lundi 24 février 2014

CR CFVU du 13 février

Monseigneur Manu 1er, roi des serfs de l'université de Bordeaux, après son habituel serrage de paluches, nous présente brièvement les quatre « fameux » (cr précédent) nouveaux membres de notre commission.

La suite du CFVU va être découpée en deux temps.

Scène 1 : la conquête du pouvoir par  Ἀχιλλεύς

En cette deuxième commission, nous allons devoir nous prononcer sur l'élection du futur vice-président de la CFVU. Ce dernier aura pour rôle de présider cette organe. Numa nous annonce qu'il n'y a qu'un seul candidat, il s'agit du suzerain Achille Braquelaire (mathématicien dans l'âme et ancien vice-président du CEVU de Bordeaux 1). Il se présente en deux minutes et puis voilà, alors votons.

Le vote à bulletin secret est demandé.

Suspense.
Tremblons.
Suspense.
Tremblons.
Suspense.
Tremblons.
Suspense.
Tremblons.
Suspense.
Tremblons.
Suspense.
Tremblons.

Et là... Surprise.

Problème de voix. Ça compte, recompte, non ça marche pas. Trop de voix, puis pas assez. Monseigneur Manu 1er, roi des serfs de l'université de Bordeaux, décide alors de faire l'appel ; « Oui monsieur, je suis présent ». Et là, tout d'un coup sans savoir comment, c'est bon. Cela s'appelle la magie universitaire, et nous ramène au déroulement du vote des statuts le 11 Octobre, et notre action en justice.

Passons.

Le résultat est donc de 32 voix pour, et 7 votre contre (la voix osbivienne se trouve ici).

Scène 2 : projet de statuts du FSDIE ou comment « être juge et partie »

Le voilà le « vrai » sujet d'importance de ce CFVU du 13 Février. Le FSDIE signifie fond de solidarité et de développement des initiatives étudiantes, il finance par son action à hauteur de 500 000€ par an. Notre vote n'est que consultatif, néanmoins le débat est ouvert et chacun peut intervenir. Le chevalier blanc nous a quitté (avis aux lecteurs assidus), il faut donc intervenir.

Le futur vice-président étudiant, la star des plateaux télés (France 3 Aquitaine), chef des révoltés associatifs d'interassos distribue à tous les membres de la commission une version modifiée des futurs statuts du FSDIE. En gros, cette plaquette est une version modifiée contenant tout ce qu'ils veulent.

Nous nous devons d'intervenir.

Tout d'abord, nous demandons que l'article 19 soit modifié, nous souhaitons que lorsqu'un étudiant reçoit un avis défavorable de la commission « aide sociale », cet avis soit motivé.

Ensuite, nous demandons que l'article 12 soit, lui aussi, modifié. En effet, lorsqu'une association présente une demande de subvention et qu'elle possède des élus au sein du FSDIE, ces derniers peuvent voter et donc statuer sur la décision de financement. L'OSB IV réclame que la possibilité d'être juge et partie soit interdite, car il y a risque de conflit d'intérêt. A cela, le Roi nous répondra que l'on ne peut pas enlever à un élu son droit de vote.

Nous demandons ensuite la modification de l'article 4. Ce dernier donne le pouvoir au vice-président étudiant de l'Université de Bordeaux de nommer des représentants étudiants dans la commission. Nous considérons que ce pouvoir risque d'entraîner un choix discrétionnaire, et nous proposons que ces représentants soient choisis par le CFVU. On nous répond, que les vice-présidents de l'université seront tous totalement impartiaux et au dessus des « esprits animaux », et que nous avons donc pas à nous inquiéter.

Le dernier article nous posant problème est l'article 2 qui concerne la composition des commissions par PAC (pas la politique agricole commune, mais la plate-forme administrative de campus) qui correspond en gros aux pôles Bordeaux, Pessac, et Talence. En effet, en plus des élus étudiants, des associations siégerons dans la commission. Il est demandé que ces associations soient actives, que cela signifie-t-il ? Point de réponse. De plus, une association possédant un élu étudiant (ex : nous-mêmes, ou esprit étudiants et la flopée d'assos' membres d'inter'assos) pourrait donc cumuler un élu étudiant et aussi un élu au nom de l'association. L'OSB IV demande a ce que cela soit impossible pour favoriser la diversité de la représentation, et éviter les conglomérats associatifs.

Ensuite, un enseignant demande une modification concernant les critères d'exclusions concernant la commission « aides sociales » pour ne pas stigmatiser et restreindre les demandes des étudiants étrangers.

Pour finir, les élus étudiants doivent se répartir les « postes » au sein de la commission centrale, il y aura donc 5 interassos, 2 unef, 1 OSB IV.

Lors des débats, des problèmes vont se poser, certains membres se basant sur la lecture des statuts made in UB et d'autres sur les statuts made in interassos. A ce propos, Monseigneur Manu 1er, roi des serfs de l'université de Bordeaux critiquera cette initiative perturbatrice.

Il nous propose une brève récapitulation de tout ce qui a été dit, puis nous propose de voter sur ces statuts modifiés.

Il y aura 5 contre (dont les deux voix OSB IV/SUD), 10 abstentions, 24 pour.

D'un air dédaigneux, le Roi se demande pourquoi on vote contre alors qu'il a pris note de nos revendications, je lui répondis en tout sincérité que je ne lui accorde pas ma confiance. Il sourit.

Et vous verrez que j’eus raison, la suite dans le CR du 21 février.

mardi 18 février 2014

C-R CFVU du 6 février

Scène unique : 

  Monseigneur Manu 1er, roi des serfs de l'université de Bordeaux, commence par un tour d'honneur et puis s'assoit. Vint le tour des félicitations (youpi, nous sommes élus, force et honneur) et des remerciements (nous allons avancer, danser, sauter ensemble). Puis, arrive la première excuse du règne Tunon de Larien, en effet « il est désolé de cet exercice », je sais que tu t'interroges petit lecteur « de quel exercice parle t'il ? ». Fin du suspense. En fait en ce premier CFVU il nous ait simplement demandé de « voter » sur les 4 personnalités extérieures qui viendront compléter ce conseil.

Alors le futur président, Ἀχιλλεύς, de ce conseil (petit rappel : nous sommes en monarchie) nous en présente 4 tour à tour. Pour faire simple, l'une est inspectrice de l'éducation nationale, un autre proviseur du lycée Victor Louis de Talence, l'autre est chargée de mission à la direction générale de l'emploi, et le dernier est le président de Cap sciences.

La présentation dure, montre en main, 15 minutes et c'est tout.

Votons.

 Résultat : 34 pour, 1 abstention (votre serviteur).

Pourquoi s'abstenir, me demanderiez-vous, et je vous répondrais, pourquoi voter.

En effet, une présentation de 15 minutes pour 4 personnes est forcément une présentation synthétique pour ne pas dire bâclée, alors que ces élus auront le même poids dans le conseil que nous, à savoir un Homme, une voix.

De surcroît, le monarque et son suzerain nous propose 4 noms pour 4 places, que ce serait-il passé si un des candidats fut rejeté par le conseil ? Bonne question... Mais le monarque a confiance en lui et en ses troupes.

Monseigneur Manu 1er, roi des serfs de l'université de Bordeaux, nous remercie. Ciao, bonsoir.

mercredi 5 février 2014

Cycle de conférences OSB IV autour de la "Critique du droit" : "Le Droit en révolution(s). Le mouvement critique du droit . France, années 70."

Conférence avec : Martine Kaluszynski, directrice de recherches CNRS, historienne et politiste à l’Institut d’Etudes Politiques de Grenoble.

L’enseignement du droit tel qu’il est dispensé dans nos facultés est paradoxalement silencieux sur ce qui est pourtant l’objectif le plus noble de l’Université : le développement de l’esprit critique. 


Sans toutefois partir du postulat que l’enseignement contemporain nous condamne à l’ignorance et à l’aveuglement, il semble difficile de nier qu’années après années, la part belle est faite à une certaine approche positiviste du droit, seule jugée sérieuse par la communauté scientifique. 


Il n’y aurait donc qu’une seule manière d’aborder l’étude du droit, et chacun sait que la vision unique ne facilite pas la prise de distance sur un savoir. Ce ne sera qu’à l’occasion de cours de théorie du droit, de philosophie du droit ou encore d’épistémologie (si tant est que de tels cours soient encore présents dans l’offre pédagogique à l’heure où l’on exige des savoirs une utilité immédiate et quantifiable), que seront mentionnées d’autres approches de cette discipline. 


Toutefois, on ne se limitera bien souvent qu’à l’exposition de la querelle bien connue et désormais classique, entre positivisme juridique et jus naturalisme, le premier ayant bien évidemment remporté cette joute et étant aujourd’hui très clairement dominant. On connaît bien la tendance quasiment maladive, symptomatique, des juristes, à se réfugier dans une dichotomie rassurante. Le droit ne connaitrait que les multiples de deux, et il paraît bien difficile de faire une place à d’autres alternatives.


Et pourtant, il y a bien eu, et surtout il y a encore, d’autres manières d’envisager le droit (aussi bien sur le plan scientifique que pédagogique). C’est ce que proposait par exemple il y a une quarantaine d’années le Mouvement Critique du Droit qui a essaimé depuis. Il s’agissait de resituer le droit dans son contexte politique, économique ou encore social et de promouvoir l’interdisciplinarité dans l’étude de l’objet droit. 


Comment et pourquoi est né ce Mouvement Critique du Droit dans les années 70 ? Quel était, plus précisément, son objectif ? Quelles ruptures a-t-il engendrées ? 


Martine Kaluszynski, directrice de recherches CNRS, historienne et politiste à l’Institut d’Etudes Politiques de Grenoble tentera de répondre à ces questions lors de la première conférence de notre cycle « Critique du droit », qui se tiendra le lundi 17 février à 18h. Elle est notamment l’auteure de l’article « Sous les pavés, le droit. Le mouvement critique du droit : ou quand le droit retrouve la politique », paru à la revue Droit et Société en 2010 et a codirigé avec Xavier Dupré de Boulois l’ouvrage Le Droit en révolution(s). Regards sur la critique du droit des années 70 à nos jours, paru chez LGDJ en 2011



entrée libre - venez nombreux - amphi Bernard - 18h00


https://www.facebook.com/events/672371949472981/

lundi 3 février 2014

Compte-rendu CA des 7 et 17 janvier



Si bene te tua laus taxat, sua laute tenebis 
«Si tu es digne de ta gloire, tu suivras le chemin qu'elle t'indique.»


Acte 1: Complétion :


En cette grande première du haut conseil de l’ordre nouveau UBien, les élus, ponctuels et au complet, devaient se réunir pour une question simple, choisir d’accueillir en leur sein 4 personnalités extérieures confirmées  afin que le haut conseil puisse être enfin au complet pour affronter les défis futurs de l’enseignement supérieur aquitain. La solennité du moment faisait froid dans le dos, un moment historique, dixit l’administrateur provisoire, le maitre Nembrini, ancien grand recteur de la galaxie du Sud-Ouest et chancelier des universités de la force occitane. 

Nous ressentons dès le départ une anomalie dans la force, vérifiée lorsque le maître Nembrini nous explique devoir procéder à l’élection de son successeur à la maîtrise de l’ordre. Les années passées dans les rouages de la bureaucratie de la république le font étonnamment aller très vite en besogne. Le combat électoral n’aura en effet lieu qu’une dizaine de jours plus tard et vous sera conté quelques lignes plus bas.

Nous passons donc au point unique de l’ordre du jour. Le grand chancelier prend ainsi la parole en rappelant d’abord les modalités de vote, ensuite que nous avions reçu 6 candidatures pour quatre postes(2 hommes, 4 femmes), pour enfin nous expliquer que la parité devait s’appliquer également aux personnalités extérieures.

La région, la CUB, la ville de Bordeaux et le CNRS n’ayant nommé que des hommes, de fait, nous ne disposons plus que de quatre candidatures recevables, deux des six étant des candidatures masculines, mais rassurons-nous une par catégorie statutaire (DRH, représentant un établissement du secondaire, chef d’entreprise, représentant syndical). 

Quelques voix s’élèvent pour exprimer, notamment aux représentants des collectivités, leur incompréhension à se voir contraint à une absence de choix de par la masculinité intégrale de leurs nominations. M. Nembrini répondra que nous n’avons pas à nous plaindre car ces institutions ont nommé leur exécutif pour les collectivités et leur directeur pour le CNRS. Mouai… Notons d'ailleurs que ces exécutifs nous n'ont fait l'honneur de se déplacer qu'une seule fois sur 3 pour Rousset et Feltesse, mais que nous n'avons pas eut le plaisir de côtoyer M. le maire de Bordeaux surement plus  occupé à empêcher ses camarades de parti de s'entretuer qu'à venir dans notre modeste CA. Rayonnement quand tu nous tiens.

Un gout amer dans la bouche, la séance continue et nous procédons donc à l’examen de ces candidatures uniques. Le suspens fut d’une intensité peu égalée de mémoire d’élu. Quelques voix contres et quelques abstentions sur chaque candidature signifiant manifestement plus une opposition à cet étrange concours de circonstances qu’aux personnalités candidates.  

Résultat des courses, nous accueillons donc dix jours plus tard quatre administratrices fraichement élues pour un CA qui tint toutes ses promesses.


Acte II : Election:


En effet, notre surprise fut grande quand une bonne semaine plus tard, en entrant dans le bâtiment administratif du site de Talence (B1 pour les retardataires), nous vîmes une quinzaine de miliciens qui en plus de nous demander nos noms à l’entrée, barricadaient plusieurs portes à l’aide de tables, chaises et autres banquettes. Leur costume noir orné d’un PSCI en lettre d’or sur leur dos m’induisit en erreur, ce n’était pas une faction du GUD ingénieur, mais bel et bien une boite de sécu venant empêcher les infâmes protestataires de l’ESPE (ex IUFM) de déranger ce conseil historique. (cf. article précédent sur leur situation n'ayant pas vraiment évolué à ce jour)

Malheureusement, ces petites têtes rasées ne réussirent que partiellement à garantir l’ordre public, car si nous avons réussi à accéder à la salle accueillant le conseil du jour sans encombre, nous avons vite regretté d’être venus… Par je ne sais quelle ruse ou quel stratagème, les profs et futurs profs de l’ESPE ont déjoué la vigilance des gorilles et réussi à se poster derrière une porte donnant juste sur la salle des actes. Le reste de la séance fut donc extrêmement bruyante. Ils auront tout fait, le mégaphone, les casseroles, la sirène, les champs polyphoniques et même garer des voiture en bas de la salle pour klaxonner.

C’est donc dans le bruit et la bonne humeur que fut présenté le budget 2014. M. Nembrini a profité d’un moment d’accalmie pour nous dire plusieurs choses intéressantes. D’abord qu’il avait reçu une délégation de l’ESPE. Il refusait de les laisser rentrer dans le CA de peur qu’ils le bloquent et il assumait la tenue du CA dans une ambiance sonore où l’on entendait pas son voisin s’exprimer. Selon lui c’était ça ou les CRS, il y avait peut-être des issues moins tranchées pour les calmer… Peut être commencer par arrêter de leur piquer des postes serait un début camarade ?

Il nous fit ensuite un petit flash-back sur la dernière Assemblée constitutive provisoire, l’ancêtre de ce CA, qui était censée voter le budget. Seul hic lors de ce vote le quorum physique nécessaire pour les questions budgétaires n'était pas atteint, voilà donc pourquoi nous votions un budget mi janvier. En effet, en décembre, alors qu'on gèle 55 postes et qu'on coupe dans tous les budgets à hauteur de 10%, les majorités aux manettes dans les trois universités, qui le sont toujours aujourd'hui, ne daignaient pas se déplacer et préféraient marcher, comme d'habitude, à la procuration. Il est vrai qu'ils doivent avoir un peu honte de voter et faire voter des trucs comme ça.

Le reste du débat fut inaudible. Comme le cher M. Nembrini, qui écourta la discussion, je passerais donc directement au moment que vous attendez toutes et tous, l'élection du premier président de l'Université de Bordeaux! Résultat sur le budget 23 pour 1 abstention 12 contre.

Petit aparté instructif, nos petites et petits camarades d'Inter-cassos, d'une seule voix, esprit étudiant en tête, ont voté ce budget impactant directement nos conditions d'études. C'est avec étonnement que je perçus la nouvelle. En effet, il y a un an Esprit avait, pour une fois courageusement, voté contre un budget similaire. Il faut croire que la NUB aura eu raison de ce début de révolte, ou alors peut être était-il plus facile de s'opposer au président Lung ancien syndicaliste, qu'à la nouvelle équipe, dont il fait partie. Allez comprendre...

En parlant de moutons, revenons aux nôtres. Deux prétendants, un seul fauteuil. Rien de nouveau sous le soleil me diriez-vous ? Manuel Tunon de Lara dit "Tête de liste: Notre projet pour l'université de Bordeaux avec moi-même!" vs. Boas Eres dit "Le déconstructor de fusion". Inutile de vous dire que le second était outsider.

En effet, le premier jouissant d'une victoire électorale incontestable en décembre, bénéficiait de 11 voix sur 16 chez les collèges A+B, du soutien indéfectible de nos élus indépendants d'Interassos (+4), et de la bienveillance des personnalités extérieurs (+8). Légion d'honneur, ordre du mérite, 2 fois président de B2, de l'Idex j'en passe et des meilleurs. On est déjà à 23 voix sur 36. Son challenger lui se lançait corps et âme dans la bataille, sans même listes électorales le soutenant, y allant pour la beauté du geste et surement pour montrer qu'une opposition existait au sein des établissements fusionnés.

Je passe encore sur la discussion, inaudible encore une fois, bien que Manuel fut un peu plus épargné le bruit cessant pendant son allocution pré-présidentielle. Résultats des courses, Manuel 24, Boas 5, abstention 7. Une victoire nette, mais pas un raz de marée. Notre bateau ne s'étant allié à aucune flotte, il convient de le préparer aux batailles futures, qui ne manqueront pas d'être hautement épiques aux vues des rapports de force en présence.

Nous avons également une petite pensée pour l'ESPE, car si à l'issue de ce conseil nous quittons M. Nembrini le cœur léger (administrateur provisoire de la NUB, ancien recteur nommé sous Carla Bruni), nos camarades de l'ESPE le voient rester président de leur conseil d'école. On leur souhaite du courage et de la patiente.  

L'acte trois de cette pièce (Installation) ne sera conté que plus tard, faute de temps et faute de place.