d’organiser une bourse aux livres en début de chaque semestre directement par nous, avec l’aide de la fac, vente de matériels, vide grenier, achat en gros de matériel etc…
- d’organiser un système de co-voiturage.
- de rendre les polycopiés accessibles à tous : à prix coutants, et que ce soit l’Université qui s’en charge et pas une corpo.
- de soutenir le projet du PRES (Pôle d’Enseignement et de Recherche) de créer une crèche inter-fac ouverte au personnel et aux étudiants (gamin ?gamin ? viens là gamin !)
- de demander une meilleure gestion des emplois du temps pour éviter les cours qui se chevauchent.
- d’organiser un soutien aux cours ou aux TD par les anciens (comme les candidats aux IUFM, étudiants en M1 et M2…), tutorat plus visible étendu pour toutes les années.
- la suppression du NVSE et responsabiliser les étudiants en leur demandant de s’inscrire aux examens et rattrapages.
- le rétablissement des rattrapages en Master 2.
- un contrôle du montant des frais d’inscription et de leurs dépenses, de demander une meilleure gestion des fonds publics et plus de transparence dans les comptes, et une baisse des frais d’inscription.
- demander un affichage de l’ordre du jour des CA et CEVU et la publication des PV de tous les conseils et s’engager en tant qu’élus étudiants à faire des comptes rendus réguliers, et demander des panneaux d’affichage consacrés à ces publications.
- de s’opposer systématiquement à la suppression des filières jugées non rentables.
- de s’opposer à la fusion des parcours recherche et pro en M2 et de renforcer les moyens attribués aux parcours recherche, et tourner vers une réelle professionnalisation les parcours pro (Master en alternance, organiser dès la première année un temps alloué à la découverte de la vie professionnelle – stages proposés par la fac grâce à des partenariats avec les secteurs public et privé…).
- de demander une formation pédagogique pour tous les chargés de TD, quelque soit leur statut, et ce avant le premier TD.
- de demander dès la première année une présentation sérieuse de la fac (bureau des stages, SCUIO, BU, comment faire des recherches, site internet etc…).
- d’organiser une réelle information sur les filières, et concours, en partenariat avec les autres facs (pour la réorientation).
- d’informer davantage les étudiants sur le domaine de la santé : infirmière, médecine préventive, assistante sociale…
- de faciliter davantage les accès aux étudiants handicapés.
- de refuser le partenariat avec le privé pour les cartes étudiant.
- renommer l’amphi Bonnard en amphi Manon Cormier.



● National :

Nous exigeons le réengagement de l’Etat dans le service public de l’enseignement supérieur pour en avoir un digne de ce nom, c'est-à-dire libre, indépendant et critique. Ce n’est pas au secteur privé de se substituer à l’Etat dans ce qui est une de ses missions fondamentales. Par ailleurs cet enseignement doit être gratuit et accessible à tous, c’est pourquoi nous demandons :
- d’augmenter l’assiette des bourses.
- l’augmentation et rénovation des logements sociaux avec des loyers accessibles pour tous les étudiants, augmentation des moyens du CROUS et des bailleurs sociaux et respecter l’obligation de 20% de logements sociaux.
- la titularisation du personnel administratif et la création de nouveaux postes notamment dans les bibliothèques.
- l’augmentation des nombres de postes ouverts chaque année au CAPES.
- une réelle rémunération de tous les stages.
- que les étudiants soient invités (Etats généraux) à tout projet concernant l’Université.
- augmentation de la représentation des étudiants au sein des CA en tant qu’usager du service public.

jeudi 13 mars 2008

Si la LRU m'était contée...




Ah, les bienfaits des réformes de l'université, quelle joie ce fut pour nombre d'entre nous la mise en place de cette belle loi...

Je n'insisterai pas sur la "formidable" idée de choisir les vacances d'été pour faire passer cette loi, cependant tout naïf que je suis je ne peux m'empêcher de me demander si le but de cette démarche n'était de faire une réforme à un moment ou les étudiants n'avaient aucun moyen de contester ou d'être consulté... De ce fait cette belle mesure est apparue toute faites en septembre, avec une consultation générale des syndicats "représentatifs" (UNEF, UNI, Cé), dont la légitimité peut prêter à la contestation. Il nous aurait sans doute semblé qu'une consultation directe des étudiants aurait été plus juste. Mais il semble que l'habitude de faire passer des lois en catimini sans consultation des usagers principaux du service concerné soit une immuable pratique de notre beau pays démocratique...

Alors concrètement les élections qui arrivent nous montre bien l'impact des reformes susvisées. Une représentation amoindrie des élus étudiants, des pouvoirs du CA renforcé par rapport au CEVU qui ne semble plus être qu'une chambre de "réflexion". Il nous semble retrouver là le bon vieux temps du Consulat ou le Tribunat discutait les lois sans les voter et ou le Corps Législatif votait les lois sans les discuter.

C'est donc un bel exercice démocratique que nous propose cette loi, sur Bordeaux IV nous étudiants sommes réduits au nombre de 5 en CA contre 14 auparavant. Si nous rajoutons le système des collèges mis en place dans notre université qui fait qu'au lieu de voter pour une liste globale, chaque cycle vote pour une liste particulière... Ce qui concrètement signifie que chaque cycle à un nombre d'élu allant de 2 à 1 en CA et de 1 à 3 en CEVU... Comment dans ce cas là garantir une pluralité de la représentation des élus dans les instances universitaires, dans un scrutin qui favorise excessivement la liste majoritaire... Il est regrettable que dans l'université de juristes qui est la notre l'élargissement de la représentation ne soit pas une règle...

Nous tenons aujourd'hui à dénoncer ces imperfections qui rende le scrutin aléatoire et nébuleux. Mais à l'impossible nul n'est tenu. La volonté d'information que nous avons exprimé par un stand d'information le 12 mars est la gageure que nous sommes motivés à faire bouger les choses dans le credo qui est le notre depuis notre tacite création.

Alors sur ce, le tricorne sur la tête et le sabre au clair se sera sans quartier que nous allons partir à l'assaut!

(musique solennelle)

Palsambleu, notre galion a été amené à la fourrière!

vendredi 7 mars 2008

De l'usage du langage à l'attention du politique


Souvent qualifié de langue de bois, le langage politique a souvent tendance à être obscur, et à ne donner que très peu de réponses aux questions posées.

Cependant eu égard à la fonction occupée, se justifie l'utilité d'un langage soutenu. François Mitterrand; grand érudit par ailleurs; avait l'habitude d'user du passé simple dans ses conversations courantes. Par la suite le "brave" Jacques Chirac a fait preuve d'un langage des plus correct.

Il ne s'agit pas ici de faire l'apologie du sophisme travers trop courant employé par les politiciens mais de dénoncer une dérive observée actuellement.

Par exemple lors d'un salon de l'Agriculture, il serait plus élégant de ne pas répondre "casse toi pauv' con" lorsque quelqu'un vous contrarie. C'est là s'abaisser au niveau de l'offensant, ce qui pour un président manque de dignité.


Autre exemple à l'usage du secrétaire de l'UMP, on ne dit pas "pétasse" à l'attention d'une députée MODEM, mais "cette élue de l'opposition ne nous facilitera point la tache".
Tout cela pour dire quoi, que nous sommes actuellement déçus par le vocabulaire employé par les élus lors de leurs passages télévisés. Comme si pour paraitre proche de la population il leur avait semblé nécessaire de s'abaisser à un langage parfois vulgaire.

Amoureux des belles phrases et des belles réparties, j'attends encore une tirade miterrandienne, ou une colère telle celle du président Chirac en Palestine, ce "What do you want?" passé à la postérité. Je suis attristé de ne me souvenir au sujet du président Sarkozy que du "pauv' con", et l'usage des mots "racailles" et karcher". Une autre époque peut-être dans laquelle je ne me reconnais point ayant une vision plus digne des hautes fonctions. Mais je reste convaincu que perdre le contrôle de son langage, perdre le contrôle de ses nerfs aussi facilement est une preuve de faiblesse...

mardi 4 mars 2008

Who's Who?

Et bien cette fois ça y est, la machine est lancée.

Nous avons commencé la semaine par une distribution de tract qui a pu susciter quelques interrogations qui je l'espère trouveront en partie leur réponse dans ce billet.

Ceux qui ont eu l'occasion de lire ce blog de manière régulière le savent, notre optique depuis le début a été ici d'écrire des articles critiques et subversifs. Mais dénoncer est une chose, mettre en place des propositions en est une autre... Les élections étudiantes qui se préparent et qui auront lieu dans un mois seront pour nous l'occasion de faire des propositions concrètes pour raviver notre université. Nous ne nous plaçons donc pas dans une démarche seulement critique, mais nous voulons agir.

Notre nom a aussi par delà certaines réactions que nous avons eu, suscité une curiosité et une inquiétude: pourquoi séparatistes? Non nous ne sommes pas une sous branche délocalisée de l'ETA ou de l'IRA! Nous avons voulu nous nommer ainsi pour montrer que nous refusions certaines pratiques en place à Bordeaux IV, telle l'omnipotence accordée à certaines corporations dont les détails ont été exposés lors d'un précédent article.

Peu importe au final le nom que nous avons ou l'image que nous donnons, l'important sera dans le sérieux du travail que nous ferons et des projets que nous défendrons. La semaine prochaine sera pour nous l'occasion de développer nos arguments auprès des étudiants. Nous souhaitons aussi; comme beaucoup d'étudiants le propose; la tenue d'un réel débat entre les listes, afin que ces élections soient enfin placées dans un esprit démocratique.

Mais au final qui sommes nous alors? Simplement des étudiants de Bordeaux IV, quoi d'autre?