jeudi 10 juillet 2008

Comme un sentiment de déjà vu...

Pour la seconde fois en l’espace de trois mois, les élections des étudiants pour les collèges centraux de l’Université Montesquieu-Bordeaux IV ont été annulées par le Tribunal Administratif de Bordeaux.

Le recours de l’UNI (préalablement fait devant la Commission de contrôle des élections électorales, qui avait rejeté la demande, et donc déféré devant le Tribunal), consistait à invoquer le fait que les modalités d’élections dissociaient les étudiants selon leurs cycles d’études, ce qui violerait la LRU, qui n’opère pas une telle distinction.

L’ensemble des élections a été annulé, mais il est clair que les statuts mêmes d’organisation sont illégaux, et les Conseils d’Administration, Scientifique, et celui des Etudes et de la Vie Universitaire (C.A., C.S. et C.E.VU.), se trouvent eux aussi manifestement illégaux. Leurs actes, la reconduite du Président, la nomination des personnalités extérieures, ou encore des vice-présidents (notamment étudiant), le sont tout autant.

Pourtant, le juge, disposant de pouvoirs étendus, a modulé les effets de sa décision et a décidé de valider toutes les décisions prises par les Conseils, jusqu’à la date de sa décision, c'est-à-dire le 9 juillet 2008. Les élections seraient vraisemblablement repoussées au mois de Novembre, alors que la L.R.U prescrit un C.A. composé avant le 10 août 2008.

Il est évident que la Présidence de l’Université a montré une fois de plus son incompétence, et son incapacité à mettre en œuvre la loi L.R.U., que nous condamnons avec d’autant plus de force, mais aussi à organiser des élections légales et régulières. Reposant sur ce qu’elle appelle des « traditions », elle refuse toute remise en cause, et surtout de respecter la loi, dans la mesure où toutes ces procédures irrégulières l’arrangent bien…

Ce double constat d’échec de la part de la Présidence nous semble inadmissible et honteux de la part d’une Université qui se définit à plus forte raison comme étant essentiellement de Droit. Cela ne fait que conforter toutes les critiques que nous avons pu émettre cette année à son égard, et nous avons une fois de plus la preuve de son mépris le plus total des règles élémentaires de la démocratie, ainsi que des étudiants.

C’est pourquoi nous exigeons la démission immédiate du Président et de l’équipe présidentielle, la prise en charge par l’Université des frais de campagne des divers candidats, ainsi qu’un communiqué officiel du Président afin que la transparence, qui est loin d’être de mise dans cette Université mais à laquelle on veut nous faire croire, soit enfin effective.

Nous n’acceptons pas de tels procédés totalement anti-démocratiques, et indignes, qui semblent néanmoins accommoder tout le monde.
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