vendredi 21 décembre 2012


Compte rendu UFR économie
20/12/2012

Au sommaire : une convention entre Bordeaux 4 et le DEJEP (Département d'études juridiques et économiques de Périgueux), un accord avec l’Institut (privé) supérieur de comptabilité d' Audit et de Finance de Casablanca (l'ISCAF), comment Bernard Pivot va s’incruster dans les maquettes des L1 éco-gestion ou le "Projet Voltaire", et test d'entrée dissuasif pour les Masters.

Le DEJEP fonctionne grâce à des subventions versées par la ville de Périgueux, mais celles-ci demeurent incertaines depuis 2007. En effet, un vide juridique existe, et est susceptible de de créer une forme d’insécurité pour le DEJEP. L’objet de la convention soumise par M. Combeau au nom du DEJEP est d’assurer un partenariat entre DEJEP-Bordeaux 4, et DEJEP-ville de Périgueux. Sans grands autres intérêts, sont évoqués l’augmentation tendancielle des effectifs périgourdins (+25%), la possibilité de créer une troisième année de licence AES (Administration économique et sociale) sur place (continuer d’inciter aux études supérieures les étudiants n’ayant pas les moyens d’étudier la troisième année à Bordeaux), et la perspective plus lointaine de créer un « Campus Périgord » qui regrouperait les formations existantes ainsi que de nouvelles formations. La convention est adoptée à l’unanimité, l’apéritif terminé passons à des choses plus sérieuses.

Depuis 15 ans, l’université Bordeaux 4 collabore avec l’ISCAF (Institut supérieur de comptabilité Audit et Finance), une école privée (si si !) qui forme aux métiers de la comptabilité à Casablanca. Petit à petit des zones d’ombre apparaissent. La nécessité que Bordeaux 4 assure la moitié des enseignements semble poser problème, la solution la plus discutée fût celle de la visioconférence qui est financièrement et techniquement applicable.
Un autre problème est celui du manque de coordination entre les formations Bordeaux 4 et Casablanca. Notamment, le déroulement des examens pose des problèmes pour poser les sujets (les épreuves devant débuter à la même heure dans les deux établissements), mais aussi pour les corriger. Il y a un manque de sérieux et de coordination clair dans ce système, où certains nombre de responsables semblent apprécier de conduire les yeux bandés, et si « l’intelligence rachète l’ignorance », encore faut-il être intelligent… D’où l’idée brillante de « dupliquer » la L1 et L2 d’éco-gestion à Casablanca afin de mieux contrôler les étudiants arrivants en L3 (actuellement enseignée à l’ISCAF). L’autre argument évoqué en faveur de la poursuite de cette coopération, est l’effet réputation positif que celle-ci aurait, ainsi que l’alternative proposée par cette école face à « d’autres écoles plus chères, financées par des capitaux américains, prises d’assaut par la petite bourgeoisie locale ». Bien évidemment aucune rumeur n'étant défavorable l’ISCAF ne court, c’est d’ailleurs pour cela que je le précise… De plus, l'institut d'administration des entreprises (IAE) touche 700 € par étudiant inscrit dans cette filière, un gain qui incite à poursuivre cette douteuse collaboration.

Concernant un changement dans la plaquette L1 éco-gestion, et en ces temps de fête, prenez garde à l’indigestion du « projet Voltaire ». Derrière ce nom mystérieux pouvant facilement nous évoquer un projet franc-maçonnique (dans cette perspective de construire, n’y a-t-il pas « maçon » dans « maçonnique » ?), ou une opération militaire française contre le Reich, se cache tout simplement une plate-forme d'autoformation en ligne... de français ! . Suite au déplacement du C2I en deuxième année, il fallait en effet trouver une matière de remplacement pour combler le vide d'heures de cours et de rémunération laissé par ce transfert. La formation se concentre sur le perfectionnement lexical et surtout grammatical, en intégrant cette formation dans le domaine du monde professionnel. En guise d’examen final une dictée (Bernard si tu nous lis), en guise de certification (non obligatoire) 30€ à payer. Le but de la Fac est-il vraiment d’enseigner à un niveau collège ? J’en doute, apparemment je suis le seul, en démontre le vote qui conduit à l’adoption. Est-ce de la provocation ? En tout cas comme Bernard Pivot le disait lui-même « A la liberté de provocation, répond la liberté d’objection. », j’objecte.

Enfin, l’initiative du jour est à l’actif du Master BFI (Banque et Finance Internationale), qui en a plus qu’assez d’avoir trop de vermine dans sa formation. Non vraiment, 50% d’échec en première c’est trop, et si nous y sommes pour rien alors sus aux étudiant. En grand amateur de mistigri (jeux de cartes aussi appelé le pouilleux) dont le but est de refiler aux autres une carte dont personne ne veut (je n’irai pas plus loin dans les détails des règles dont le présent compte rendu n’a pas rendre compte), l’idée est d’imposer un « test d’orientation » présentant un avis favorable ou défavorable (non déterminant) afin de décourager « les pouilleux » de s’inscrire en Master. Une prochaine réunion se fera pour élaborer un tel test qui s’appliquerait aux Masters BFI et d’économie également.

Sur ce s’achève la réunion.



mercredi 5 décembre 2012

Note de synthèse du président expliquant le budget


Comme promis dans le compte rendu, voici la note de synthèse du président de l'Université expliquant le budget. On peut y lire la difficulté du contexte, la stagnation des dépenses de fonctionnement alors même que les effectifs augmentent. On peut y lire également l'inquiétude des perspectives à venir quant à la dégradation de nos conditions d'études.








mardi 4 décembre 2012

Compte rendu du CA sur le vote du budget !


« A long terme, nous serons tous mort »
Ou comment les étudiants s’opposèrent “par plaisir” au budget.


             Le CA, en ce lundi après-midi, affichait presque complet.
Quelques personnalités extérieures ne prirent pas la peine de se déplacer, dont la mairie de bordeaux et la CUB qui confièrent leur voix  au président de l’Université ! Rien ne sert de rappeler notre hostilité sur la question du droit de vote des personnalités extérieures. Cette règle fausse le jeu démocratique et écrase un peu plus le poids des étudiants et des personnels. Ainsi, M. Lung disposait de trois voix quant son VP M. Dupuy en totalisait deux, soit un capital de cinq voix pour l’exécutif, une force de frappe a laquelle il faut ajouter la voix prépondérante du président en cas de partage des voix !  No comment.

        Tuons dans l’œuf le suspens immédiatement, le budget fut voté avec 2 abstentions, 5 contre et 22 pour. Nous reviendrons sur le débat et le vote du budget mais, avant cela, il convient d’évoquer le premier sujet à l’ordre du jour. Un sujet grave et sérieux, le harcèlement sexuel a l’université ! Outre, la présentation d’une procédure d’alarme en cas d’incident, montrant la volonté de l’équipe présidentielle de traiter avec sérieux (et juridiquement) la question, il y eut un vrai coup de gueule de la chargée de mission a l’égalité homme-femme. Mme Castaing rappela, à juste titre, que le harcèlement sexuel a la fac n’est pas une affabulation féministe mais bien une réalité abjecte surtout quant on apprend que des étudiants se masturbent en amphithéâtre (je ne fais que rapporter) ou qu’un prof de l'IEP a été interdit de BU pour y avoir harcelé une étudiante (l’ombre laissée sur cette affaire a  attisé notre curiosité, d’autant que le prof en question, si les faits sont avérés, s’en sort scandaleusement bien)...  Le règlement intérieur fut modifié pour intégrer un chapitre sur l’égalité homme-femme et la lutte contre le harcèlement sexuel ainsi qu’un article sur le bizutage (mise en conformité avec le Code pénal pour l’essentiel). Pour finir sur le harcèlement sexuel, l’une des difficultés est certainement d’en parler, mais l’important est certainement de ne pas se taire, il y a des interlocuteurs et désormais une procédure pour faire remonter l’information!

     Vint ensuite le débat sur le budget.
 Il y eut de tout: une barre de rire générale, une douche froide offerte par le rectorat, des épouvantails de dressés, des attaques pas toujours intelligentes ni à propos, bref un débat. Un débat ou la représentante du rectorat fit une intervention remarquée, expliquant chiffres à l’appui que certains calculs de la présidence étaient faux, que le budget était beaucoup trop optimiste, et qu’il ne fallait pas compter obtenir de l’Etat ce que l’on attendait de lui. Même si nous sautons toujours au plafond lorsqu’on entend de la bouche de ses représentants  que malgré tout ce dernier ne se désengage pas, l’important ici est de constater que l’année 2013 va être difficile. Le VP M. Dupuy se défendit avec vigueur, rappelant à nouveau la stratégie de l’équipe présidentielle à savoir « wait and see » ou, si je le retranscris plus fidèlement, mettre l’Etat devant ses responsabilités sans vraiment le faire. Il est tout de même incroyable, de s’entendre dire par le rectorat, le jour du vote du budget, que l’Etat n’assumera pas le financement nécessaire, alors même que le ministère n’a pas donné (selon la présidence) d’informations à ce sujet à la fac elle-même! Elle est belle l’autonomie, elle consiste à voir le rectorat mieux informé que l’université et  tirer les oreilles de cette dernière sur la gestion du budget.
Puis ce fut au tour des étudiants de prendre la parole et d’exprimer leur choix de voter contre le budget. Pour ma part, je pense que la stratégie suivie par la présidence est incohérente au vu de leur prise de position et des politiques qu’ils se refusent d’appliquer, que de devoir assumer un déficit et bricoler tout au long de l’année (via les DBM : décisions budgétaires modificatives, sorte de collectif budgétaire) revient a s’infliger le même sort qu’en cas de refus de voter ce budget. C’est en ce sens que je me suis exprimé. Si il est évident que la tutelle du rectorat serait douloureuse, cela enverrai un signal fort, d’autant plus fort si plusieurs universités se retrouvent dans le même cas. Ca la fout mal comme dirait l’autre si l’Etat se met à gérer de fait des universités auxquelles il a donné « l’autonomie ». Et n’oublions pas que nous vivons dans une démocratie représentative (très imparfaite, on peut même discuter de savoir si nous sommes en démocratie mais ce n’est pas tant le débat), et que si l’Etat assume la purge via le rectorat, cela se paiera dans les urnes… et ceux qui condamnent ce qui se passe auront le mérite de ne pas l’avoir eux-mêmes exécuté !
Malheureusement, ceux qui condamnent en paroles ne le font pas toujours dans les actes.
Peut-être est-ce de l’insouciance, certainement pas de l’inconscience, mais nous avons voté contre le budget. Ceux qui tenaient cette position le matin changèrent d’avis l’après-midi. Nous aurions souhaité, être davantage soutenus, espérons pour le moins que nous avons été entendus
  
Quant aux paroles qui blessent, celles qui consistent à dire, alors qu’elles sortent de la bouche d’un directeur d’UFR, que les étudiants arrivent en conseil avec des « idées préconçues », butés et incapables de changer d’avis, qu’ils « s’opposent par plaisir » ; j’en dirais ceci : elles nient purement et simplement l’investissement des élus étudiants, leur droit et leur capacité à prendre position et à ne pas se conformer à celles des autres membres du conseil. Ces paroles insultantes signifient en réalité que les élus étudiants n’ont pas leur place dans un CA si ce n’est pour se soumettre aux décisions des grandes personnes. J’estime que de tels propos méritent des excuses de son auteur,  et qu’à l’avenir, elles ne doivent jamais se reproduire. Les autres membres du CA devraient d'ailleurs s'en offusquer un peu plus . Enfin, nous conseillons à son auteur, le grand, l'illustre, le magnifique Doyen Brisson, s’il s’agissait d’un moyen de persuasion, de changer à l’avenir de tactique et d’employer de réels arguments de fond. Il s'illustra déjà par le passé par son mépris de la représentation étudiante en général, et d'OSBIV en particulier. Spécifiquement lorsque nous, simples étudiants, osions s'opposer aux choix qu'il estime être les bons.

Parenthèse fermée, revenons au budget. Optimiste ou pas, le budget voté augure les politiques à venir, lorsque la présidence ne pourra plus freiner la dégradation de notre université déjà bien amochée, ce sera les étudiants qui en premier en paieront le prix. L'Etat ne voulant plus assumer ses responsabilités financières, la seule variable d'ajustement existante sera l'autonomie sur la fixation des droits d'inscription et les numerus closus en première année ou en master 1. Nous nous opposerons avec force à toute augmentation des frais d'inscription, ainsi qu’à toute instauration de capacité d’accueil!  

Amertume, inquiétude et déception, telles sont nos sentiments aujourd'hui. Les étudiants sont tous concernés par ce qui se passe. Nous devons, pour défendre notre université, nous rassembler davantage, se tenir au courant et veiller au grain. En attendant, n'attendons rien!


PS: Le budget au complet est disponible sur ce blog, ainsi que sa note de synthèse (recommandée pour avoir un aperçu générale).
PS: Élections pour renouveler les représentants étudiants au CA ce jeudi 6 décembre!
Pour être crédible et représentatif, nous espérons que la participation sera plus forte qu'à l'habitude.




mercredi 28 novembre 2012

Compte rendu du CEVU du 20 novembre 2012


Note de haut de page: Encore une fois nos camarades d'esprit et de l'unef n'ont pas honte. Ils ne sont présents que pour moitié (2/4, 3/6 pas de procurations). Incroyable, le MET est au complet, un deux sur deux à noter dans les annales.  

Pour ouvrir le CEVU, le président Lung nous annonce que l’Université va « avoir » neuf postes supplémentaires  sur les 5000 créés sur 5 ans par le ministère,  pour l’instant personne ne sait si ceux-ci seront  des biattos, des professeurs, ou des PRAG. Nous pouvons d’ores et déjà être immensément satisfaits de ces neuf postes qui vont révolutionner notre quotidien, ou pas.

Ce petit aparté étant fait, le CEVU peut –véritablement- commencer. Et là, ni une, ni deux, nous voilà à (re)écouter notre cher président au sujet de la NUB (vous savez la merveilleuse usine à gaz que l’on nous concocte). Ça parle de « mise en cohérence » de l’offre de formation (à quoi s’attendre ?), de version 1.6 du débat autour de la notion de Campus, de structures locales (du pouvoir sir, du pouvoir), de conseil fédéral des IUT de Bordeaux, mais ce n’est pas tout. On nous explique que le « Grand Etablissement » (qui n’aurait eu de grandeur que dans le nom de son statut juridique) n’aura pas lieu, car la LRU (loi de ruine des universités) persiste et se verra modifier au printemps prochain. Du coup, certains tirent la gueule (pas nous, étudiants tout le monde s’en fou, soyons francs) mais plutôt les instituts d’élites -ou élitistes-tel que l’IEP et l’IPB qui ne se verraient posséder que de minimes pouvoirs. Pour faire simple, on construit pour démolir, on avance pour reculer. Une telle « destruction créatrice » ferait jouir notre bon vieil ami Schumpeter, encore faudrait-il une création il est vrai. Putain la NUB,  que c’est bon.

Passons, sans transition, à un point non-exhaustif sur la rentrée universitaire 2012-2013. Quoi de beau ? Augmentation générale des effectifs (ex : UFR Droit passe de 7600 à 7800 étudiants), on nous expose une augmentation des primo-entrants en L1 Droit sur laquelle il va « peut-être » falloir réfléchir, ne voyons pas là un retour à peine déguisé de la question des capacités d’accueils? Mais non voyons… On nous explique que les antennes (Agen et Périgueux) ont vu leurs effectifs s’accroître, la faute peut-être à un coût toujours de plus en plus élevé de la vie sur la CUB et aux excellentes conditions d’étude sur le site pessacais… A l’inverse les bacs « pro » sont moins présents cette année chez les primo-entrants car ils ont été orientés en amont principalement en DUT et BTS, il faut ici y voir une volonté universitaire, s’appuyant sur « leurs » chiffres, de les considérer comme une tare car ils ne possèdent qu’un faible taux de réussite. Gueux de tous les pays, unissez vous pour fuir ! Le point sur la rentrée s’achève  sur un bilan concernant les masters, on voit augmenter les étudiants en M1 et diminuer ceux en M2. Il n’y a pour l’instant point d’explication à ce phénomène étrange. Pour la présidence et l’assemblée, il faut réfléchir à diminuer le « goulot d’étranglement » entre le M1 et le M2, d’autant plus « qu’un L1 coûte moins cher qu’un M1 », il faut peut-être, dès lors, songer à une sélection dès le M1. Après Schumpeter, voilà que notre honorable Université persécute Boudon et sa « théorie du choix rationnel ». Etudiants tremblez. Rentabilité et « étranglement » financier seront dorénavant les « maitres » mots de l’Enseignement Supérieur. Il est aussi important de noter une augmentation des taux de réussite, grâce en partie à la compensation annuelle, enfin une bonne nouvelle. Pour finir, le clinquant VP CEVU, M. Pujolar lancera une pique, dont il a le secret,  à l’attention d’esprit étudiant et de leur définition d’utilité en ce qui concerne la pré-rentrée.

Ensuite s’en suivra une modification du règlement intérieur de l’Université où le chapitre 4 se verra enrichi de l’article 54 (égalité homme-femme), 55 (sa mise en œuvre), 56 (lutte contre le harcèlement sexuel) et une modification de l’article 68 concernant le bizutage. Mais aussi une présentation du nouveau système de gestion des stages, et le vote de deux conventions. 

Puis vient poindre LE sujet, celui qui depuis tant d’années nous fait frémir et nous révolte, le polycopié ; ou plutôt comme notifié dans l’ordre du jour « débat sur les polycopiés  de cours », à ce moment même, on peut observer une certaine jouissance sur mon visage, je suis prêt à dégainer. Mais là encore, M. Pujolar énonce ce dont il voulait véritablement parler, et il s’excuse par avance d’avoir écrit cela ainsi (il ne savait pas comment le formuler), mais non il ne souhaite pas parler des polycopiés. C’est le drame. De jouissance, j’atteins le stade de mort cérébrale. Mais de quoi veut-il parler ? Tout simplement de la mise en ligne de note de cours sur certains réseaux sociaux par les étudiants, et souhaite éclaircir certains points. Bon, écoutons… Il veut rappeler que l’enseignant possède le droit d’auteur sur des notes de cours prises par ses étudiants. Les juristes présents tiennent à dire que l’enseignante concernée n’intentera pas d’action en justice contre les étudiants concernés. Mais ce « débat sur les polycopiés de cours » qui n’en était pas un, aura néanmoins permis deux choses : premièrement de permettre au corps enseignant de se remémorer l’époque où ils écrivaient sur du papier « calque » pour le « copain » absent, et dire qu’à leur époque aussi existait le partage de cours. Une vraie réunion d’anciens combattants. Puis dans un second temps, plus intéressant à vrai dire, que sous peu dans les UFR allait être créé des groupes de travail concernant les polycopiés. Nous serons là, n’en doutez pas, ils trépasseront avant nous.


Big up spécial pour l’association Esprit Etudiant qui se prononce dans son programme électoral contre les polycopiés payants alors qu’elle continue de les vendre à foison dans son local, cherchez l’erreur…

lundi 26 novembre 2012

Leçon n°16

Suite à un échange de mail avec un groupuscule étrange dénommé 8°6 crew ( hommage au célèbre groupe de musique ? à la non moins célèbre bière ?), nous avons récupéré cette photo qui à vrai dire nous a bien fait marrer, le suite logique ne pouvant qu'être une seizième leçon d'OSBIV.

Débaptiser l'amphithéâtre est une des revendications premières de l'OSBIV depuis sa création, (http://osb4.blogspot.fr/2008/03/pourquoi-dbaptiser-lamphithtre-roger.html) mais elle ne date pas d'hier non plus (http://papon.sudouest.com/retro/sa/Polemique-a-la-fac-de-droit-.php). Manon Cormier aurait pu remplacer le nom de ce farouche partisan du maréchal Pétain, de la révolution nationale et du parti unique, mais vous comprenez la procédure pour débaptiser un amphi est trop longue... on a donc (pour faire plaisir), refiler le nom de cette juriste à la salle de conférence au 4eme sous-sol du bâtiment recherche droit. Ce deux poids deux mesures dans une université comme la nôtre quant à la postérité des illustres personnes ayant foulé ses bancs  laisse songeur.

En tout cas nous retiendrons que la place légitime de cette plaque n'est ni au dessus de l'entrée d'un amphithéâtre, ni sur la place des martyrs de la résistance comme sur cette photo. Mais avec le temps les souvenirs s'estompent, les valeurs aussi et nous apprenons tous à vivre avec nos contradictions.





mardi 20 novembre 2012

Dépêche de bâbord

Voici notre dernière petite dépêche sur la présence des élus étudiants dans les conseils de notre université.






vendredi 16 novembre 2012

Référé-liberté OSB IV contre Université Montesquieu Bordeaux IV

Voici le texte de l'ordonnance du juge des référés du Tribunal administratif de Bordeaux du 14 novembre 2012, dans l'affaire "Association OSB IV c/ Université Montesquieu-Bordeaux IV".

Notre association a obtenu le report des élections au Conseil d'administration (au 6 décembre 2012) en raison de "l'atteinte grave et manifestement illégale au principe du caractère pluraliste de l'expression des courants de pensée et d'opinion et à la règle de stricte égalité entre les candidats" par l'Université Montesquieu-Bordeaux IV.

Voir ci-joint en pdf ou ci-dessous en jpg.








lundi 22 octobre 2012

Comment Montesquieu va devoir se serrer la ceinture
ou 
le compte rendu du CA du 22 octobre


        Ce lundi, nous sommes entrés rapidement dans le vif du sujet.

        Après les remerciements du président à destination des élus étudiants qui, à l'approche des élections,  siégeaient peut être pour la dernière fois, les préoccupations budgétaires vinrent sur la table, et ce avec un air de déjà vu.

      La présentation du Vice président C. Dupuy fit écho aux discours alarmants des derniers CA sur les orientations budgétaires pour 2013. Résultat : l’austérité nous guette! Pour simplifier, les recettes diminuent (dans un contexte où les collectivités territoriales repensent leur soutien et l’État n'assume plus) et les dépenses augmentent (notamment et surtout la masse salariale qui gonfle, rappelez-vous). Bref, une équation d’actualité, avec comme politique salvatrice proposée : la purge. Sur ce, avec des estimations basses de recettes, je suis heureux de vous apprendre que l’Université sera ,selon les prévisions actuelles, en déficit de 800 000 euros fin 2013! Cela ne semble pas énorme, mais pour y arriver, il est prévu de sabrer dans les dépenses. Aujourd'hui, la question qui demeure est la suivante: que va t-on sacrifier? Les pistes avancées sont diverses : contraintes sur les CDD et les heures complémentaires; réduction du train de vie des composantes; gel des postes; baisse des dépenses de certains services (DOSIP, DPL) etc... Au total, 1,7 millions d'euros d’économies sont visées. Et comme dirait l'autre : quand c'est flou c'est que le loup n'est pas loin. En effet, JF Brisson se saisît de l'occasion pour rappeler que l'instauration des capacités d’accueil n'est plus un choix pour endiguer l'invasion étudiante! Et puisque la surenchère n'est jamais loin, il nous est rappelé que la hausse des frais d'inscription serait salvatrice... Peu furent ceux qui s’offusquèrent, mais ceux là (dont votre serviteur) rappelèrent que l’austérité touche déjà les étudiants (qui ne brillent pas par leur pouvoir d'achat), que l’université est sur la pente de la privatisation, que l'ambition d'excellence et d'attractivité affichées dans le projet NUB sonne schizophrénique avec la fermeture de l’Université. Et de dire qu'avec des mesures telles que les capacités d'accueil, la hausse des frais d'inscription et la réduction des dépenses de fonctionnement... c'est notre université qu'on change, c'est notre service public qu'on malmène. Et pourtant, quelle belle idée qu'une Université gratuite, ouverte à tous où chacun a la chance de s'enrichir intellectuellement!
Le débat s’éteignît comme il avait pris, sous l’œil du représentant du rectorat, sage et souriant. Et dans ses yeux on aurait pu lire l'avenir et entre ses mains envisager la gestion future du budget de Bordeaux 4...

      Après cela, l'ordre du jour glissa sur la validation du schéma pluriannuel de stratégie immobilière avec les investissements à venir (l'aménagement du forum de Pessac, le remplacement des préfas, la maison de l’Économie...), puis sur la tarification élevée et scandaleuse de la préparation au concours de recrutement des professeurs des écoles (en plus d’être mal formés, ils doivent casquer), et enfin sur la réunion d'un groupe de travail (sur proposition de votre serviteur) afin de constituer et de remettre aux nouveaux élus un dossier (le contenu reste à définir, ce sera la tâche du groupe de travail) les aidants à se jeter dans le bain des conseils centraux.

La glissade terminée, chacun se remit debout et rentra chez lui, sauf peut être l’Université qui continue à dégringoler. Si les lendemains ne chanteront guère, il nous appartiendra de faire entendre notre voix.
En attendant, n'attendons rien.

PS: Les élections du CA approchent à grand pas, le 15 novembre les étudiants éliront pour deux ans leurs représentants. L'OSB 4 sera de la fête et, si vous en décidez ainsi, votre serviteur vous retrouvera pour de nouvelles aventures.


mardi 9 octobre 2012

Compte rendu CEVU / CA des 2 et 8 octobre.

   

       
             C'est l'histoire de deux compères, l'un que vous connaissez bien, votre fidèle serviteur le chevalier blanc et de Lancelot de la fac qui, autour d'un maquereau bien arrosé, s'en vont vous conter leurs histoires. Après un été aussi peu aride que torride, c'est enfin l'heure de la rentrée universitaire.


                 I- L'histoire de la conjonction des astres.


              Il était une fois un jeudi 27 septembre, ou par le fait de mouvements qui nous dépasse tous, le calendrier universitaire ne pouvait plus mal tomber. Et de ce fait, nous fûmes contraint de choisir entre UFR, assises de l'Enseignement Supérieur et de la Recherche et organisation du concert inter-U du soir. Ainsi, a notre plus grand regret, laissant intacte notre avidité de débat,  nous ne pûmes nous rendre ni a l'UFR, ni aux assises. Nous sommes par conséquent dans l’impossibilité de vous en rendre compte.


                II- L’avènement de l'université-gendarme.


          Oh non! cher lecteur, chère lectrice je ne vous ferais pas l'affront de vous conter l'ensemble des 14000 conventions passées en ce jour béni du 1er CEVU d'automne. Même si les conventions sino-bordelaise mériteraient bien une balade.

          Oh non! cher lecteur, chère lectrice je ne me sens pas ce soir l'âme d'un troubadour. Mais plutôt un pourfendeur d'institution policière à défaut d'être polissonne.

       En effet, le grand monstre froid préfectoral (le nouveau), ne pouvant s'immiscer dans l'ensemble des soirées étudiantes bordelaises, a choisi la voie mesquine mais efficace de l'institution pour fliquer ses chers petits chérubins. Il parait qu'il y eut un étudiant de trop qui fit déborder la Garonne! Il fut donc acter en ce jour déplorable, l'obligation pour les étudiants organisateurs de festivals médiévaux, de se déclarer à grands renforts de tambours et trompettes au grands corps bienveillant de la préfecture du royaume de Guyenne. 
 
          Pourtant les seigneurs autours de la table tant en CEVU quand CA, nous manifestèrent leur soutiens à demi mot, mais leur courage politique, ou peut être un tic corporel quasi épileptique digne du grand Dostoïevski leur firent lever la main pour nous asséner le coup de grâce, faisant ainsi basculer l’université de(s) droit(s), en université gendarme (au moins!).

        Une fois ce cap éthique passé, nous n’étions plus à une entorse près. Et malgré les contestations de vos serviteurs l’anonymat des copies pour les premières années de droit fut lui aussi passé à tabac. Nous vîmes quelques sourcils se dresser, quelques mains fébriles hésiter, mais au moment du vote, c’est encore par ce même tic corporel que le destin des plus jeunes d'entre nous fut encore une fois scellé. 


                         III- Les chinois contre l'austérité 


            Telle la peste en nos temps immémoriaux, l’austérité est une maladie contagieuse. De l’Etat à Montesquieu, il n’en fallut que peu pour que ce rhume européen se propage. En CA, le roi Arthur en avait les yeux hagards et la voix timorée lorsqu'il s’est agit de dresser le constat suivant : « Nous sommes pessimistes, (… ) inquiets pour le budget 2013 ». Ah cette satanée masse salariale qui gonfle comme le bide d’un prisonnier politique chinois privé de nems depuis des années. D’ailleurs, en parlant de Chinois, allons chercher l’argent ou il se trouve, faisons leur payer la crise, put on ouïr en filigrane dans la bouche du seigneur Noircheton du CEVU . 
              Je crois que cela mérite quelques commentaires. Et pour être plus sérieux, la situation n'est pas très joli, du moins dans sa dimension budgétaire. La masse salariale que Bdx 4 gère depuis maintenant peu gonfle et ne cessera certainement de gonfler: augmentation du SMIC, de la GVT (évolution des carrières pour simplifier), des heures complémentaires, etc. L’équation est d'autant plus compliquée que l'Etat n'assume pas ses responsabilité pour ce qui relève de sa part de financement. Ajoutons a ce cocktail une croissance des effectifs étudiants, un retard saisissant d'investissement en infrastructures est vous obtenez une situation qui fait douter les pilotes de l'avion pour les années a venir. Illustration: le CA du 8 octobre a voté une deuxième DBM (décision budgétaire modificative, ie une sorte de collectif budgétaire en quelque sorte) qui illustre le besoin d'approvisionner en cours d’année la masse salariale au point d’opérer un transfert depuis la masse de fonctionnement. Heureusement le fonds de roulement qui devrait être a la fin du budget 2012 d'environ 10 millions d'euros n'est pas sacrifié. Gardons a l'esprit que 10 millions ce n'est pas si colossal que cela (toute chose égale par ailleurs!!) puisque cela représente environ 1 mois de fonctionnement, et que ce coussin est nécessaire en cas d’atterrissage difficile.
Si tout cela est un peu simplifié, il faut savoir qu'il nous est rappelé l'existence d'un contexte budgétaire contraint. Un contexte contraint ou la masse salariale joue le rôle du bidon auquel il faut serrer la ceinture... ou pas? 

       Ironie du sort, les universités autonomes contraintes? Prix de la LRU ou contexte générale de purge budgétaire, that is the question? Une certitude, l’université doit assumer ses responsabilités élargies!


Deuxième moralité en cette soirée tardive,
Demain, dès l'aube, à l'heure où blanchit la campagne nous ne partirons pas, à l’heure où le navire sombre les rats d’OSB IV reste encore à flot sur leurs fidèles destriers.