jeudi 27 octobre 2011

L’Université atteint par un mal incurable : Le CA du 24 octobre 2011 ou comment le cochon est entré dans le maïs.


Dans une salle des actes relâchée, détendue à l’approche des vacances, rien ne viendra troubler cette sérénité affichée de l’ensemble des administrateurs de l’Université et de l’équipe présidentielle. Seul votre fidèle écuyer s’inquiète, se ronge les ongles et son frein, sur la brèche, il observe et vous rapporte ici le déroulé d’une séance de Conseil d’Administration qui aura mêlée merveilleusement suspense, exaltation et détermination.

A ce jour pas mal d’Universités sont en difficulté financière, on apprendra que l’enseignement supérieur est effectivement dans le viseur de la politique d’austérité du gouvernement, demain à la fac il n’y aura plus ni lumières, ni chauffage pour les enseignants chercheurs qui auraient voulus en profiter. Cette période est finie : the game is over. En effet même la très feutrée Conférence des Université rentre dans la fronde générale, sans Thierry. Vous vous souvenez des perdidos et un peu desesperados d’une époque pas si lointaine qui criaient dans le désert que la LRU allait fissurer et casser le service public d’enseignement supérieur et de recherche ? La présidence de l’époque avait convoqué la folie pour ces jeunes esprits un peu mal dégrossis. Pourtant voila, lundi 24 octobre, aveux présidentiels rapportant la conférence des Universités : Transferts de charges notamment salariales, sans transferts de moyens, impossibilité pour certaines de prendre en charge la GVT (l’augmentation du cout salarial lié à la revalorisation de carrière) demandé par l’Etat, problèmes de financement de la masterisation particulièrement à Bordeaux III (retrait le jour de la rentrée de certains masters !). .. J’en passe et des meilleures. L’Université est attaquée parce qu’elle a entrouverte la boite de pandore : les RCE ayant pour cause la LRU

En bon Paco Rabanne, la Présidence de l’époque avait envoyé la marée chaussée sur une belle bande de joyeux lurons mobilisée et déterminée à éviter la LRU et la destruction calculée des services publics universitaires. Retour de flamme, aujourd’hui la situation à Bordeaux IV est inquiétante (doux euphémisme) : Taux d’encadrement des étudiants extraordinairement faible,
les premières années peuvent le constater.

Alors que faire Monsieur Le Président ?
Qu’à cela ne tienne, la commission des finances s’est penchée sur le sujet, ouf, on est rassuré. Pourquoi ? Car on va apprendre dans la présentation des grandes masses budgétaires de l’Université que la seule incertitude qu’il existe réside dans le passage aux…..RCE !!! Merci, on pourra donc dormir tranquille. Beaucoup de choses sont certaines par ailleurs. C’est un fait, l’État gèle désormais les crédits d’investissement revenant sans doute également sur son engagement sur la dotation SYMPA, pas si cool que ça finalement. L’État n’est pas seul responsable de désordre budgétaire à l’Université. En effet, une petite erreur des services de la fac peu couté très cher. De quoi s’agit-il ? Trois fois rien, l’opération rénovation du CAMPUS va couter trois fois plus chère, cela à cause d’une erreur de 1000€ par mètre carré par les anciens services de la DPL !!!

Bref, du brouillard, de la fumée, des enfumades. Mais comme disait Laurence Parisot : « tout est précaire, la vie, l’amour… », Alors pourquoi pas le budget d’une Université comme Bordeaux IV ?

Les grandes masses budgétaires relève les choix politique et stratégique d’une équipe à la tête de l’Université. Cela est clairement assumé par M.Dupuy, avec qui, votre fidèle écuyer partage l’esprit critique vis-à-vis des présidences passées en termes de gestion budgétaire. A l’annonce le projet de budget 2012 parait attractif, réorienté sur le nécessaire contre le superflu d’autrefois, mais aussi sur l’avenir contre la rigueur et le conservatisme d’hier.
En effet, le budget de la recherche à Bordeaux IV augmentera normalement en 2012 de 300 000€, ce qui redonnera un peu de considération à cette partie délaissée du supérieur. Dotation d’une prime pour les BIATOSS, doublement du budget du SIUAPS, Prime pour les contractuels (chargés de TD qui ne sont pas sous contrat doctoral) avec des rattrapages de carrière… Vraiment tout semble alléchant.

Mais je vous réserve le meilleur pour la fin, la cerise sur la crème, le beurre sur la tartine, la paille sur la chaise, un grand plan d’investissement sur trois zone géographique : Campus Pessac, Campus Périgord, et mise en conformité de l’IUFM. Sans doute un seul oubli : ou sont les étudiants dans ce budget 2012 ? … Nous les cherchons et nous vous contacterons lorsque nous les aurons trouvés.

Autre sujet à l’ordre du jour de cette réunion sympathique des administrateurs, la fameuse Décision modificative du Budget 2011 numéro 3 (DBM3). Alors sur ce sujet accrochez vous, l’Université n’est pas à un paradoxe près. Ce lundi 24 octobre, le CA de Bordeaux IV, vient de régulariser pour 1800 000 € d’heures supplémentaires effectué par l’ensemble du système d’enseignement de la fac. Et alors me direz-vous ? Et alors ? Alors l’Université se fait radicalement taper sur les doigts par la cours régionale des comptes, car cette régularisation en octobre est une aberration comptable mais aussi stratégique et sociale. En effet, stratégiquement nous sommes en sous-effectifs d’enseignement, puisque les heures supplémentaires payées beaucoup plus chères augmentent de façon mécanique et exponentielle. Or, l’Université détient à l’heure actuelle une faible politique d’emploi, ce qui alimente l’augmentation de ce poste qui devient inertique dans le budget.

Sans transition, la proposition de doter le DEJA et le DEJEP de statuts juridiquement autonomes, n’a pas manqué de faire tousser le club select et fermé des juristes. En effet, nous ne fumes point surpris par la position du mandarin qu’adopta M. le doyen de la faculté de Droit qui ne voyait pas l’utilité de la collégialité mais croyait dur comme fer aux vertus d’un seul homme, un chef charismatique, capable du meilleur pour son petit peuple.

Enfin pour terminer une séance, trop peu claire, la refonte des statuts de l’école doctorale notamment concernant l’ED 41, a donné lieu à une franche partie de rigolade. En effet, il fallut que nous nous exprimâmes sur la modification des statuts de cette école en charge de la politique doctorale pour le Droit et les sciences politiques, cependant en consiste la modification ? Je vous le donne en mille : retirer 2 doctorants du conseil de l’école passant de 5 à 3 aujourd’hui. Une école doctorale sans doctorants, voila une idée qu’elle est bonne !

Soyons déterminés, vigilants, criards, et conflictueux, car rien n’est plus dangereux qu’une démocratie soumise au silence, à l’obéissance et à la subordination. Tant que le rafiot OSB IV flottera, les marines marchandes et autres flottes du prince auront des soucis à se faire.

samedi 22 octobre 2011

Dépêche de babord rentrée

Voici la dépêche de bâbord de rentrée... Au menu, critique acerbe des procédés de la Fabrick pour se faire des clients et du fonctionnement séculaire de l'Union Nationale des Etudiants de France (UNEF). Une autre dépêche suivra assez rapidement, elle sera centrée sur l'association, son action et les évènements que nous proposerons dans les semaines à venir...







Compte rendu du Conseil d’Administration du 10 Octobre 2011

Hormis le MET qui brillait par son absence, une trentaine de personnes était présente à ce Conseil d’Administration.
Le premier point a abordé le bilan social effectué par deux personnes des ressources humaines l’Université (bilan disponible au local d’OSBIV). Ce bilan a observé entre autre la répartition des postes en fonction du genre, de l’âge, mais aussi des compétences personnelles. Fut remarqué qu’il y a nettement plus de femmes que d’hommes chez le personnel Biatoss, tandis qu’il y a plus d’hommes chez les enseignants, maîtres de conférences et professeurs d’Université confondus. La première intervention revient à Mr Cahen posant la question de savoir comment résoudre ce problème de disparités au sein de l’Université ; ce à quoi Mr Dupuy répond qu’il est nécessaire de se servir de ce bilan social pour relever les problèmes et les résoudre par la suite. Le bilan doit selon lui permettre d’avancer, ce dernier étant vu comme un outil de repérages des difficultés et des réussites.
La parole revient ensuite à Mr Evrard critiquant le fait que n’apparait nulle part au sein de ce bilan social le personnel et les enseignants de l’IAE tandis qu’il est diffusé auprès de tous les partenaires de l’Université. Mr Dupuy répond à cela que l’on ne peut les intégrer par manquement d’emplois fléchés, ce qui rendrait l’IAE ridicule que de les afficher. Mr Dupuy évoque ensuite sur la réalisation prochaine d’un bilan financier de l’Université.
Par la suite, la campagne d’emplois a été évoqué par Mr Dupuy avec comme impératif l’ouverture des concours pour le personnel inter-université. En effet, au sein des Biatoss, il y a un faible nombre de catégorie A (inférieur aux autres universités), beaucoup de catégorie B et un niveau standard de catégorie C. L’objectif est donc de repyramider l’ensemble, en créant plus de postes de catégorie A et ce, en permettant le passage de la catégorie B à A. Le concours interne favorisera les possibilités de carrières et permettra de s’adapter au projet global de la NUB. Selon lui, il est donc nécessaire de créer par exemple des postes d’ingénieurs d’études et d’assistants ingénieur. Néanmoins, il reste la contrainte du plafond d’emploi. Le recrutement obligatoire de 6% par an au titre du handicap a été respecté, complété d’un recrutement de personnes en difficulté. 3 postes ont donc été créés au titre du handicap, deux chez les Biatoss et un emploi d’enseignant contractuel pendant 1 an (qui sera titularisé ensuite après être passé devant une commission académique). De plus, il y a eu un fort redéploiement du personnel et des enseignants de l’IUFM vers l’UFR. Concernant la création d’emplois au sein de l’IAE, Mr Lung a évoqué le fait que cet institut pouvait l’assurer seul ayant une capacité financière suffisante. Mr Brisson a par la suite relevé qu’à Bordeaux 4, il n’y avait qu’un seul professeur d’université en langue anglaise et que la faculté n’avait pas les moyens d’assurer un TD d’anglais envers les premières années de droit. Ensuite, il a émis sa crainte que les redéploiements et les créations d’emploi allaient principalement en direction de l’UFR Eco-gestion et non vers l’UFR Droit-Science Politique ; ce à quoi Mr Dupuy a répondu que le redéploiement se ferait envers les deux sections (droit- science politique et éco-gestion).
Le point suivant qui fut abordé fut celui du Master à l’IAE où Mr Evrad demande à ce que toutes les formations en gestion soient regroupées à l’IAE. Il met en avant le fait que l’IAE à sa visibilité, ses partenariats, son mode socio-économique et qu’il est nécessaire d’en faire profiter les étudiants de Pessac, pour des questions d’efficacité, de coordination et de performance. Ca permettrait de se mettre au niveau des écoles privées de gestion et d’améliorer leur visibilité. Il est donc nécessaire selon lui d’avoir une stratégie claire concernant les masters de gestion. Mr Hirigoyen expliqua qu’il n’y a aucun désir de rupture dans le regroupement de ces masters de gestion, mais que ce n’est, encore une fois, que pour faire face à la concurrence de la BEM et du groupe INSEC. Lui et Mr Evrard veulent, selon leurs propres mots, créer une public business school, en y faisant participer les enseignants de la 5ème section (économique). Mr Dupuy relève à ce titre le fait que cette séparation des masters est source de dysfonctionnement et qu’il est donc nécessaire d’avoir une organisation optimale en confiant l’intégralité des masters de gestion à l’IAE. Au vote, le rassemblement des masters de gestion à l’IAE a été accepté avec 19 voix pour, et 6 abstentions.
Nous avons ensuite abordé la question de faire payer l’utilisation des locaux aux personnes extérieures de l’Université, afin de les rentabiliser selon Mr Dupra ou de partager les frais selon Mr Lung. Ils souhaitent mettre en place des tarifs comparables au secteur privé. Le paiement des locaux a été accepté par le Conseil d’Administration.
A été ensuite abordée la question des modalités d’application de l’arrêté par rapport à la licence. Mr Bordenave nous a expliqué qu’il n’était pas possible de retirer la note éliminatoire pour des problèmes techniques. Le principal étant que ça rallongerait le temps de délibération fait en juillet. Cependant, il propose de la mettre en œuvre de manière annuelle, du fait de la compensation annuelle des semestres. Le premier semestre pourrait donc être compensé avec le second semestre et ce sur la même année. L’argument de Mr Brisson était de dire que la note plancher de 8 n’était pas éliminatoire, donc il fallait la maintenir. Plusieurs membres du conseil ont émis des réserves concernant la compensation en raison des effets induits de la compensation. Un des effets induits est que les matières entre deux semestres n’ont rien à voir et que la compensation parait donc illogique. Melle Lafage propose donc de retravailler sur les plaquettes et mettre en place la compensation dans un an. Mr Berr relève ensuite le fait que l’arrêté tue la semestrialisation qui était à l’origine bancale, rendant incohérente ce processus. Mais il est néanmoins d’accord sur l’idée de compensation des semestres. Mr Bordenave expliqua ensuite que cette compensation n’augmenterait pas la charge d’examen mais qu’elle augmenterait le taux de réussite. Selon lui, plus d’étudiants accéderait à la note moyenne de 10 sur l’année.
La compensation a été acceptée a 20 voix, contre 6 contre et 3 abstentions.
Au cours de ce CA, nous avons souvent vu apparaitre les termes de concurrence et de rentabilité, démontrant ainsi les préoccupations d’un certain nombre de membres de ce conseil... A suivre !

jeudi 20 octobre 2011

Compte rendu du CEVU du 20 octobre 2011

La voix mélodieuse de la farouche OSBIVIENNE P. N. a ouvert ce conseil dont l’ordre du jour semblait peu appétissant. Et pour cause, était absent de celui-ci une revendication du non moins farouche G. P. sur la problématique « semaine d’intégration » évoquée au CEVU précédent. Ne soyons pas trop suspicieux sur la raison de cette absence, qualifiée par le président de l’université de « dommage », et mettons cela sur le compte d’un petit oubli. Pour ne pas ennuyer le lecteur nous choisirons donc de bouleverser l’ordre chronologique des questions abordées en CEVU pour commencer par celle-ci.
En effet c’est après 3 h de CEVU sur des questions aussi passionnantes que des le renouvellement de conventions, ou la création quasi dictatoriale de nouveaux DU ( diplômes universitaires ) que l’on arrive enfin à la question de savoir si l’on accepte ou non la présence d’un gestionnaire de boite de nuit pour organiser et chauffer les amphis lors de la soit disant « semaine d’intégration » des nouveaux étudiants de notre université. Après avoir présenté rapidement ce triste événement ( qu’il n’y a plus besoin de dépeindre ) nous attendions avec impatience les vives réactions de la présidence sur ce sujet. C’est avec une certaine surprise que l’on a put constater une réaction assez « molle » de la présidence, évoquant le fait que peut être effectivement ce n’était pas tout à fait normal. Aucune mesure sérieuse n’a été envisagée et le sujet étant gênant on à finit par botter en touche pour parler de la vente de polycopiés par certains professeurs… Heureusement que les autres associations était présentes pour débattre de ce sujet avec nous toutefois. On notera pour la seule membre présente des 7 élus UNEF, un bref sursaut faisant dangereusement vaciller le filé de bave s’accumulant depuis déjà quelques heures… Pour le MET la réaction fut des plus vives, avec une intervention comme toujours pertinente sur l’utilisation de leur logo dans une de nos ancienne « gazette » ( à supposer par la qu’il faisait référence au fameux « aller vous faire MET » parut dans la dépêche de Babord » un an plus tôt )… Bref que des interventions des plus constructives… Peut être finalement que la disparition de cette question de l’ordre du jour n’était pas tout à fait fortuite…
Il est maintenant temps après ce bref aparté de revenir au « vrai » sujet que les haut dignitaires présents voulaient aborder. Pour résumer, on nous a exposé deux superbes enquêtes analysées de façon tout à fait positive par le professeur Bordenave. La première concernait le taux d’insertion des étudiants ayant obtenu un master 2 à bordeaux 4 dans le monde professionnel 30 mois après leur sortie, les chiffres présentés me rendaient tout optimiste quand à mon avenir qui s’annonçait au vue des taux, véritablement radieux… C’est donc la mine réjouit que nous écoutions la personne en charge de l’enquête nous présenter le « petit point » négatif qu’elle avait put constater. En effet le nombre de répondants à cette enquête n’est pas de 100 % loin de là. Ces non répondants qui ont été contactés par téléphone sont semble t’il pour la majorité mal ou pas insérés du tout, et son très mécontents de leurs formations… Tout d’un coup l’avenir s’assombrit… Heureusement qu’une deuxième enquête plus légère suivait ce sujet épineux : La fameuse enquête de satisfaction que les étudiants ont du remplir contraints et forcés par leur chargé de Td eux même sous la contrainte. C’est donc avec étonnement que l’on apprend que seulement 30% des étudiants ont répondu à cette enquête, toutefois c’est sans gêne que la présidence s’approprie des chiffres aussi peut représentatifs. Vos fidèles serviteurs font en plus remarquer que le fait que ces enquêtes soient distribuées à la va vite en fin de TD n’améliore pas l’aspect qualitatif des résultats. En effet les quelques autres élus étudiants étant invités à prendre la parole, sortent de leur léthargie pour confirmer que la plus part du temps les étudiants remplissent ce formulaire au hasard. Donc pour résumer sur seulement 30% de réponses, on a 80% de ces 30% qui ne sont pas des réponses pertinentes… Voila les outils utilisés pour améliorer votre quotidien à la fac… Ne nous étonnons plus d’une certaine stagnation ! Toutefois bien que n’y croyant pas trop nous nous sommes inscrits dans un groupe de travail chargé d’améliorer cette enquête pour faire progresser la remonté de vos attentes devant les hautes sphères administratives.
C’est à ce moment là, après avoir débattu pendant 2 heures déjà de ces questions « essentielles » que les représentants de commerce chargés de vendre leurs DU sont arrivés. C’est un peu avec dépit que malgré nos protestations, le CEVU s’est transformé en caisse enregistreuse à DU malgré beaucoup de points négatifs soulevés…
A ce moment la du compte rendu chers lecteurs, je pense à conclure, car revivre une deuxième fois ces fabuleux moments de « dictat universitaire » me pèse, je cherche donc l’inspiration dans d’ancien compte rendu fait par de brillants OSBIVIEN, et comme l’histoire ce répète je finirais en les citant « Enfin, le conseil va finir de se consumer lentement sous l’effet des multiples conventions présentées à la louche. »

Compte-rendu NUB de la réunion du 19 octobre

Oyé ! Oyé braves étudiants, braves étudiantes ! Nous vous avions rabattu les oreilles pendant de nombreux mois sur la fusion des Universités bordelaises. Vous allez pouvoir recommencer à dormir sur vos deux oreilles, nous allons vous donnez des nouvelles !


Je pense qu'il est important de recontextualiser brièvement les faits, pour une meilleure compréhension des comptes rendus à venir ( https://mail-attachment.googleusercontent.com/attachment?ui=2&ik=4d9b80e25b&view=att&th=133218d435b7f236&attid=0.1&disp=inline&safe=1&zw&saduie=AG9B_P91qfDuHe9DrZWjJ-NCC_G9&sadet=1319118887484&sads=mz-iQGH2FcHF4QPw81QBijph4Es&sadssc=1 ). Après être allé voir ce magnifique organigramme, vous commencez à apercevoir un petit peu l'usine à gaz à venir de cette NUB ( nouvelle utopie bordelaise ), ce qui en langage institutionnel peut se traduire par Nouvelle Université de Bordeaux...


Pour arriver à notre compte rendu nous choisirons une démarche en entonnoir ou plutôt en étranglement, à l'image de l'organisation de cette nouvelle entité. En effet, toute cette belle organisation en comités « thématiques », est une grande forêt bien dense, centralisée autour du comité gouvernance qui est le « vrai » lieu décisionnel ( pour rester politiquement correct nous ne dirons pas que ce sont les présidents des « 3 » Universités ( Bordeaux I, Bordeaux II, et Bordeaux IV ) ainsi que le directeur de Sciences Po qui décident de tout de façon unilatérale, oh ça non cher lecteur nous ne le dirons pas ).


Nous arrivons donc au comité « vie du campus » ! Je sens vos coeurs palpiter à l'évocation de l'émergence de la vie sur ce campus, cet heureux évènements doit mettre plus de 9 mois à arriver, en effet ce comité à 3 ans pour créer ex-nihilo deux choses capitales : « un esprit d'appartenance à cette NUB » et une « vie de campus ».


Le paysage étant posé, affinons un peu le constat, par une petite étude en deux parties, amis juristes soyez heureux !



I ) l'Oeuf ou la Poule, la Poule ou l'Oeuf ?


Vous ne comprenez pas ce titre et c'est bien normal, nous essayons de nous adaptez au verbiage NUB, ou sans une licence en terminologie institutionnelle vous ne vous en sortez pas ! Je vais donc me permettre de vous faire un petit mémento rapide qui pourrait un jour peut-être au coin d'une réunion NUB sauver votre santé mentale... Le principal à savoir est que vous êtes là pour ne rien faire, une fois ce préalable de base acquis il faut noyer le poisson ! Pour faire ceci, rien de plus simple une dizaine de mots suffit ( comité, sous-comité, groupe de travail, coordinateur des groupes de travail, sous-comité de réflexion à la fonction réelle du comité supérieur ( qui lui même réfléchira à l'opportunité de l'existence d'un sous-comité de réflexion sur le bien fondé de son existence ( vous êtes perdu ? Un doliprane ? C'est normal vous atteignez le niveau 2, continuons ! ), préconisation, lettre de mission, organisation, problème structurel fonctionnel et j'en passe ! ).

Si vous avez suivit la leçon dans son entièreté vous possédez un niveau licence en langue de bois qui devrait vous permettre une certaine aisance ( à travailler bien sûr ! Faut pas croire... ) dans n'importe qu'elle réunion universitaire ).

Maintenant que nous pouvons parlez à armes égales nous pouvons rendre des comptes sur la première réunion, ce qui nous fait chemin faisant revenir à notre titre ! Cette première rencontre se passe dans la salle des actes de bordeaux IV ( comme la deuxième, bah ouais, on nous la fait pas, c'est nous les dominateurs ! ). Imaginez l'ambiance... 30 degrés, des représentant exaltés, surexcités à l'idée de leur mission sacrée, commencent à se jauger, à écouter avec passion les coordinateurs NUB nous dévoiler notre mission... Après trois bonnes heures de réunion, et l'exposé incompréhensible des questionnaires « gouvernance » ( si vous ne comprenez pas vous référez à la leçon précédente ! ) nous aboutissons sur la question fondamentale de savoir, si il vaut mieux créer un esprit d'appartenance pour créer une vie campus ou créer une vie campus pour créer un esprit d'appartenance... A ce moment là, les trois représentants d'OSB IV ont commencé à penser peut-être qu'un Dieu existe ! Par manque de temps, cette question fondamentale sera reporté à la deuxième réunion que nous allons évoquer dans notre deuxième point !


Pour toutes leçons complémentaires aller voir : http://ww w.dailymotion.com/video/xi67mp_laisser-passer-a38-les-12-travaux-d-asterix_fun#rel-page-1


  1. une poule morte dans l'oeuf



Étant devenu des spécialiste du sujet, nous allons pouvoir être plus succinct sur cette deuxième réunion thématique « comité vie campus » ! Après une heure de réunion sensiblement aussi inintéressante et incompréhensible que la précédente, notre chargé de mission étant proche de la catalepsie, je décide donc d'intervenir ( sans doute mon amour pour le chevalier blanc ( http://www.youtube.com/watch?v=k-tPUTtHy58 ) ) ! J'évoque une petite anecdote sur l'accueil que nous avions reçu lors de la communication sur la fête de l'Université de Bordeaux IV dans les autres Universités bordelaises ! Et là, c'est le drame, tout d'un coup le langage institutionnel tombe, le pré carré de chacun étant directement attaqué la discussion avance ! Sur le fait que peut-être il serait opportun de mettre en place un système de communication entre les étudiants ! Bien sûr les administratifs s'insurgent, arguant le fait qu'une collaboration multi-service est déjà en place depuis 15 ans et que cela fonctionne bien... Qui a déjà reçu un mail du service universitaire pour une activité de Bordeaux I ou d'une autre Université bordelaise ? La réponse se passe de commentaire...

Devant ce constat alarmant, nous décidons donc à l'unanimité que cette question devait-être centrale malgré les protestations des coordinateurs qui avait un ordre du jour à tenir coûte que coûte... Le « comment » créer la vie campus émerge enfin en toute fin de réunion ! Le danger des fins de réunion c'est la fatigue des intervenants qui comme idée super décident de nous exposer l'exemple d'un campus où un Carrefour implanté en son centre à réellement créer la vie ! Le mot est lâché et un consensus intolérablement rapide se fait sur l'inéluctabilité d'inviter le « grand Satan » ( oui le mot a été dit ) pour animer cette vie campus ! Lors de la réunion des groupes de travail où je m'étais introduit en clandestin, un intervenant avait déjà évoqué le fait que la NUB était une entité « Mort née »... Malheureusement, vu la tournure des évènements et la pertinence des propositions, nous ne pouvons qu'abonder dans le sens de celui ci...

Plutôt qu'une bonne omelette, on aura des oeufs brouillés !

mercredi 12 octobre 2011

Pratiques de l'UNEF

Voici un petit brieffing instructif que l'Unef donne à ses millitants avant de les envoyer tracter aux quatre coins de la france....

Objet : Réexp : Consignes de l'UNEF aux militants au sujet des autres formations


Présentation des autres forces dans les élections étudiantes, et argumentaire sur ce qu’on peut leur répondre …


1. Petits rappels


N’oubliez pas que les étudiants le jour des élections n’ont en général jamais vus aucunes forces. A la limite ils peuvent connaître une asso liée à la FAGE ou à PDE ou l’UNEF via des reportages nationaux ou alors un mouvement précédent, mais il ne s’agira pas du profil principal de l’étudiant que vous verrez pour voter :

- L’étudiant « jour du vote » a peut-être entendu parler des campagnes mais sans plus. Il ne sait rien sur ce que vous proposez. S’il pose trop de questions, proposez de prendre son numéro pour l’inviter à un collectif : il ne faut pas rester plus de 5 minutes avec un étudiant en élection. Par ailleurs, toujours demander à l’étudiant en argu s’il rencontre un souci que l’on peut régler. Ça arrive rarement, mais nous fait bien voir.

- L’étudiant « jour du vote » n’a aucune info sur ce qui s’est fait depuis deux ans. C’est donc le triomphe de la mauvaise fois dans les argus : si on vous attaque sur le nombre de fois où vous avez siégés, dites que vous êtes étonnés car la majorité des élus siège pour vous, et embrayez sur vos propositions. Un concurrent qui vous harcèle sur l’assiduité des élus quand vous niez et parlez de votre programme agace l’étudiant « jour du vote ».

- L’étudiant « jour du vote » risque de vous demander pourquoi il n’a pas entendu parler des élections. Il faut dire que c’est la faute de l’université, qui n’a pas intérêt à ce que les étudiants puissent trop se plaindre. L’étudiant lambda a toujours des problèmes administratifs divers et ne pourra que vous donner raison. Dites que vous voulez changer les choses là-dessus.

- L’étudiant « jour du vote » que vous voyez sans les autres forces et à qui vous déroulez bien votre argu ira voter pour vous et vous le dira. Face à l’argument « je me renseigne d’abord sur les autres forces », dites lui que l’UNEF justement fait l’effort de voir les étudiants pour leur expliquer ces enjeux. Et qu’il est donc légitime de voter pour nous plutôt que de s’abstenir, ce qui donne plus de pouvoir à l’administration.

- L’étudiant « jour du vote » que vous voyez avec d’autres forces ne sera pas motivé par vos oppositions. Du coup, pour sortir gagnant auprès de lui, le plus cohérent est de défendre le programme de l’UNEF et de s’y tenir sans attaquer les autres. Toutefois, en cas d’attaque, l’on peut réagir pour déstabiliser l’adversaire, mais sans oublier de revenir à l’argu !

Restez toujours aimables et avec le sourire, et sachez toujours où se trouve les bureaux de vote les plus proches pour renseignez les étudiants ! Si vous êtes en dispo de solidarité, renseignez vous sur les formations présentes là où vous faites campagnes pour dire que vous êtes étudiants du coin, ça passe mieux en général.

Pour l’argumentaire de campagne, tenez-vous en toujours à l’axe avec un objectif et son moyen de mis en œuvre : réussite de tous les étudiants avec la compensation annuelle, aide sociale plus justes avec une aide à la recherche du premier emploi et le dixième mois de bourse.

Les autres forces ont tendance, comme la FAGE où la Cé à faire un catalogue de propositions de vie du campus pour coordonnées. L’UNEF, de son côté, à un projet politique pour la réussite des étudiants qu’elle décline selon les besoins concrets de chaque université – rappeler le fait que compensation, rattrapages et tutorat sont différents partout. Il faut être clairs et montrer que l’on sait où l’on va. Avec un responsable de l’Afep face à un groupe d’étudiants pictaliens, je l’ai poussé à décliner tout son programme avec pèle mêle petits déjs gratuits pour les étudiants, organisation de soirées etc : les étudiants ne voyaient pas où il venait en venir, surtout que la majorité des étudiants ne profite pas de ces animations. La réussite des étudiants et l’aide sociale, par contre, ça parle à tous – pour autant que la déclinaison corresponde aux réalités locales !



2. La Confédération Etudiante


En dehors de quelques très vieux membres de leur bureau national, il n’y a plus d’anciens de l’UNEF dans la Cé. Inutile donc de les traiter de « traitres », cela ne les affectera pas. Par contre, eux risque de vous agresser car l’UNEF est leur premier concurrent, et on a une mauvaise réputation chez eux.

Au contraire, il ne faut pas être agressifs avec la Cé, car l’objectif doit être des les ramener chez nous, notamment ceux de la Rochelle par exemple. Les élections sont un bon moyen de prendre contact, c’est ce qui s’est fait avec Julia de Rennes par exemple. Il ne faut donc pas êtres agressifs avec eux, se présenter comme membres de la « TRS » (la plupart connaissent les tendances) et leur lancer quelques piques :

- Sur leur grand argument : depuis 20 ans l’unef est majoritaire et rien ne change, rappeler que dans les autres européens ce qui a changé c’est la hausse drastique des frais d’inscriptions et la sélection à la fac. Garder nos droits est en soi une victoire. Et embrayer sur le 10ème mois de bourse, le plan licence, le demi-tarif dans les transports en commun de plusieurs régions, le chèque santé …

- Sur leur projet d’insertion pro : rappeler que le nerf de la guerre c’est le financement de la recherche d’emploi qui coute très cher : déplacements pour les entretiens, envoi de cv et autres … et expliquer que le réseau des anciens est un gadget qui ne marche que si les étudiants d’un master en sont à l’initiative : ce ne sont pas les élus étudiants des grandes écoles qui les ont créés. Et du coup ça existe déjà là où les étudiants ont envie de se revoir.

- Sur l’aide sociale, demander lui s’il est salarié : le salariat étudiant est toujours une contrainte, et en plus il contribue au chômage des jeunes précaires qui pourraient utiliser ces boulots. Augmenter les aides sociales est la seule solution !

- Le vote Cé est très communautaire : ne laissez jamais un membre du BN black de la Cé seul avec des étudiants étrangers ou en cité U, il les fera voter sur l’argu très simple de la défense des intérêts des étrangers par les étrangers … malheureusement, ça marche très bien pour eux – c’est d’ailleurs ce qui leur permet de survivre.


3. La FAGE et consorts (fé2a à Angers, AFEP à Poitiers, etc …)


Les réseaux d’associations étudiantes essayent de se légitimer via l’organisation de la vie étudiante du campus, par exemple avec des petits dejs avec l’AFEP à Poitiers. Ils sont de très mauvaise fois, mais du coup il est très possible de les coincer. Inutile d’y aller mollo avec eux, ce sont des droitiers corpos que l’on ne récupérera pas, vu qu’ils sont achetés par la droite :

- Quand ils critiquent le côté national de l’UNEF en vantant leur côté local, parlez des réalisations nationales de l’UNEF dues à son réseau d’élu que vous voulez mettre en place, comme le guichet unique des démarches administratives ou le dixième mois de bourse. Quand ils rétorqueront que c’est eux qui l’ont fait, demandez-leur avec quel orga, et comment celle-ci peut-elle être visible si chacune de ses prétendues composantes ont un nom différent ? L’UNEF se bat pour tirer toutes les universités vers le haut, par pour la concurrence entre les facs.

- Au sujet de leurs prétendues actions locales, dites que c’est très bien, mais demandez avec quoi ils les financent : le FSDIE ? C’est pas l’argent des étudiants ? Donc vous utiliser l’argent des étudiants pour vos actions ? Et d’enchaîner en disant que seule la cotisation des adhérents UNEF finance le syndicat. S’ils parlent de subventions publiques, dites que 80 % vont aux assos, qui pourtant ne représentent aux élections que 20 % des étudiants (chiffres grossis mais à peu près corrects). Est-ce normal ?

- Sur les liens politiques PS/UNEF, répliquer que l’UNEF étant la première organisation de jeunesse, plusieurs de ses membres sont engagés, du MODEM au PG, donc dans les partis progressistes, vu que l’UNEF est de gauche (je ne considère pas le modem de gauche, mais ça fait moins peur aux étudiants comme ça). Il n’y a pas de financement car cela est interdit et de toute façon l’UNEF est une asso à but non lucratif, mais cet engagement à permis à l’unef de gagner plusieurs victoires locales, comme le chèque santé, grâce à de meilleurs liens avec les élus. Par exemple, les œuvres sociales universitaires ont été créé en 1936 suite à un accord entre Jean Zay, ministre du Front Populaire, et le président de l’UNEF de l’époque, membre du PS

- L’UNEF et son histoire : quand certains membres de la FAGE vont diront que ce sont les assos qui sont plus vieilles que l’unef qui était apolitique à ses débuts – c’est vrai par ailleurs -, répondez que quand l’unef à fêter ses cent ans en 2007, personne ne l’a contesté et tous les candidats aux présidentielles ont répondu à l’appel de l’orga. Même chose sur l’appartenance de Le Pen à l’UNEF apolitique : bien évidemment nier (on ne va pas expliquer aux étudiants l’histoire du syndicat) en trouvant ridicule d’imaginer que le syndicat qui a lancé le festival étudiant contre le racisme puisse avoir un lien avec l’extrême droite …

- A propos de l’association à but non lucratif, demander pourquoi la FAGE, coordinatrice nationale des associatifs, à son siège à Paris comme toutes les autres orgas étudiantes mais ses statuts à Strasbourg ? Parce que le droit alsacien est le seul permettant à des assos de faire du profit ? Combien de permanents à la FAGE sont rémunérés grâce aux subventions publiques ? Aucun à l’UNEF, comme le prouve le rapport du commissariat au compte fait sur l’orga majoritaire et disponible sur Internet (c’est faux, mais l’étudiant ne mettra pas votre parole en doute).

De façon général, il faut répondre à leur mauvaise fois par de la mauvaise fois mieux placée, et surtout se concentrer sur nos idées et notre programme pour accrocher les étudiants.


4. L’UNI et le MET


TOUJOURS appeler les gens du MET « UNI » pour les mettre hors d’eux ! Sinon, pas grand-chose à dire sur eux sinon les renvoyer à chaque fois sur leur appartenance à la droite et leur soutien à Sarkozy. Se méfier de leur tendance au vote communautaire, comme la Cé.

Revendiquer que l’on est de gauche, mais apartisan est aussi important face à l’UNI, qui est directement pilotée par l’UMP et donc Sarkozy. Par ailleurs, plus ils s’excitent à dire aux étudiants qu’on est de gauche, plus on a de soutiens, surtout dans la période actuelle …


5. Sud et l’extrême gauche


Il n’existe pas de cohérence et de solidarité nationale entre l’extrême gauche étudiante, chaque groupe est donc spécifique à la fac où il est présent. On peut pour autant retenir les éléments suivants à rétorquer en élections, mais uniquement si ceux-ci nous attaquent. Comme pour la Cé, l’extrême gauche étudiante à vocation à travailler avec l’unef, ne serait-ce que sur la question des étudiants sans papiers, ce ne sont donc pas nos ennemis en principe (sauf quand ils ont leur cafet autogérée).

- Puisque dans les mouvements étudiants ils sont contre le dialogue avec l’administration universitaire, pourquoi se présenter à des élections étudiantes où ils cogèreront l’université sans renier leurs principes ou alors sans siéger ?

- En général leur campagne est très axée sur l’opposition aux réformes en cours, que proposent-ils au niveau local pour les étudiants qui justifie leur présentation aux listes ?

- Avec qui prévoient-ils de travailler une fois élus, profs comme étudiants, pour vraiment peser et ne pas être manipulés ?

lundi 10 octobre 2011

CEVU du 27 septembre

Ah !!! Les joies du CEVU... le premier de l’année ! Les festivités commencent avec l’annonce de l’ouverture du site de Pey Berland, le président évoquant la possibilité d’ouvrir cet espace, le soir, au travail personnel. Très vite, M. Lung bascule sur la présentation de la rentrée universitaire. L’augmentation conséquente du nombre d’étudiants (+10%) n’est pas suivie par l’accroissement corrélatif de moyens matériels et humains. L’Etat n’assumant pas ses responsabilités, Bordeaux IV ne pourrait accueillir librement tous les étudiants à l’avenir ! Le président poursuit ce constat glacial en évoquant la nécessité de réfléchir aux modalités de sélection!! Les professeurs en profitent pour s’insurger de leurs difficultés à recruter des chargés de TD, et dénoncent les surcharges d’effectifs dans ces travaux censés se faire en petits groupes. Quant à nous, nous faisons part de notre préoccupation pour cette situation dans laquelle l’Etat se désengage ; situation qui nous semble laisser trop de places à une future augmentation des frais de scolarité.

La discussion se poursuit sur les résultats et taux de réussite de l’année passée mis à notre disposition. Excepté en L1 économie où le taux de réussite a baissé de 5 points pour atteindre 35%, les autres restent relativement stables. Si vous êtes curieux l’ensemble des résultats sera disponible au local d’Osbiv (tout comme les PV des précédents CEVU).

Le sujet qui s’ouvre ensuite décoince le conseil entier, déjà émoustillé par la présentation antérieure, et fera l’objet d’un âpre débat : le seuil de non-équivalence (NVSE). A l’origine, un arrêté en date du 1er août, relatif à la licence, qui dans son article 16 somme les Universités de mettre en place, immédiatement, une compensation annuelle. L’équipe présidentielle présente dès lors son projet, à savoir le maintien du NVSE à 8 mais avec une compensation entre les deux semestres de l’année. La présidence défend cette interprétation arguant que la suppression du NVSE serait intenable sur le plan matériel et temporel (calendrier). Simulations et chiffres à l’appui, on nous explique que cette option est la plus raisonnable, et impliquerait déjà la réussite d’une centaine d’étudiants en plus.

Nous ne nous démontons pas et exprimons notre volonté de supprimer cette note éliminatoire (une note seuil selon eux). En effet, la nouvelle donne pourra donner lieu à des situations assez aberrantes ; et de surcroit il est hors de question, par principe, de se soumettre à une décision sans alternative fondée sur le manque de moyens (dû au désengagement de l’Etat) ! Après un débat houleux, et une intervention timide de la représentante UNEF (la seule présente sur 7 élus), le texte est adopté.

Il convient aussi de noter l'attitude du président de l'UFR de droit et science politique, Mr Brisson (ah pardon le doyen Brisson... il y tient tellement). En effet, on ne sait pas si c'est parce qu'il pense à ses ambitions présidentielles en se rasant le matin, mais ses interruptions incessantes en conseil commencent à devenir fatiguantes. Ni le statut de professeur, ni le statut de président d'UFR ne justifient le mépris qu'il démontre en coupant la parole à tout va, une telle attitude envers les autres élus de ce conseil n'est pas acceptable. Il convient d'ajouter qu'il n'est plus membre élu du CEVU et qu'il n'y siège qu'en tant que membre de droit.

Une petite brise se substitua à la tempête, le temps pour nous de souffler et d’apercevoir les rangs du conseil d’un coup parsemés. Pourtant, les questions abordées à ce moment-là touchent les étudiants. En premier lieu, le VP Ferret résume la 1ere réunion du BVE (bureau de vie étudiante) et ses perspectives. Les nominations de son bureau sont entérinées par le conseil, quant à l’avenir, un réflexion sur la citoyenneté occupera sa prochaine réunion. Ensuite, le même Ferret annonce la future inauguration du foyer étudiant (salle C préfa), et la nécessité de le meubler !

Enfin, le conseil va finir de se consumer lentement sous l’effet des multiples conventions présentées à la louche. A noter dans cet amas de partenariat, la poursuite d’une convention avec Minsk destinée à ouvrir un petit espace de liberté et donner une bonne formation francophone à un petit groupe de biélorusses (les plus aisés ??) ; l’adoption d’une nouvelle formation continue très coûteuse à laquelle nous nous sommes opposés ; ou encore un ensemble de conventions avec les autres universités bordelaises pour mutualiser les efforts en matière de formation des enseignants.