mardi 15 juillet 2008

Le roman de gare réinventé...




Il n'est décidément plus possible de nos jours de passer des vacances paisibles: tandis que la parade rituelle de juillet paralyse les routes de France, la vie universitaire suit son cours... Ou plutôt le cours de ses activités a subit un coup d'arrêt drastique ces derniers jours. La décision du Tribunal Administratif, dont nous nous sommes faits l'écho dans le billet précédent, met l'université dans une situation ubuesque et suscite moultes interrogations...

Il n'y a plus d'élus étudiants donc, un grand merci à ces messieurs de l'UNI qui en faisant leur recours ont démontré une fois de plus que les règles de droit sont peu appliquées dans une université censée les enseigner... Quelques semaines à peine après la perte de copies d'examen il semblerait qu'il y ait quelque chose de pourri au royaume de Montesquieu.

Quand cesserons nous ces gaffes et ces recours incessants, alors même que les CEVU CA et tutti quanti se mettaient en place, c'est tout le travail qui est à recommencer, sauf pour les sujets polémiques comme les personnalités extérieures qui ont profité de la bienveillance du juge pour être enterinnées...
Quand donc cessera ce combat cervantien au sein de Bordeaux IV? Que de temps perdu à courir après des moulins. Nous nous sommes engagés devant les étudiants sur des projets concrets dès la rentrée, et ceux-ci n'ayant pu être discutés pour l'instant, la suspension des élections fait planer un doute quant à leur tenue réelle...
Nous n'avons pas envie pour une troisième fois de nous engager dans un combat électoral couteux et dispendieux en temps. Ce n'est pas notre vocation, mais pourtant la réalité des faits nous oblige à l'envisager encore une fois. Nous le ferons si nécessaire tout en espérant avoir les moyens pour atteindre les objectifs de réactivation de la culture que nous nous étions fixés.

Pour certains d'entre nous cela fait de nombreuses années que nous sommes sur le front de la cause étudiante, mais jamais réellement jamais nous n'avions vu autant d'incompétence au sein d'une administration considérée comme la meilleure de Bordeaux. Il y a quelques semaines Bordeaux fut désigné parmi les campus d'excellence, y avons nous notre place? Sommes nous aptes à concurrencer les plus grandes universités mondiales? Il nous est permis aujourd'hui d'en douter réellement...

Face à cette situation il ne sera pas dit que nous baisserons les bras (encore...) et nous continuerons donc (encore...) afin que l'université de Bordeaux IV change. Nous pensions que nos motivations et nos projets seraient essentiellement culturels, il semble qu'aujourd'hui nous devions nous engager à ce qu'au sein de notre université la démocratie et l'écoute des étudiants soient réelles, pour éviter que cette mascarade de reports électoraux se répètent encore et encore. Notre université se doit d'être exemplaire ce qui de toute évidence n'est pas encore le cas...

Et sur ces bonnes paroles il nous reste à vous souhaiter de bonnes vacances avant votre retour dans cette si belle institution...

jeudi 10 juillet 2008

Comme un sentiment de déjà vu...

Pour la seconde fois en l’espace de trois mois, les élections des étudiants pour les collèges centraux de l’Université Montesquieu-Bordeaux IV ont été annulées par le Tribunal Administratif de Bordeaux.

Le recours de l’UNI (préalablement fait devant la Commission de contrôle des élections électorales, qui avait rejeté la demande, et donc déféré devant le Tribunal), consistait à invoquer le fait que les modalités d’élections dissociaient les étudiants selon leurs cycles d’études, ce qui violerait la LRU, qui n’opère pas une telle distinction.

L’ensemble des élections a été annulé, mais il est clair que les statuts mêmes d’organisation sont illégaux, et les Conseils d’Administration, Scientifique, et celui des Etudes et de la Vie Universitaire (C.A., C.S. et C.E.VU.), se trouvent eux aussi manifestement illégaux. Leurs actes, la reconduite du Président, la nomination des personnalités extérieures, ou encore des vice-présidents (notamment étudiant), le sont tout autant.

Pourtant, le juge, disposant de pouvoirs étendus, a modulé les effets de sa décision et a décidé de valider toutes les décisions prises par les Conseils, jusqu’à la date de sa décision, c'est-à-dire le 9 juillet 2008. Les élections seraient vraisemblablement repoussées au mois de Novembre, alors que la L.R.U prescrit un C.A. composé avant le 10 août 2008.

Il est évident que la Présidence de l’Université a montré une fois de plus son incompétence, et son incapacité à mettre en œuvre la loi L.R.U., que nous condamnons avec d’autant plus de force, mais aussi à organiser des élections légales et régulières. Reposant sur ce qu’elle appelle des « traditions », elle refuse toute remise en cause, et surtout de respecter la loi, dans la mesure où toutes ces procédures irrégulières l’arrangent bien…

Ce double constat d’échec de la part de la Présidence nous semble inadmissible et honteux de la part d’une Université qui se définit à plus forte raison comme étant essentiellement de Droit. Cela ne fait que conforter toutes les critiques que nous avons pu émettre cette année à son égard, et nous avons une fois de plus la preuve de son mépris le plus total des règles élémentaires de la démocratie, ainsi que des étudiants.

C’est pourquoi nous exigeons la démission immédiate du Président et de l’équipe présidentielle, la prise en charge par l’Université des frais de campagne des divers candidats, ainsi qu’un communiqué officiel du Président afin que la transparence, qui est loin d’être de mise dans cette Université mais à laquelle on veut nous faire croire, soit enfin effective.

Nous n’acceptons pas de tels procédés totalement anti-démocratiques, et indignes, qui semblent néanmoins accommoder tout le monde.
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