jeudi 23 mai 2013

C.A., c'est vraiment toi !



Comme la tradition l'impose à chaque compte rendu, il convient de commencer par un bref tour d'horizon des représentants élus étudiants présents. Et justement, parlons-en de tradition ! C'est sûrement parce qu'ils sont trop occupés à la défendre, masqués, prêts à dérouiller, au matin des nuits folles, sous les bannières du printemps français, que les bigots du bleu blanc rouge (MET), sont encore une fois aux abonnés absents du conseil d'administration. Pas facile d'être dans l'opposition les gars...

La session plénière a tout d’abord débuté par l’adoption des statuts de l’Institut du travail, du Département des langues et de l’Institut d’Etudes Judiciaires. Puis, par la remise au domaine pour aliénation de biens mobiliers de l’Etat, d’une Peugeot 607 à l’origine destinée aux déplacements de notre président.

Après ces quelques formalités faisant consensus, la tension était palpable au moment d’aborder les questions relatives aux personnels. On pouvait en effet lire sur la convocation au conseil des sages, non pas de la rue Montpensier, mais de l’avenue Léon Duguit, que ça allait parler primes de responsabilité, dispositif d’intéressement et même d’augmentation des salaires du supérieur, en bref, de pognon ! La discussion a commencé par tourner autour de la motion joliment intitulée et on ne peut plus explicite : «  Pour une augmentation de salaires des enseignants du supérieur et contre le système individualisé des primes à Bordeaux IV ». Ce document rappelle entre autre que le point d’indice des fonctionnaires étant gelé depuis 2010, ces derniers doivent faire face à une baisse de leur pouvoir d’achat de près de 13% depuis 2000, alors que dans le même temps les primes se multiplient. Dès lors, l’accroissement des carottes visant à inciter les baudets, ânesses et autres ânons du corps professoral à chercher mais surtout à trouver, contreviendrait à « la revendication -  légitime - d’une augmentation des salaires pour tous ». Cet état de fait rappelé, avec lequel la présidence était plus que d’accord, ainsi que votre infâme OSBIV, un débat a débuté autour de l’intitulé de la motion. Le président a rappelé à juste titre que ce système de primes s’appliquait dans toutes les universités françaises, et que dès lors la mention « à Bordeaux IV » n’avait rien à y faire. Sacré autonomie des universités ! Elle nous ferait presque oublier que nous ne sommes pas seuls. Ah, la solidarité des travailleurs c’est plus ce que c’était ! M. Berr, un des dépositaires de cette motion, n’a rien trouvé à redire à cette proposition. Il a, avec pertinence, rappelé la nécessité de prendre de telles initiatives à un moment où l’on peut lire des conneries jusque dans Le Monde (si ça n’a pas toujours été le cas), qui nous incitent à embaucher des maître de conf et des chargés de recherche en « tenure track », autrement dit « en CDD avec évaluations externes au bout de six ans pour transformation en poste permanent» (http://www.lemonde.fr/idees/article/2013/04/25/non-a-la-politique-du-rabot_3166485_3232.html). Face au relatif consensus qui semblait animer l’assemblée sur cette motion, le plus contestataire des doyens de faculté de droit de France et de Navarre a pris la parole.

Selon JFB, la prime de charge administrative et la prime de responsabilité pédagogique ne participeraient en rien à l’individualisation de la rémunération. Ce bonus ne serait qu’une juste rétribution pour des personnes courageuses assumant des responsabilités, et pouvant de bon droit, s’en mettre plein les poches. Penser le contraire ce serait se fourvoyer sur le rôle de ces carottes magiques. Cette intervention n’aura cependant pas suffit à convaincre les administrateurs chevronnés que nous sommes. Malgré l’abstention de M. Grisson et de M. Brard, la motion a donc été adoptée, amputée de la mention « à Bordeaux IV ». Un signe fort de protestation à la politique gouvernementale, comme un doigt levé bien haut vers les sœurs Papins, Geneviève et Marylise (mouillé, pour connaître le sens du vent et faire la girouette dans quelques temps ou quelques lignes).

Ensuite, a été abordé la question de la création d’un dispositif d’intéressement à la recherche. Pour mémoire, ce mécanisme vise à faire bénéficier les personnels des universités, d’une prime pour la préparation, la réalisation et la gestion d’opérations de recherche. Ce projet, présenté par M. Harmel, responsable de la direction des ressources humaines, vise à doter notre université de son propre dispositif d’intéressement. La raison, me demanderez-vous ? Et bien parce que la procédure prévue par le décret du 7 juin 2010, qui visait à remédier aux causes de l’inapplication du décret du 13 juin 1985, était elle-même inappliquée car jugée trop restrictive. Il devenait donc urgent de sortir de ce cadre réglementaire, et de doter l’université de son propre système d’intéressement. Au préalable, un groupe de travail a été mis en place au sein du Comité technique et du Conseil scientifique. Une fois approuvé par le premier, et aménagé par le second, il revenait donc au Conseil d’administration de valider le dispositif, et autant vous le dire tout de suite, le débat fut houleux. C’est bien normal, comme le disait Gabin dans Le Pacha « tu sais, quand on parle pognon, à partir d’un certain chiffre tout le monde écoute », et la ramène ! Ainsi, la conversation n’a non pas porté sur la nécessité d’un tel dispositif, ce sur quoi tout le monde semblait d’accord, mais sur la hauteur de l’intéressement pouvant être versé. Selon le dispositif, il était prévu que :

« _ les activités susceptibles d’ouvrir droit à l’intéressement peuvent être réalisées par les bénéficiaires au titre de leurs obligations de service ou au-delà de celles-ci ;

_ les sommes versés sont financées sur les ressources du contrat ;

_ la somme des primes attribuées ne doit pas dépasser 10% de convention recherche ;

_ le montant individuel ne peut dépasser 4000€ (brut) pour un contrat, 7000€ pour l’année ;

_ la liste des bénéficiaires et les montants sont proposés par le directeur d’unité, puis validée en conseil de laboratoire, puis soumise au conseil scientifique ;

_ pourraient en bénéficier les agents ayant directement travaillé sur le contrat y compris les BIATSS

_ la date d’effet de ce dispositif d’intéressement est fixée au 7 juin 2010 ».

            Très vite M. Grard a pris la parole pour dénoncer la faiblesse de l'intéressement prévu. En effet, selon Oncle Picsou, le montant de 7000€ et le taux de 10%, sont bien trop insuffisants par rapport au temps passé pour fournir certaines prestations intellectuelles. De plus, maintenir un intéressement aussi bas serait saborder l’université, car quelle serait incapable d'attirer des nouveaux chercheurs avides de flouze. Ce à quoi M. Lung a rétorqué que dans « enseignant chercheur » il y avait le terme « chercheur », qui indiquait qu'une partie de la rémunération perçue pour ce poste, reposait déjà sur les activités de recherche. Toujours selon lui, si ce dispositif pouvait constituer un encouragement à diversifier les prestations de l'université, il devait rester raisonnable. Malgré ces belles paroles, la plupart des administrateurs ainsi que la présidence, ont souhaité rehausser le pourcentage des primes attribuées à hauteur de 30%. N'étant toujours pas satisfait, M. Grard a menacé de ne plus mener ses activités de prestation au sein de notre chère université, mais en solo en tant qu'expert afin de se faire un max d'oseille. Cette sommation a fait l'effet d'une bombe au sein de l'assemblée, on n’avait jamais rien vu de tel depuis l'annonce de Mickael Vendetta de quitter la France si François Hollande venait à être élu. Chose qu'il n'a pas faite, hélas.

Le plus triste dans cette histoire, c'est que votre ignoble serviteur s'est opposé à ce dispositif rehaussé en votant contre, tout comme le nouveau chantre de la bogossitude au sein du CA, mais pas pour les mêmes raisons, vous vous en doutez. Malgré plusieurs oppositions, le dispositif a été accepté. Une simple remarque, n’est-il pas paradoxal de s’opposer à la généralisation des primes dans l’enseignement supérieur et de voter, à quelques minutes d’intervalle, l’augmentation de l’une d’entre elles, au mépris du seuil de référence règlementairement établi (10%) ?

            Cette séance mouvementée s'est terminée par un point « vie universitaire ». Nous avons appris la suppression de la semaine de pré-rentrée. La mise en place d'animations reviendra pour la rentrée prochaine aux UFR lors de la première semaine de cours, en collaboration avec le chargé de mission à la culture.

            Voilà en somme le déroulé de la séance du 29 avril 2013. Des paroles pour guider des actes, mais des actes pour contredire les paroles.

« Quelque chose en toi
Ne tourne pas rond
Un je ne sais quoi
Qui me laisse con…
CA c’est vraiment toi »

mercredi 15 mai 2013

CEVU du 14 mai 2013

Fabliau d'une victoire printanière


Damoiseaux, Damoiselles en ce jour béni du 14 mai de l'an de grâce 2013, je me retrouve encore pour une chevauchée solitaire dans les plaines arides du CEVU. Mais le chevalier blanc n'était pas tout à fait seul en ce jour pour affronter notre bonne vieille noblesse. En effet sous sa scelle se cachait deux procurations de ses compères, bataillant vaillamment sur leurs copies dans de non moins arides amphithéâtres délabrés.

Étant au moins virtuellement au complet nous pouvions commencer :


  1. Quand Monge fait du Rap !

Aujourd'hui Dame Monge devait nous présenter le R.O.F, non pas le célèbre troubadour ou devrions nous dire le saltimbanque. Mais c'est avec plaisir que cette dernière ainsi que le sieur Pujolar nous enchantèrent l'oreille avec leur science du verbe !

Le R.O.F pour les incultes du futur monde NUBIEN, c'est l'outil transcendantal pour harmoniser l'ensemble de l'offre de formation offerte à bordeaux 4. Une sorte de super organiseur informatique en temps réel.

Mais pourquoi expliquer en une phrase ce qui peut être fait en 20 minutes ? C'est parce que la première voie de création d'une science c'est d'en créer un langage pour la rendre inaudible, pour les gueux que vous êtes. Je vous en avais déjà offert un mode d'emploi un peu sommaire, mais là le niveau nécessite une piqûre de rappel.

Après quelques rimes relativement pauvres pour définir le processus du R.O.F : élaboration/extraction/vérification on passe au véritable langage technocratique ! Vous connaissiez tous depuis notre dernière leçon, la notion de groupe de travail, mais il faut savoir dépasser ses acquis et passer au verbiage néotechnocratique. Pour désigner le groupe de travail du R.O.F ( Oui oui déjà ça en jette ! ) on dit aujourd'hui « groupe panorama de l'offre de formation », tout de suite on s'imagine un joli paysage du haut d'un belvédère plutôt qu'une sombre réunion du campus bordelais.

Ensuite on fait un petit rappel historique, histoire de bien montrer qu'on n’est pas là par hasard ! En rappelant qu'avant on avait déjà eu l'idée d'un « portail unique licence » (l'image du portail peut vous faire penser au jardin de votre grand-mère ou selon, pour les férus de SF, à stargate SG1) et pour boucler la boucle quand vous n'osez plus intervenir de peur de votre inculture, on vous assène du « pilote » des « outils » des « phases de préconisation », de « composantes » de « CS » et j'en passe.

Avec cette recette vous ne finirez pas top chef mais top chiant, toutefois vous aurez du travail ! Et quand vous aurez vraiment le niveau vous pourrez vous permettre de faire des hommages à vos groupes préférés, comme madame Monge avec Sniper « cette offre que l'on va construire dans le ROF » (sacré punchline!)

Comme le sujet s'intitulait « point NUB » et qu'en ce moment celle-ci tangue un peu... Votre serviteur n'a pu s'empêcher de taquiner le Sieur Pujolar sur le fait de savoir si la NUB ne se faisait pas ( grognement dans l'assemblée ), si l'on pourrait tout de même garder cet outil prometteur. Ce dernier répondit par l'affirmative, mais toujours avec l'humour qui est le sien, il rétorqua qu'il serait moins pertinent de faire de « petits R.O.F » que le « R.O.F pour tous », toutes analogies avec l'actualité serait fortuite !

  1. L'écosystème du Sieur Layant !

Ce dernier avait la lourde tâche, comme crieur du président, de présenter « l'université numérique » ! Oui difficile à croire en rentrant à bordeaux 4 qu'on puisse parler d'université numérique quand celle-ci ressemble plus à un château médiéval qu'à une succursale de la NASA.

Je ne vais pas vous raconter d'histoires ! La principale avancée numérique de bordeaux IV réside dans le passage de la plateforme DOKEOS à la plateforme MOODLE qui ouvre beaucoup de possibilités ! Ayez un peu l'esprit ouvert et laissez-vous MOODELISER ! L'avantage principal de MOODLE est de pouvoir créer avant tout un superbe écosystème de mot tous plus perchados les uns que les autres. Je ne résisterais pas à vous livrer le meilleur qui est le MOODLE MOOT ( ce prononce MOUT ), sorte de rassemblement néolarzacien (les cartes mères remplaçant les marguerites) des utilisateurs français de la plateforme moodle !

Le Sieur Layant toujours inscrit dans la veine gauchisante universitaire n’oubliera pas de nous rappeler que cette plateforme permet de faire des visios conférences sans ingénieur vidéo, qu'il nommera la « visio conférence du pauvre »... Cela n'est pas sans rappeler la maxime selon laquelle « l'AES serait le science pô du pauvre »... Il serait judicieux de veiller à ce que cet adage ne devienne pas celui de l'université bordeaux IV... A moins que cette dernière ne devienne une véritable université populaire ! Mais ne rêvons pas trop...

  1. La chute des DU noirs

Pour clarifier notre propos, il faut distinguer en ce jour deux DU !

  1. le DU Summer school déjà Old School ?

Les « universités d'été » anglophones sont tellement à la mode ! Tout le monde en a ! Alors pourquoi pas nous ?

L'histoire d'un échec ou quand OSB IV contre-attaque :

  • C'est un DU ! Hé oui ça va mieux en le disant mais sous ses airs de bonne vielles chansons Pop ça n'en reste pas moins un fichu diplôme d'université, qui nous permettrait de nous maintenir dans la concurrence effrénée entre universités et nous permettrait de redorer notre leadership international ! FAUX ! Le combat doit se mener encore et toujours au niveau de la formation initiale et non dans un petit pré carré ensoleillé d'été !

  • 10 élèves pour 10 enseignants ! Vous nous direz, le rêve américain ? Encore FAUX ! Même si le DU est autofinancé et que chaque enseignant n'aurait que 4 h de cours, c'est déjà 4 h qu'ils ne passeront pas à leurs recherche, à améliorer leurs cours, ou encore dans l'optique de l'université numérique de demain, d'améliorer leurs offres pédagogiques sur Moodle ! Comme j'ai pu le rétorquer au sieur Grellois, on peut prendre ici l'analogie des professeurs de collège à qui on reproche la fainéantise de ne travailler que 18h par semaine en oubliant les 18 autres à préparer les cours en corrigeant les copies ! Hé oui chers professeurs vous exploiteriez sans doutes moins vos doctorants en corrections fastidieuses en oubliant ces DU en pagailles !
  • Nous ne sommes pas une agence de voyage ! Car ce DU offre un large panel de service ! Après quelque Mojitos ? autour de la thématique des droits de l'homme sous l'angle du droit administratif français (l'éclate) ! L'université est fière d'amener ces 10 petites têtes blondes en balade au château de Montesquieu ou encore à Saint Emilion ! À la rentrée prochaine le président Lung servira à tous les étudiants étrangers ayant choisi bordeaux IV, un sauterne de 91 avec un magret sauce framboise...

Bref la morale de cette histoire est que le CEVU n'en est pas tout à fait dénué, ayant la présence d'esprit de refuser ce DU estival.

  1. L'armée contre la procédure ! Vive la procédure...

Les industriels comme Dassault manquent cruellement de bons économistes versés dans l'art de la défense ! Répondons à la demande créons deux DU « défense », le secteur se porte si bien en ce moment...

A ce moment-là (et un peu las aussi) du récit cher lecteur ! Je suppose que vous en avez presque autant marre que moi ! Je vais donc abréger ! Plutôt que d'attaquer le DU sur le fond, j'ai pu grâce à notre agent double du conseil d'UFR d'économie apprendre que ce projet avait été voté sans le quorum ! Donc, pas de base légale, pas de DU en CEVU !

Je vous épargnerai les diverses conventions et maquettes ! OSB IV préférant l'amour que la guerre je vous laisse vaquer à vos occupations !


(Pour les jusque boutistes ! Apprenez que la commission Bonnard existe ! On pouvait en douter ! Le président de la commission a simplement oublié de nous contacter... A suivre... ).

Le chevalier blanc

mardi 7 mai 2013

OSB IV fanfaronne : Le samedi 1er juin !



"Festival de fanfares" par OSB IV, ou "OSB IV fanfaronne", personne ne sait vraiment. Qu'importe.

Ce que l'on sait en revanche, c'est que nous organisons cette année le premier festival de fanfare sur le Campus Universitaire, au théâtre de verdure du village universitaire n°3, le samedi 1er juin.

Entre 16h00 et 01h30, laissez-vous emporter par le son des cuivres.

Comme à notre habitude, l'hétéroclisme sera le maître mot.

Du jazz au "punk-world", en passant par l'ambiance banda, le tout sur fond de métal (hurlant?). N'entendez-vous pas au loin une once d'un son Balkan?

Au programme : Pastors Of Muppets, Los Teoporos, Wombo Orchestra, Opsa Dehëli, Los Gojats, et Joe la Fougue & les Termites !

Avant le début, ça commence avec un vide-grenier organisé par l'association "Bouge ta Cité U", au même endroit. C'est un bon début.

théâtre de verdure Village 3- Domaine Universitaire- Pessac

Buvette et restauration sur place - gratuit - arrêt tram Unitec - Bus de nuit n° 58

Pendant tout le festival, village associatif.

Pour nous contacter : contactosb4@gmail.com

--- en cas de pluie, repli à la M.A.C---


lundi 6 mai 2013

UFR Eco-Gestion-Aes


  Un, deux, encore deux, trois, quatre, cinq, aïe ça coince, ou non paf, six. Il est 09h05. Voilà le nombre de personnes présentes en ce début d'UFR. Sur 40 c'est un bon début. La porte s'ouvrira encore quelques fois mais nous ne doublerons pas nos effectifs.

Commençons.

  Ah non la porte s'entre-ouvre à nouveau, et c'est une surprise, quelle surprise, un représentant de l'association Esprit étudiant redécouvre l'UFR éco, sans être vulgaire on pourrait presque dire qu'il se déniaise à nouveau, tellement il brilla peu par sa présence en ce conseil. Bon on ne parlera pas du Met qui a clairement déserté l'UFR il y a plus d'un an au profit notamment du « printemps français » et d'autres activités proche de l'homophobie.

Aparté terminé, on recommence.

  Autant vous dire que l'ordre du jour est entaché par l'intitulé « DU Défense par M. Frigant » et nous ne savons pas vraiment quelle bête immonde en sortira -le DU bien-sûr. Mais M. Frigant est en retard, il est près de nous mais dans la salle à coté où a lieu « un déjeuner d'équipe » et où ça braille fortement (divergences sur la N.U.B ? Sûrement).

Pour combler son absence, M. Blancheton -le patron de la maison- en profite pour nous expliquer le déroulement de la pré-rentrée, cette année pas de longues journées aux contenus un poil redondant, mais une journée ou même une matinée uniquement. Alors pour :

° les L1 éco :
lundi 16 septembre pré-rentrée
mardi 17 reprise des cours
° les L2 éco :
mardi 17 pré-rentrée
mercredi 18 reprise des cours
° les L3 éco :
mardi 17 matin pré-rentrée
mardi 17 aprèm cours
° les L1 AES :
lundi 16 pré-rentrée
mardi 17 cours
° les L2 et L3 AES :
mardi 17 matin pré-rentrée
mardi 17 aprèm cours

Pour les masters, les directeurs décideront.

Le patron -toujours- nous fait ensuite un bref récapitulatif des projets en cours de la faculté d'économie-gestion-aes et les nouvelles ne sont pas toutes réjouissantes... D'autant plus lorsqu'elles sont commentées par l'éminence grise du Medef, Mister Degos.

Depuis le début nous soutenons le projet de création d'une L3 AES à Agen, mais depuis le dernier CEVU et les nombreuses critiques faites à son encontre, une chose apparaît. Le non-respect de l'institution qu'est L'Ufr éco, et plus gravement le non-respect du processus démocratique universitaire. En effet, malgré les critiques, le projet fut adopté par le CEVU avec une seule voix contre, ce vote laisserait donc penser que le projet fait finalement consensus, et que le processus doit continuer c'est-à-dire passer devant le prochain CA... Mais non. Le Seigneur Blancheton s'en insurge, et ce à juste titre. Il nous dit qu'il ne comprend pas, surtout que la présidence -par le biais de ses très nombreuses effigies- se permet de le laisser dans l'ignorance, et tous les membres de l'Ufr sont dans la même situation. Devrions-nous par cette absence présidentielle, voir un manque d’intérêt certain pour sa propre institution, alors que le projet NUB bat de plus en plus de l'aile (Bientôt la chute?).

Le projet Voltaire n'avance pas alors que lui aussi est passé devant le CEVU, M. Blancheton avait rendez-vous ce jeudi 2 mai... Ne nous cachons pas, on espère que ce projet quant à lui restera mort né.

On nous parle aussi d'une réflexion autour de la mise en place d'un master II « vin et spiritueux ».


« Putain d'intellos arrêtez de venir vous pavaner ! »

  Une fois ce récapitulatif terminé nous passons à « la consultation des copies ». On nous explique que ce projet a pour objectif de limiter le nombre d'élèves allant consulter leurs copies. Seuls les élèves ayant entre 0 et 10 pourront consulter leurs copies, mais ils devront au préalable s'inscrire sur internet, car certains enseignants en ont marre que seuls les étudiants ayant obtenu de très bonnes notes viennent voir leurs copies. Je -allégorie d'OSB IV- demande dans un intérêt pédagogique que soit augmentée à 12 la note plafond et non pas 10, pour permettre de comparer entre une copie à 9 ou une à 11, etc... Mister Cazals me rejoint -belle allégorie que je suis, et finalement ce projet est accepté à l'unanimité. Pourront donc consulter leurs copies les étudiants ayant obtenu entre 0 et 12, et s'étant inscrit sur internet. Cela va être mis en place dès cette session d'examen, espérons que la faculté a prévu de communiquer dessus, sinon il risque d'y avoir des surprises.

Ensuite, on nous parle d'une convention entre le DEJEP (l'antenne de Périgueux) et le lycée Laure Gatet, qui serait une passerelle entre les L1 Droit et Aes et les BTS de ce lycée. Projet intéressant, mais là encore la mascotte du capitalisme, paternaliste de surcroît, en fait trop, intervient sur tout, sait tout, conseille sur tout... Unanimité.

Passons au DU défense nationale qui s'appelle finalement « connaissance de la défense nationale », car M. Frigant est enfin arrivé. Sortez les violons. Projet formidable, soutenu par la présidence, destiné aux grandes entreprises du secteur aéronautique de la région, de grandes perspectives d'avenir. Les cours seront en parti fournis par les officiers de l'armée à titre gracieux mais vu que c'est illégal, on cherche une parade, comprenez par là un vide juridique. Là encore l'éminence grise du Medef s'emploie outre mesure, « allez sur ça », « pensez à ça ». Comme d'habitude le projet est fait dans la précipitation, il faut que ça ouvre à la rentrée (on va y revenir), donc le budget n'est pas terminé, la faculté doit se prononcer uniquement sur le volet pédagogique. Vous allez rire, si si promis. Nous votons : 4 contre (Nous + Unef), 8 pour. Ce qui fait 12 voix, procurations comprises, il y avait donc dans la salle 7 votants (dont 5 avec une procuration). Elle est belle la sacro-sainte démocratie représentative.

Revenons quelques instants sur ce DU et la L3 AES à Agen.

La L3 Aes est un sujet construit et réfléchit tout au long de l'année par la faculté d'éco-gestion-aes, où l'Ufr a été informé mensuellement des péripéties (et avancées), que le CEVU a approuvé, qui devait naturellement passer devant le CA du 29 avril, et bien non. Le projet est donc officiellement reporté, et officieusement on attend de voir car si on rentre dans la NUB (oh con, on n’espère pas !)... C'est intéressant à plusieurs égards, nous étions conviés la même semaine à une réunion de formation des élus étudiants. Lors de cette journée, le président de l'université Yannick Lung nous a martelé que finalement, malgré la LRU, le président de l'université n'avait que des pouvoirs limités. Au-delà de l'énormité que constitue cette affirmation, ce cas nous démontre totalement l'inverse. Un projet discuté depuis belle lurette, adopté par un UFR et un conseil central, répondant à de bonnes motivations de développement du service public sur le territoire se voit tué dans l’œuf unilatéralement par une présidence qui ne trouve pas digne de  le faire passer en CA. Entendez par là la mort du projet, les délais étant bien trop réduits pour qu'elle voie le jour à la rentrée prochaine si elle est adopté en juin.

Quant à ce DU « défense nationale » qu'on nous pose là, tel un coprolithe en Ufr, le projet n’a rien de finalisé surtout financièrement. Et lui, obtient un passe-droit et passera au CEVU du 14 mai, pas de soucis, en nous disant qu'il ira au CA suivant, tout roule.

Peut-être que je dérape et dérive, mais Messieurs Blancheton, Cazals, et autres, ne vous sentez-vous pas pris pour des cons ? Deux choses : soit ce DU obtient un passe-droit car il émane de l'équipe présidentielle elle-même, soit ce « passe-droit » provient d'un changement de cap de la faculté d'éco qui souhaite désormais privilégier des DU au désenclavement universitaire de certaines régions. 

Et que l'on ne m'explique pas que c'est parce que les effectifs espérés sont différents, car dans le cas de la L3 était espéré entre 15 et 25 individus, et dans ce DU 15 individus également.

Les révolutionnaires virtuels en Asie


Voici un petit article relatant un projet sur la blogosphère contestataire à travers le monde, que OSBIV soutient depuis maintenant un an. En perspective plusieurs actions sur BIV l'an prochain à ce sujet. Bonne lecture !


L’article qui suit est la conclusion de notre travail documentaire sur les révolutionnaires virtuels en Asie. Il s’apparente à un premier bilan de notre expérience sur ce sujet. Quatre mois et douze jours d’interviews, de recherches documentaires, de rencontres et d'échanges. Quatre mois et douze jours ou la première partie de notre périple. Quatre mois et douze jours que nous n'oublierons certainement jamais…  

L’Asie. Un continent vaste, des cultures diverses. L’empire du soleil levant s’est en effet construit via la migration d’une pluralité d’ethnies. Le Laos par exemple compte ainsi plus de cent cinquante minorités. A l’instar du Cambodge et du Vietnam qui en rassemblent respectivement autour de cinquante. Des langues, des croyances et des rites différents; une richesse incroyable difficile a amalgamer. L’histoire participe à cette diversité. D’abord parce qu’elle a favorise les flux migratoires. Aussi car elle a été le témoin de conflits profondément marquants, influents sur le comportement actuel de la population. L'indépendance de l’Inde, la guerre du Vietnam, le génocide khmer résonnent toujours dans chacun des états. Une histoire relativement récente qui contribue au caractère différent de ses habitants. Pourtant les luttes de cette nouvelle génération de blogueurs sont similaires. C’est l’expression développée qui diffère ; comme un miroir de cette diversité culturelle. Blogueur Sans Frontiere écrit : « la corruption, le népotisme, les dérives d’un pouvoir non démocratique sont régulièrement dénoncés par les blogueurs ». En Inde, la corruption est ainsi le problème majeur décrit par les internautes locaux. Non qu’elle soit inexistante dans le reste du territoire asiatique ; mais parce que l’Inde reste la seule réelle démocratie des pays en voie de développement du continent. Elle s’ouvre donc à une autre possibilité d’expression qui décide de se tourner vers ce fléau commun. Parallèlement les régimes autoritaires et dictatoriaux influent aussi sur l’expression du « blogging ». Au Laos, le gouvernement endoctrine et entretient la population dans une ignorance étrange. Une peur de l'éducation qui se transmet ; la croyance d’un esprit qui s'échauffe au contact d’une trop grande culture. Les bases d’une cyber révolte sont ainsi avortées. Au Vietnam, les armes du parti sont moins grégaires. La révolte existe mais l'éducation est contrôlée. Dans l’un des douze pays « Ennemis d’Internet » (RSF), la censure est omniprésente et terrifie ses habitants (suivant le modèle de sa grande sœur la Chine). Ainsi, l'année précédente, cinq blogueurs ont été arrêtés et risquent jusqu’à vingt ans de prison pour « propagande contre la république socialiste du Vietnam ». Parce que le gouvernement bafoue un droit humain inaliénable, il motive ses habitants à réagir. La population utilise des formules détournées sur un cyber espace ultra contrôle. Un autre moyen d’expression ; un moyen d'éviter le système pour exprimer les problèmes actuels lies a la pauvreté, aux écarts de richesse ou à l'éducation. Le poids de ces révélations est de plus en plus important à l'échelle planétaire, l’Asie s’affirmant comme le nouveau centre économique naissant.
A l’aube du XXI e siècle, la situation géopolitique mondiale prend un tournant majeur. L'hégémonie américaine est affaiblie laissant place à une nouvelle configuration tournée vers l’Asie Orientale. Un décentrage du monde de l’Atlantique vers le Pacifique. La cartographie traditionnelle est donc à revoir. L’Asie se présente comme un nouveau moteur de croissance. Non sans conséquence : une amélioration moyenne donc relative du niveau de vie. La société asiatique va pouvoir s’ouvrir, s’ouvrir notamment aux nouvelles technologies tel qu’Internet. En découle, l’apparition de cyber-dissidents. A contrario, ces « révolutionnaires virtuels » ont aussi un impact positif sur cette société prônant son amélioration constante ; une relation de réciprocité entre dynamisme politico économique et blogueurs. Aujourd'hui, l’Asie compte plus de  cent cinquante trois millions d’utilisateurs Facebook, une augmentation significative d´environ quarante cinq pourcent par rapport à l'année dernière. L’effet domino est un des responsables de ce boom; une sorte de mimétisme des pays moins développés sur des pays voisins tels que Singapour, la Corée du Sud ou encore le Japon. Aussi, une coopération et une solidarité forte parmi ces activistes du net est à prendre en compte. Ils représentent à eux seuls une véritable communauté. Cette volonté de partages et d'échanges se reflètent au travers d'événements organises a une échelle continentale. BlogfestAsia, festival réunissant depuis quelques années les blogueurs d’une quinzaine de pays d’Asie, en est l’exemple flagrant. A cette occasion, il est possible d’observer une hiérarchie au sein de ces blogueurs, certains ayant des voix plus légitimes que d’autres. Ces différences internes s’effacent  néanmoins au profit d’une caractéristique commune : les blogueurs, des jeunes éduqués souvent issue d’un milieu favorisé. L'accès à Internet semble alors réservé à une certaine classe. Les règles ne changent pas, une révolution passe le plus souvent par une élite en éveil. Internet et les blogs sont leurs nouvelles armes d’action.

La liberté d’expression demeure ainsi un droit fondamental, objet de lutte pour certains blogueurs asiatiques. Paradoxalement une généralisation théorique peut aussi apparaitre comme un ethnocentrisme occidental. « Certains enfants en Asie doivent choisir entre payer le bus pour aller à l'école et manger le midi » nous disait Hanny Kusumawati, fondatrice d’un mouvement sociale promouvant l’éducation des enfants indonésiens (http://coinachance.wordpress.com/). L'idée que la globalisation se traduit par une exportation de la démocratie s’affirme alors comme utopique. Il est en effet difficile de choisir une lutte de l’esprit quand les besoins fondamentaux de l’Homme ne sont pas assouvis. Une hiérarchisation naturelle s’impose alors.  

Morgane Dumas
Pauline Soubie Ninet

lien vers leur blog : http://lesrevolutionnairesvirtuels.tumblr.com/