Compte rendu UFR
économie
20/12/2012
Au sommaire : une convention entre
Bordeaux 4 et le DEJEP (Département d'études juridiques et
économiques de Périgueux), un accord avec l’Institut (privé) supérieur de comptabilité d' Audit et de Finance de Casablanca (l'ISCAF), comment Bernard Pivot va s’incruster
dans les maquettes des L1 éco-gestion ou le "Projet Voltaire", et test d'entrée dissuasif pour les Masters.
Le DEJEP fonctionne grâce à des
subventions versées par la ville de Périgueux, mais celles-ci
demeurent incertaines depuis 2007. En effet, un vide juridique
existe, et est susceptible de de créer une forme d’insécurité
pour le DEJEP. L’objet de la convention soumise par M. Combeau au
nom du DEJEP est d’assurer un partenariat entre DEJEP-Bordeaux 4,
et DEJEP-ville de Périgueux. Sans grands autres intérêts, sont
évoqués l’augmentation tendancielle des effectifs périgourdins
(+25%), la possibilité de créer une troisième année de licence AES (Administration économique et sociale) sur place
(continuer d’inciter aux études supérieures les étudiants
n’ayant pas les moyens d’étudier la troisième année à
Bordeaux), et la perspective plus lointaine de créer un « Campus
Périgord » qui regrouperait les formations existantes ainsi
que de nouvelles formations. La convention est adoptée à
l’unanimité, l’apéritif terminé passons à des choses plus sérieuses.
Depuis 15 ans, l’université Bordeaux
4 collabore avec l’ISCAF (Institut supérieur de comptabilité
Audit et Finance), une école privée (si si !) qui forme aux
métiers de la comptabilité à Casablanca. Petit à petit des zones
d’ombre apparaissent. La nécessité que Bordeaux 4 assure la
moitié des enseignements semble poser problème, la solution la plus
discutée fût celle de la visioconférence qui est financièrement
et techniquement applicable.
Un autre problème est celui du manque
de coordination entre les formations Bordeaux 4 et Casablanca.
Notamment, le déroulement des examens pose des problèmes pour poser
les sujets (les épreuves devant débuter à la même heure dans les
deux établissements), mais aussi pour les corriger. Il y a un manque
de sérieux et de coordination clair dans ce système, où certains
nombre de responsables semblent apprécier de conduire les yeux
bandés, et si « l’intelligence rachète l’ignorance »,
encore faut-il être intelligent… D’où l’idée brillante de
« dupliquer » la L1 et L2 d’éco-gestion à Casablanca
afin de mieux contrôler les étudiants arrivants en L3 (actuellement
enseignée à l’ISCAF). L’autre argument évoqué en faveur de la
poursuite de cette coopération, est l’effet réputation positif
que celle-ci aurait, ainsi que l’alternative proposée par cette
école face à « d’autres écoles plus chères, financées
par des capitaux américains, prises d’assaut par la petite
bourgeoisie locale ». Bien évidemment aucune rumeur n'étant
défavorable l’ISCAF ne court, c’est d’ailleurs pour cela que
je le précise… De plus, l'institut d'administration des entreprises (IAE) touche 700 € par étudiant inscrit dans cette filière, un gain qui incite à poursuivre cette douteuse collaboration.
Concernant un changement dans la
plaquette L1 éco-gestion, et en ces temps de fête, prenez garde à
l’indigestion du « projet Voltaire ». Derrière ce nom
mystérieux pouvant facilement nous évoquer un projet
franc-maçonnique (dans cette perspective de construire, n’y a-t-il
pas « maçon » dans « maçonnique » ?),
ou une opération militaire française contre le Reich, se cache tout
simplement une plate-forme d'autoformation en ligne... de français !
. Suite au déplacement du C2I en deuxième année, il fallait en
effet trouver une matière de remplacement pour combler le vide
d'heures de cours et de rémunération laissé par ce transfert. La
formation se concentre sur le perfectionnement lexical et surtout
grammatical, en intégrant cette formation dans le domaine du monde
professionnel. En guise d’examen final une dictée (Bernard si tu
nous lis), en guise de certification (non obligatoire) 30€ à
payer. Le but de la Fac est-il vraiment d’enseigner à un niveau
collège ? J’en doute, apparemment je suis le seul, en
démontre le vote qui conduit à l’adoption. Est-ce de la
provocation ? En tout cas comme Bernard Pivot le disait lui-même
« A la liberté de provocation, répond la liberté
d’objection. », j’objecte.
Enfin, l’initiative du jour est à
l’actif du Master BFI (Banque et Finance Internationale), qui en a
plus qu’assez d’avoir trop de vermine dans sa formation. Non
vraiment, 50% d’échec en première c’est trop, et si nous y
sommes pour rien alors sus aux étudiant. En grand amateur de
mistigri (jeux de cartes aussi appelé le pouilleux) dont le but est
de refiler aux autres une carte dont personne ne veut (je n’irai
pas plus loin dans les détails des règles dont le présent compte
rendu n’a pas rendre compte), l’idée est d’imposer un « test
d’orientation » présentant un avis favorable ou défavorable
(non déterminant) afin de décourager « les pouilleux »
de s’inscrire en Master. Une prochaine réunion se fera pour
élaborer un tel test qui s’appliquerait aux Masters BFI et
d’économie également.
Sur ce s’achève la réunion.