mercredi 28 novembre 2012

Compte rendu du CEVU du 20 novembre 2012


Note de haut de page: Encore une fois nos camarades d'esprit et de l'unef n'ont pas honte. Ils ne sont présents que pour moitié (2/4, 3/6 pas de procurations). Incroyable, le MET est au complet, un deux sur deux à noter dans les annales.  

Pour ouvrir le CEVU, le président Lung nous annonce que l’Université va « avoir » neuf postes supplémentaires  sur les 5000 créés sur 5 ans par le ministère,  pour l’instant personne ne sait si ceux-ci seront  des biattos, des professeurs, ou des PRAG. Nous pouvons d’ores et déjà être immensément satisfaits de ces neuf postes qui vont révolutionner notre quotidien, ou pas.

Ce petit aparté étant fait, le CEVU peut –véritablement- commencer. Et là, ni une, ni deux, nous voilà à (re)écouter notre cher président au sujet de la NUB (vous savez la merveilleuse usine à gaz que l’on nous concocte). Ça parle de « mise en cohérence » de l’offre de formation (à quoi s’attendre ?), de version 1.6 du débat autour de la notion de Campus, de structures locales (du pouvoir sir, du pouvoir), de conseil fédéral des IUT de Bordeaux, mais ce n’est pas tout. On nous explique que le « Grand Etablissement » (qui n’aurait eu de grandeur que dans le nom de son statut juridique) n’aura pas lieu, car la LRU (loi de ruine des universités) persiste et se verra modifier au printemps prochain. Du coup, certains tirent la gueule (pas nous, étudiants tout le monde s’en fou, soyons francs) mais plutôt les instituts d’élites -ou élitistes-tel que l’IEP et l’IPB qui ne se verraient posséder que de minimes pouvoirs. Pour faire simple, on construit pour démolir, on avance pour reculer. Une telle « destruction créatrice » ferait jouir notre bon vieil ami Schumpeter, encore faudrait-il une création il est vrai. Putain la NUB,  que c’est bon.

Passons, sans transition, à un point non-exhaustif sur la rentrée universitaire 2012-2013. Quoi de beau ? Augmentation générale des effectifs (ex : UFR Droit passe de 7600 à 7800 étudiants), on nous expose une augmentation des primo-entrants en L1 Droit sur laquelle il va « peut-être » falloir réfléchir, ne voyons pas là un retour à peine déguisé de la question des capacités d’accueils? Mais non voyons… On nous explique que les antennes (Agen et Périgueux) ont vu leurs effectifs s’accroître, la faute peut-être à un coût toujours de plus en plus élevé de la vie sur la CUB et aux excellentes conditions d’étude sur le site pessacais… A l’inverse les bacs « pro » sont moins présents cette année chez les primo-entrants car ils ont été orientés en amont principalement en DUT et BTS, il faut ici y voir une volonté universitaire, s’appuyant sur « leurs » chiffres, de les considérer comme une tare car ils ne possèdent qu’un faible taux de réussite. Gueux de tous les pays, unissez vous pour fuir ! Le point sur la rentrée s’achève  sur un bilan concernant les masters, on voit augmenter les étudiants en M1 et diminuer ceux en M2. Il n’y a pour l’instant point d’explication à ce phénomène étrange. Pour la présidence et l’assemblée, il faut réfléchir à diminuer le « goulot d’étranglement » entre le M1 et le M2, d’autant plus « qu’un L1 coûte moins cher qu’un M1 », il faut peut-être, dès lors, songer à une sélection dès le M1. Après Schumpeter, voilà que notre honorable Université persécute Boudon et sa « théorie du choix rationnel ». Etudiants tremblez. Rentabilité et « étranglement » financier seront dorénavant les « maitres » mots de l’Enseignement Supérieur. Il est aussi important de noter une augmentation des taux de réussite, grâce en partie à la compensation annuelle, enfin une bonne nouvelle. Pour finir, le clinquant VP CEVU, M. Pujolar lancera une pique, dont il a le secret,  à l’attention d’esprit étudiant et de leur définition d’utilité en ce qui concerne la pré-rentrée.

Ensuite s’en suivra une modification du règlement intérieur de l’Université où le chapitre 4 se verra enrichi de l’article 54 (égalité homme-femme), 55 (sa mise en œuvre), 56 (lutte contre le harcèlement sexuel) et une modification de l’article 68 concernant le bizutage. Mais aussi une présentation du nouveau système de gestion des stages, et le vote de deux conventions. 

Puis vient poindre LE sujet, celui qui depuis tant d’années nous fait frémir et nous révolte, le polycopié ; ou plutôt comme notifié dans l’ordre du jour « débat sur les polycopiés  de cours », à ce moment même, on peut observer une certaine jouissance sur mon visage, je suis prêt à dégainer. Mais là encore, M. Pujolar énonce ce dont il voulait véritablement parler, et il s’excuse par avance d’avoir écrit cela ainsi (il ne savait pas comment le formuler), mais non il ne souhaite pas parler des polycopiés. C’est le drame. De jouissance, j’atteins le stade de mort cérébrale. Mais de quoi veut-il parler ? Tout simplement de la mise en ligne de note de cours sur certains réseaux sociaux par les étudiants, et souhaite éclaircir certains points. Bon, écoutons… Il veut rappeler que l’enseignant possède le droit d’auteur sur des notes de cours prises par ses étudiants. Les juristes présents tiennent à dire que l’enseignante concernée n’intentera pas d’action en justice contre les étudiants concernés. Mais ce « débat sur les polycopiés de cours » qui n’en était pas un, aura néanmoins permis deux choses : premièrement de permettre au corps enseignant de se remémorer l’époque où ils écrivaient sur du papier « calque » pour le « copain » absent, et dire qu’à leur époque aussi existait le partage de cours. Une vraie réunion d’anciens combattants. Puis dans un second temps, plus intéressant à vrai dire, que sous peu dans les UFR allait être créé des groupes de travail concernant les polycopiés. Nous serons là, n’en doutez pas, ils trépasseront avant nous.


Big up spécial pour l’association Esprit Etudiant qui se prononce dans son programme électoral contre les polycopiés payants alors qu’elle continue de les vendre à foison dans son local, cherchez l’erreur…