mercredi 15 février 2012

Un grand coup de « Pompe » dans la fourmilière

Chers lecteurs, chers lectrices nous nous retrouvons après cette vague de froid à laquelle votre serviteur, le Chevalier Blanc, a survécu, non pas grâce à ses célèbres collants hivernaux mais plutôt grâce à l’anticyclone Osbivien qui a réchauffé dernièrement notre microcosme universitaire. Bref revenons-en à ce qui nous intéresse. En ce matin béni du chérubin à l’arc, c’est à peine habillé, planchant sur un TD passionnant que la nouvelle tombe ! Dans 2 heures, c’est un CEVU surprise qui doit avoir lieu ! Mes bas à peine enfilés, c’est avec fougue que j’enfourche mon fidèle destrier pour aller protester contre ce scandale, cette « petite » erreur administrative pour d’autres. Nous arrivâmes donc en salle des actes (visiblement certains avaient été mis au courant avant nous).

C’est donc épaulé par les désormais célèbres Harry et Pompom, que l’OSB IV annonce son refus de participer à des délibérations en l’absence d’une connaissance préalable des documents (Argumentation appuyée par notre célèbre juriste pirate à la barbe noire qui écumant le règlement intérieur du CEVU nous a fourni l’article 9 du titre 2 qui nous fut salvateur). Le président Lung sur « Ce » sujet fut, il faut le reconnaître, plutôt diplomate, en proposant le report des débats décisionnels, tout en laissant à l’ordre du jour les sujets « dits » informatifs, c’est donc un CEVU « allégé » que nous allons vous conter !

I) Le diplôme Universitaire à l’abordage d’une formation initiale de qualité.

Nous allons donc résumer rapidement les faits. Les DU qui étaient une sorte de petite tambouille universitaire, deviennent désormais très officiels avec habilitation ministérielle et tout le tintouin. Il est donc temps de balayer devant notre porte. On nous fournit donc un document « type » qui serait à remplir pour chaque DU pour savoir si celui-ci est ou non diplômant, son volume horaire, etc… Nous ne nous attarderons pas sur les débats plutôt stériles ou chaque intervenant défend son beefsteak, mais plutôt sur notre position à ce sujet. Car le sieur Bordenaves a émis l’idée de groupes de travail auxquels les étudiants seraient invités. Nous avons dès lors décliné l’invitation arguant le fait que nous n’allions pas aller travailler sur des DU auxquels nous nous opposerons lors de leur- présentation au CEVU.

Sur ce point je vous renvoie à l’article de notre joueur de flûte, de flutiau ou de pipeau « les DU c’est tabou on en viendra tous à bout » d’une dépêche précédente. Toutefois pour être clair sur nos positions que certains membres du CEVU ne comprennent pas, nous allons faire une petite piqûre de rappel.

Pour nous, la formation initiale (LMD) doit être la principale préoccupation de l’université, et au vu de son état, il serait temps de s’y atteler prestement. Les DU qui, à la base, étaient imaginés comme formation continue pour les post-diplômés, s’infiltrent dans la formation initiale devenant complément « dit » indispensable pour l’insertion professionnelle. Le problème est que ceux-ci ne sont ni accessibles à tous, et surtout ne sont pas tous gratuits. Outre cela, l’argument souvent apporté est que ces DU rapportent à la FAC. Après une rapide analyse des comptes, on voit que ces DU dans le meilleur des cas s’équilibrent. Il vaut donc mieux parler d’autofinancement, et là encore petit bémol ! Les charges matérielles pour l’université ne sont pas bien estimées. Aussi bien financières avec : le matériel pédagogique, le chauffage, l’électricité. Mais aussi la disponibilité matérielle: en effet 50 DU avec parfois de lourdes charges horaires nécessitent une utilisation des locaux importants. Ce qui est d’autant plus critiquable quand on voit les étudiants de la formation initiale parqués dans des préfabriqués plus ou moins salubres. Un dernier point et non des moindres sur la disponibilité des enseignants. Il est vrai que les enseignants n’enseignent pas dans ces DU sur leurs heures de services. Toutefois ces heures complémentaires ne sont pas utilisées ni dans leurs fonctions de recherches ni dans leurs fonctions d’enseignement. Effectivement si l’on considère que lire un manuel et faire acte de présence dans un amphi signifie enseigner alors cette question des heures supplémentaire est moins problématique, mais ce n’est pas notre cas ! Voilà notre position sur les DU et nous n’en démordrons pas ! Cela me permet en plus de faire le lien avec ma seconde partie !

II) « nous Pompons tous »

Oui monsieur le président ! Nous aussi nous pompons ! Nous ne sommes pas encore enseignants chercheurs ni même au zénith du professorat, nous sommes en phase d’apprentissage. Et souvent nous pompons plus ou moins intelligemment je vous l’accorde, dans une démarche de construire petit à petit une future possibilité de réfléchir par nous-mêmes, « nous » que vous stigmatisez de « couillons » !

Quand nous vous proposons la mise en place du logiciel anti-plagiat pour les cours des professeurs c’est bien évidement de la provocation pour véhiculer deux messages !

Le premier est de vous montrer la stupidité de l’utilisation pour les étudiants de ce type de méthode, ne vaudrait-il pas mieux avec l’apparition de l’outil internet nous apprendre comment rechercher, compiler, synthétiser… plutôt que de fliquer par des moyens mécaniques leurs moindres défaillances… (Démontrant plutôt vos propres défaillances)

Vous nous rétorquez vous croire dans une « cour de récré » quand nous abordons ces sujets, vous nous avez montré toute la force du corporatisme enseignant quand nous avons (et sans logiciel ! Car oui, nous, on recherche) attrapé la main dans le sac, un de vos collègue, qui n’a même pas pris la peine de compiler ou même de synthétiser mais a simplement utilisé le clique droit de sa souris.

Le deuxième message est que le plagiat n’est pas le réel problème, mais la façon de donner des cours ! Peu- nous importe qu’un enseignant tire l’ensemble de son cours d’un manuel, toutefois nous préférerions que l’enseignant livre ses sources ou transmette son cours à ses élèves et travaille sur le fait de faire vivre un cours ! Nous nous doutons bien qu’avec un doctorat au minimum, l’agrégation pour d’autres, tout le corps enseignant est capable de lire page après page un cours préparé, certains ne prenant même plus la peine de le cacher, ne faisant qu’ouvrir un livre…

Vous ne supportez pas que nous abordions ces sujets qui touchent la « grande corporation », et votre énervement inhabituel l’illustre bien. Toutefois sur le plagiat, la copie, la paresse intellectuelle, la facilité, appelez cela comme vous voulez nous ne nous arrêterons pas, car il semble que c’est le seul moyen de faire bouger la fourmilière !

Nous ferons toujours tout pour que les étudiants soient toujours au courant même sous votre censure.

Je clôturerai ces propos par une citation d'un "célèbre" auteur canadien :

"Toute censure est stupide par essence puisqu'elle qualifie, précise, décuple les élans de la révolution qui la fera sauter"

JM Poupart.

The white knight