A
l’heure où l’on nous propose de rejoindre en tambour et en fanfare le vrai
peuple pour la véritable fête des travailleurs comme notre bien aimé maréchal
l’avait fait en son temps, un peu de divertissements et de bouffonneries
estampillées « Bordeaux IV » vous aideront à vous caller la pilule de
la droite extrême qui n’a plus rien d’une extrême droite puisque les derniers
verrous de la honte ont sauté sous le poids de la haine, décomplexant cette
France nauséabonde que nous à OSBIV combattons en tous lieux et de tous temps.
En
effet après avoir fait votre petit tour dans l’urinoir dimanche dernier, afin
de participer au grand charivari du césarisme démocratique à la française, nous
vous proposons le récit d’un autre scrutin, qui n’a rien à envier à son
homologue national.
Voici
que le 16 avril 2012, se déroulait, je vous le donne en mille l’élection du
Président de l’Université Montesquieu Bordeaux IV, moment au combien solennel
pour peu que l’on soit accroché (parce que réactionnaire ? ou parce que
nostalgique de l’ancien régime ? Certains pourront nous répondre, nous
sommes curieux) à ce décorum futile.
Le
salle est disposé, les élus sont conviés, les petits gâteaux mamie nova sont
apprêtés, tout est en place pour 3 heures de spectacle.
Et ça
commence sur les chapeaux de roues. Le Président sortant, fort de sa victoire
« écrasante » au regard du mode de scrutin made in LRU sur le collège
A (55 pour liste justicialiste contre 52 pour la liste paillassons mensonges et
trahisons), ayant au préalable passé le week-end à compter le nombre de
soutiens lors de cette séance, sentait que le renouvellement du mandat ne
pouvait lui échapper.
Alors
c’est avec calme et lucidité, que notre cher Président présente l’ensemble de
son bilan (auquel il est intéressant de noter la forte contribution des Chargés
de missions étudiants, surtout 2, gage
d’une démocratisation de la pratique institutionnelle locale), mais oubli
l’essentiel : La NUB, l’IDEX et la LIMITATION DES CAPACITES D’ACCUEIL.
Voilà
3 sujets qui je le rappelle ici sont dans le collimateur d’OSBIV depuis les 15
derniers mois, date à laquelle notre Président bien aimé fut intronisé chef des
armées et de l’Université.
Après
donc les 15 minutes de présentation, qui sont en fait une séquence
d’autopromotion, une propagande personnelle, qui ne mange pas de pain, de toute
façon il y a que des petits gâteaux. La dose de stress remonte dans la salle,
les doigts se crispent sur les stylos, c’est l’heure des questions au candidat
Lung, qui désormais a changé de casquette, enfin plutôt de cravate, pour
devenir candidat en lieu et place du président sortant.
Je
vous l’ai dit, il a fait les comptes, et normalement, dans la salle rares sont
ceux qui ne vont pas le reconduire, alors les questions sont plutôt des demandes
de précision et non des franches demandes d’explications sur la NUB justement
car ce fut la grande absente de la présentation.
D’un
coup, votre serviteur ayant noté assez d’éléments, se sent pousser des ailes et
va jusqu’à interpeller a capela le candidat. En effet, au sein de la NUB, toute
l’architecture est construite à partir d’un ensemble d’acteurs qui ne
représentent pas toutes les composantes de l’Université. Je m’explique, seuls
le comité coordination et le directoire prennent les décisions au sein d’un
cadre de gouvernance qui leurs donnent les pleins pouvoirs. Or l’année
prochaine en décembre, sera à l’ordre du jour du CA, non plus le projet
stratégique de constitution de la NUB, mais la constitution de la NUB.
Cependant, force est de constater que la pratique institutionnelle est
anti-démocratique et écarte encore plus les étudiants, les BIATOSS, et les
maitres de conférence des organes décisionnels. Il faut une réforme générale du
mode d’action au sein de la NUB.
Sur
cette question, la réponse fut vague, voir floue, même pas nette quoi. Le
candidat qui ne pouvait perdre la face sur cette contradiction entre
fonctionnement interne plus démocratique et externe moins démocratique, se
sauva par l’idée d’une réflexion générale d’ici l’été. Nous ne sommes pas dupe,
des long mois de mobilisation nous attendent certainement au tournant de la
NUB, au vue de la scandaleuse absence de
politique universitaire au sein des programmes des candidats désormais au
second tour.
Après
avoir minaudé un peu nous arrivons sur un sujet brulant la limitation des
capacités, et là c’est pire que précédemment. La réponse du Président est
claire : si augmentation à la rentrée prochaine alors pour 2013 limitation
sinon ça va, on serre les fesses et on remonte son slip jusqu’à l’année
suivante.
C’est
ensuite au tour de la fameuse liste « contre la chienlit gauchiste »
de présenter son candidat, et là je vous le donne en deux milles : Grard,
ou le retour par la fenêtre d’un type sorti par la porte.
Il attaque sec, d’entrée de jeu, faisant
sentir déjà son instinct rancunier il accuse le candidat précédent de ne pas
assister à son intervention, sauf que grosse erreur, Lung n’est pas élu au CA
lui si. 1-0. Il
entame sa présentation de 15 minutes et déjà les contre-vérités, les dossiers
dissimulés, et les positions non-assumées s’accumulent. Il se lance en disant
qu’il ne sera pas élu, au regard de cette énormité lié au scrutin issu de cette
loi LRU, pas adaptée à une pratique démocratique, il se sent spolié le
spoliateur d’hier. Il se prononce d’ailleurs clairement contre cette loi, et
envisage une modification du législateur. A ce moment-là cela en est trop pour
votre serviteur qui prendra la parole en seconde position lors des questions.
Nous
y arrivons rapidement d’ailleurs car, le reste de son programme se résume à
cela : je n’ai pu avoir connaissance des dossiers donc je ne saurai vous
répondre, malgré de fausses réponses assez évasives sur les IUT, l’insertion en
collège unique à la NUB…
Phase
de questions et là le score va finir par s’alourdir.
Claude
Dupuis attaque bille en tete avec son casque et son couteau. Il monte au front,
avec un petit chouilla de perversité, mais nécessaire dans ces circonstances.
Grard tremble et il a raison. Le VP se lance donc et trace le bilan pitoyable
de la présidence Laborde, à laquelle je le rappelle participait activement
Grard en tant que VP recherche jusqu’en 2010. Voila qui est terrible, désertion
des réunions NUB de l’époque, 21 ans c’est le temps sans progression de
certains BIATOSS à la fac (toujours au SMIC), 0 c’est le nombre de postes
ouverts dans cette période, 0% c’est l’augmentation des Primes dues, 0 c’est le
nombre de postes redéployés, enfin l’imbroglio sur une sous-évaluation du plan
SYMPA par les services de l’ancienne présidence pèse sur les finances
d’aujourd’hui. Cette liste est non exhaustive. Là c’est 2-0.
Grard
sort de ses gonds, il tremble mais comme un chien coincé dans un angle, sa
réponse est d’invoquer l’indécence de ces accusations, la diffamation même sera
évoquée, mais sur le fond il ne contestera jamais au grand jamais ces chiffres
désastreux qui accablent l’ex-présidence.
C’est
au tour de votre serviteur de monter sur la barricade, afin de se rappeler aux
bons souvenirs de notre candidat du jour qui lui passera une bien mauvaise
journée.
Grard
eu quelques mots de trop qui viennent détruire toute légitimité et crédibilité
à sa candidature. En effet, fut un temps dont les moins de 20 ans peuvent
connaitre et se souvenir, la période non moins fameuse de la LRU.
Voilà
que les perdus qui hurlaient dans le désert que la LRU était un césarisme
universitaire permettant l’unique exigence d’un seul pouvoir, légitimant le
grand chamboulement des études et des formations… Pourtant, bien que certains
fussent d’accord au départ avec nos positions (à l’inverse du Cid on est parti
a 3000 et on a fini à 300 en arrivant au port),
cette présidence-là fut l’outils de propagande de la réforme au sein de
l’Université, s’autorisant les outils de la répression, de la provocation et de
l’insulte en AG légitimement constituée, afin de détruire la lucidité et la
probité de gauchistes crasseux qui n’avaient d’autres choses à fiare que
prendre un AMPHI pour dormir, jouer au foot et faire la vaisselle.
Voilà
qu’aujourd’hui avec la plus grande lâcheté, l’un des VP de l’époque, qui
n’était pas le moins concerné, vient devant nous soutenir le désaccord avec
cette loi qu’ils ont eux-meme promu. Ils ne sont pas à cela prêt, pensant que
la mémoire nous fait défaut, manque de chance. 3-0
Au
final pour nous résumer, entre un retour à l’ancien régime avec Louis XVIII et
sa gouvernance archaïque, et une présidence qui doit encore faire ses preuves
et envoyer des messages clairs et crédibles sur les 3 sujets évoqués plus haut.
Donc
passage à l’acte et …
Bref,
nous avons voté Blanc !
Score
final : 17 Lung (UNEF et MET oui
oui vous ne révez pas, quand nous vous parlions du nouveau groupe :
L’UNET !)
4 Grard
1 Blanc (seul,
courageux, digne et déterminé)
On a
évité le pire, maintenant on attend le meilleur, mais d’ici là restons
vigilant.