jeudi 13 mars 2008

Si la LRU m'était contée...




Ah, les bienfaits des réformes de l'université, quelle joie ce fut pour nombre d'entre nous la mise en place de cette belle loi...

Je n'insisterai pas sur la "formidable" idée de choisir les vacances d'été pour faire passer cette loi, cependant tout naïf que je suis je ne peux m'empêcher de me demander si le but de cette démarche n'était de faire une réforme à un moment ou les étudiants n'avaient aucun moyen de contester ou d'être consulté... De ce fait cette belle mesure est apparue toute faites en septembre, avec une consultation générale des syndicats "représentatifs" (UNEF, UNI, Cé), dont la légitimité peut prêter à la contestation. Il nous aurait sans doute semblé qu'une consultation directe des étudiants aurait été plus juste. Mais il semble que l'habitude de faire passer des lois en catimini sans consultation des usagers principaux du service concerné soit une immuable pratique de notre beau pays démocratique...

Alors concrètement les élections qui arrivent nous montre bien l'impact des reformes susvisées. Une représentation amoindrie des élus étudiants, des pouvoirs du CA renforcé par rapport au CEVU qui ne semble plus être qu'une chambre de "réflexion". Il nous semble retrouver là le bon vieux temps du Consulat ou le Tribunat discutait les lois sans les voter et ou le Corps Législatif votait les lois sans les discuter.

C'est donc un bel exercice démocratique que nous propose cette loi, sur Bordeaux IV nous étudiants sommes réduits au nombre de 5 en CA contre 14 auparavant. Si nous rajoutons le système des collèges mis en place dans notre université qui fait qu'au lieu de voter pour une liste globale, chaque cycle vote pour une liste particulière... Ce qui concrètement signifie que chaque cycle à un nombre d'élu allant de 2 à 1 en CA et de 1 à 3 en CEVU... Comment dans ce cas là garantir une pluralité de la représentation des élus dans les instances universitaires, dans un scrutin qui favorise excessivement la liste majoritaire... Il est regrettable que dans l'université de juristes qui est la notre l'élargissement de la représentation ne soit pas une règle...

Nous tenons aujourd'hui à dénoncer ces imperfections qui rende le scrutin aléatoire et nébuleux. Mais à l'impossible nul n'est tenu. La volonté d'information que nous avons exprimé par un stand d'information le 12 mars est la gageure que nous sommes motivés à faire bouger les choses dans le credo qui est le notre depuis notre tacite création.

Alors sur ce, le tricorne sur la tête et le sabre au clair se sera sans quartier que nous allons partir à l'assaut!

(musique solennelle)

Palsambleu, notre galion a été amené à la fourrière!