lundi 27 octobre 2014

Amertume passagère recherchant explication, ou souhaitant convaincre

Chers (é)lecteurs, chères (é)lectrices,

  Pour la troisième fois en un an vous venez de porter Inter’assos (IA) par le biais de la corpo locale, Esprit étudiant (EE), en tête d’élections universitaires. Arrivant loin derrière, nous sommes tristes et recherchons des explications.

Ce jeudi 23 octobre, nous élisions les représentants étudiants au sein des Unités de Formation (UF) qui ont pour objectif de débattre de la qualité de la formation, de la pédagogie, ainsi que de la redistribution de leur budget. Les UF ne sont compétentes dans rien d’autres, rien.

Chers (é)lecteurs, chères (é)lectrices,

  Est-ce que leur slogan « pour une politique de formation, pas une formation de politique » est une des raisons de votre vote ? Je crois avoir compris que leur argument était de dire que nous, nous souhaitions imposer une approche dogmatique des programmes. Malheureusement pour eux, je ne crois pas que nous voulions cela. Prôner l'éveil critique et surtout la réflexion au sein d'une Université n'a à notre sens rien de dogmatique. Revenons à leur slogan, la honte ne les effraie pas. En effet, ils ne souhaitent pas une formation de politique, que c’est drôle et triste, une telle schizophrénie. Car les plus "politique" (dans son sens négatif), les plus avides de pouvoir, les plus apparatchik, ce sont eux. Pour illustrer notre affirmation (en respectant la démarche : Affirmation Explication Illustration, dite AEI), l'un des nouveaux élus d’IA de l’UF d’économie-aes n’est autre que le directeur adjoint étudiant du Collège DSPEG ; en remontant un peu plus loin, il faut rappeler qu’il est aussi ancien élu UFR Droit et surtout, ancien vice-président étudiant de Bordeaux IV. En somme une grosse ligne politique sur le CV, étrange
.
Chers (é)lecteurs, chères (é)lectrices,

  Croyez-vous encore à leurs promesses ? Rappelez-vous du printemps dernier, et plus précisément du jeudi 27 mars 2014, jour des élections du Collège DSPEG. Vous souvenez-vous de l’immonde jaunisse recouvrant chaque fenêtre, chaque couloir ? Mais plus important encore, vous souvenez-vous de leur argument de campagne, de leur promesse ? Ils vous demandaient de voter pour eux car ils étaient -soit disant- efficaces ; et ils vous prouvaient leur efficacité en criant sur tous les toits l’obtention d’amphi de nuit pour réviser. Malheureusement pour eux, et pour vous, cet argument, cette promesse, ou plutôt ce mensonge avait juste pour but d’obtenir vos voix, et pour cela ils s’appuyaient sur des milliers de tracts. Car en cette fin du mois d’octobre, Aula Magna est toujours qu’un amphi de jour. Là encore, pour des gens critiquant les formations de politique ceux-ci en utilisent de nombreux codes. Un marketing, et surtout un budget électoral colossal.

Chers (é)lecteurs, chères (é)lectrices,

   Croyez-vous qu’ils œuvrent en l’amélioration de vos conditions d’études, et plus largement dans l’amélioration de votre vie étudiante ? Pour vous convaincre de l’inverse, deux exemples relativement récents, deux votes, deux budgets. Pas plus tard que lundi 20 octobre, ces joyeux lurons s’abstenaient sur le vote des grandes masses financières de l’Ubx qui prévoient une réduction de 10% du budget et le gel de 55 postes (personnels et enseignants). Lors d’un Conseil d’Administration du CROUS, ils agissaient de la même manière sur un vote concernant l’augmentation des prix des repas au R.U. Dans les conseils, s’abstenir revient à voter pour. Voyez leur choix. Pour se justifier, ils mettent en avant le pragmatisme et surtout la réalité délicate. Pour nous, ils sont irresponsables ; car ces choix agitent un voile, ils maintiennent l’université sous perfusion retardant à plus tard (très peu de temps) l’explosion. Il n’y a dans cette dynamique rien de responsable, la lucidité nous oblige à dénoncer la situation catastrophique de l’Ubx, et l’Université de manière générale. L’université est en crise socialement et économiquement.

Chers (é)lecteurs, chères (é)lectrices,

  En avez-vous marre de nous entendre crier ? Il est vrai que nous crions, peut-être beaucoup, mais nous n’avons pas le choix. La situation sociale et économique de l’université nous y force, surtout que la démocratie universitaire est bien trop souvent mise à mal. De fait, nous nous devons de revendiquer, de défendre notre lieu d’étude, et la philosophie d’ouverture d’esprit qui s’y rattache. Pour autant nous ne faisons pas que ça, et c’est ce que tend à illustrer notre proposition en faveur du changement de format des cours en amphi, les passer à 01h30 sans pause plutôt que 02h00 avec pause, permettant ainsi une économie budgétaire de 25%.

Chers (é)lecteurs, chères (é)lectrices,

  Rassurez-nous, vous ne votez pas pour leur mascotte ? Car en y réfléchissant bien, ils sont plus glands qu’écureuil.

Chers (é)lecteurs, chères (é)lectrices,

  Nous souhaitions finir sur notre slogan « pour une politique culturelle et une culture politique ». Aujourd’hui encore plus qu’avant, il est nécessaire de militer dans nos lieux d’études et de les défendre. De défendre cette université gratuite, ouverte à tous, et démocratique. Mais il est tout autant nécessaire de continuer de mettre en avant la culture. La culture doit servir à nous mélanger, et nous continuerons d’organiser des événements festifs (comme la soirée d’ouverture des Campulsations où nous étions 15000, par exemple), tout comme des événements plus intimistes (projection de films, conférences,…).


Le poète occitan Felix-Marcel Castan considérait deux choses : que « chaque Homme est un centre du monde », et surtout que l’ « on n’est pas le produit d’un sol, on est le produit de l’action qu’on y mène ». Militons ensembles, ici.

mardi 21 octobre 2014

CFVU DU 16 OCTOBRE

Préambule

  Absent lors de la CFVU de rentrée pour cause d’organisation de la soirée d’ouverture des Campulsations se tenant le même jour, je fais en ce jeudi 16 octobre mon retour dans l’assemblée. Je suis tout excité. Pour de mauvaises raisons, il est vrai. Attendons pour y revenir.

Introduction générale

  Après 20 minutes d’attente, le suzerain Ἀχιλλεύς ouvre la séance, en excusant la non-participation à cette CFVU de Monseigneur Manu 1er, roi des serfs de l'université de Bordeaux. Avant d’entrer dans le vif du sujet, le suzerain Ἀχιλλεύς donne à l’assemblée plusieurs informations dont deux retenant plus particulièrement notre attention. La première, correspond à la mise en place d’une formation à la « pédagogie » pour les nouveaux maîtres de conférences de l’Ubx. Cette formation évitera peut-être d’assister à des cours où l’ennui et l’inintérêt sont les choses que l’on retient en priorité. Néanmoins, celle-ci sera facultative. La seconde information, c’est l’annonce d’une formation des élus étudiants le 7 novembre, pratiquement un an après notre élection, et donc à mi-mandat. Il est important d’être en avance.

A 15h00, commence –véritablement- la CFVU par l’habituelle adoption du PV. M. Dupuy demande si une analyse fine des effectifs au sein des Collèges a été faite, et M. Puard lui répond que celle-ci va intervenir très prochainement lorsque nous évoquerons les capacités d’accueil. Tremblez, le tirage au sort arrive. Après quelques légères modifications prenant néanmoins un peu de temps, nous arrivons à une unanimité.

Tome 1 : Mascarade de démocratie universitaire (ou scénario raté - première)

  Lorsque le suzerain Ἀχιλλεύς énonce « Orientation stratégique de la procédure d’accréditation de l’Offre de formation », je bous. Après une brève présentation de sa part, je prends la parole pour mettre en avant l’absurdité de nous avoir réunis en ce jour. Je m’explique. Pour cette CFVU, aucun des membres de l’assemblée ne dispose du moindre document lui permettant de « découvrir » en amont les dossiers que nous allons traiter, et surtout sur lesquels nous devons délibérer. Le suzerain Ἀχιλλεύς m’explique qu’il n’y avait pas d’intérêt à nous envoyer un powerpoint car on ne l’aurait pas compris, qu’il va tout nous expliquer. Tou Tou Tou You Tou. Le secrétaire-général de l’armée des politiciens en herbe mais aux dents longues –pour être plus explicite, l’Unef- souhaite lui aussi que les deux points à l’ordre du jour où nous devons statuer soient supprimés. Refus de la présidence. Le suzerain Ἀχιλλεύς reprend la main et commence à expliquer cette « Orientation » et ses conséquences. Pour qu’on comprenne mieux, celui-ci lit à l’Assemblée son powerpoint, celui qu’il n’a pas voulu nous envoyer. Cherchez l’erreur. Après une question un peu agressive de ma part, il me répond qu’il y passe ses nuits, que le délai était trop court. Très bien, alors décalons ce point à une autre séance, mais le suzerain dit non. Je décide de ne pas lui offrir de mouchoirs. Lors de cette CFVU notre suzerain se transforme en Thatcher, il a raison, nous avons tort. Il continue sa présentation et met en avant les axes de cette « Orientation » :

-           - Une ambition pour la formation
        - Organiser la réussite des étudiants
-            - Favoriser la professionnalisation et l’insertion
-           - Renforcer le pilotage de l’offre de formation
-            - Promouvoir la qualité de la pédagogie et l’innovation
-            - Maîtriser et développer les usages du numérique

Pour faire simple, à la fin des « débats » on devra statuer si nous sommes d’accord pour favoriser ces axes au sein de l’Ubx. Je lui demande donc qui peut-être contre de si jolies perspectives ? Le suzerain vexé trouve que je lui fais « un procès d’intention ». Plusieurs personnes prennent la parole, surtout des enseignants pour demander des précisions, des exemples. Du côté, étudiants soit un tiers de l’Assemblée personne ne participe aux débats car nous ne possédons pas d’informations nécessaires. Les échanges durent longtemps, pour ne pas dire plus, et sont souvent peu ordonnés.

 Ces « axes » si beaux et cette « Orientation » si belle, je demande au suzerain Ἀχιλλεύς comment va fonctionner cette stratégie avec les coupes budgétaires touchant l’Université (10% de budget en moins, et 55 gels de postes) cette année, mettant en avant que la suppression de postes d’enseignants, et de personnels plus généralement œuvre rarement en faveur d’une amélioration de la réussite des étudiants et de l’innovation pédagogique. Après quelques secondes de réflexion, pour lui, pas de soucis cela sera financé par l’IDEx, enfin normalement, et il rajoute que sur l’Ubx 2 ingénieurs auprès de la MAPI (cf plus bas) vont être embauchés. Après un calcul rapide : 2 – 55 = -53… Un blanc s’impose.

Après quelques échanges, il annonce que nous allons voter. Le secrétaire-général de l’armée des politiciens en herbe mais aux dents longues et moi-même contestons la légitimité du vote. Le suzerain nous réplique que si nous nous sentons incapables nous ne sommes pas dignes de notre titre d’élu, et qu’il serait meilleur de démissionner. Je lui rétorque que moins mon incapacité d’être élu, c’est surtout sa démocratie qui doit démissionner. Un enseignant va dans le sens du suzerain. Mais M. Cogné abonde dans notre sens, et déclare qu’elle aussi considère qu’il n’y a pas assez d’éléments pour statuer car pas assez de support, tout comme M. Valero. Le suzerain déclare que les gens se sentant incompétent n’ont qu’à pas participer au vote. Du grand n’importe quoi.

Dans l’Assemblée, on sent de la fatigue et de l’incompréhension. Surtout que pendant les débats un autre point de l’ordre du jour a été intégré à la discussion. Au vue de la fatigue on nous propose une petite pause clope, je ne dis pas non, mais c’est légèrement hallucinant. A notre retour dans la salle des actes de feu-BxIV (qui deux jours avant a vu la débaptisation de l’amphi Bonnard), personne ne sait si nous allons finalement voter, et ça a l’air pareil dans la présidence. Mais à 17h45, c’est décidé, nous allons voter. Résultat : 4 contre (OSB IV et Unef), 12 abstentions, et 16 pour.

Lors de ces débats parfois un peu houleux le VPE pourtant rattaché à l’équipe présidentielle ne possédait lui non plus aucune information. Opacité ? Mise au ban ? Condescendance envers les élus étudiants ? Personne ne sait, mais l’avantage avec la lui c’est qu’il ne se plaint pas. André Gorz parle lui d’une « société de valets ».

Tome II : Bis repetita (ou scénario raté – deuxième)

  Là encore, nous allons devoir statuer sur la « Stratégie et le plan d’action de la Mission d’Appui à la Pédagogie et à l’Innovation » (MAPI) et cela bien évidemment sans document. Je reconnais le premier que ce cas est un peu différent car la MAPI est connue des membres de l’Assemblée car leur a été présenté en juin, mais le problème est une fois encore le même. Si nous voulons que la CFVU soit un véritable lieu d’échanges, de débats et démocratie, ces membres doivent posséder des informations et des supports en amont. Il est tard, les échanges rapides, nous allons donc voter. 

  Résultat : 4 contre (pour la forme de cette CFVU), 6 abstentions, 13 pour. On constate que l’heure tardive fait perdre des représentants.

TOME III : La sécurisation juridique des stages

  Ce point est un point d’information qui finira par être très intéressant, même si nous ne possédons point de document en amont. Nous avions déjà été informés de cette sécurisation juridique des stages en juin, mais nous avons cette fois-ci plus d’informations. Il y a au sein de l’Ubx, 11000 stages en formation initiale dont 5500 en DSPEG. Le porteur de projet est en train de réaliser un guide juridique qui est pour l’instant de 140 pages mais évoluant chaque semaine. Depuis une loi du 12 juillet 2014, le stage « est obligatoirement réalisé en vue d’obtenir un diplôme ou une certification », et ni les doctorants, ni les étudiants en D.U ne peuvent en réaliser. La gratification est obligatoire à partir de 8 semaines de stages et s’élèvera à 523€ à partir du 1er septembre 2015. Les débats mettent en avant que les stages optionnels sont très compromis pour le futur, et le suzerain considère que c’est une « loi à contre-courant ». La dernière représentante inter’assos dénonce le fait que l’université accepte de faire des conventions de stages illégales dans certaines formations. La présidence est consternée. En effet, il s’avèrerait que notamment en psycho, les conventions de stage soient illégales dans la mesure où celles-ci actent la non-gratification des étudiants. Consternant.

Critique d’un scénario déroutant :

  Outre ses activités d’enseignant-chercheur, le suzerain Ἀχιλλεύς est aussi un scénariste de bande dessinée à ses heures perdues. Pour un tel auteur, nous trouvons navrant le scénario de cette CFVU où une majorité des membres de l’Assemblée dénonce le manque flagrant de démocratie et de respect de l’élu. Espérons le prochain tome plus réjouissant.

Il est 19h04, il est donc tant de clore ce chapitre.

mardi 7 octobre 2014

CR des deux premiers conseils de Collège Droit Science politique Economie Gestion (DSPEG)


Avec un peu de retard, voici enfin les compte-rendu des premiers conseils de Collège Droit Science politique Eco gestion (DESPEG). Il n'y a pas que la NUB qui débute ; mais si la NUB patauge encore, la machine osbiv est bien lancée !


Faut-il le rappeler, les facs de Bordeaux ont fusionné depuis le 1e janvier 2014.
Au sein de la Grande Administration Nubienne, les collèges représentent les anciennes facs (B1, B2, B4). Ils sont compétents pour toutes les questions de formation, de vie de campus, et répartissent les moyens financiers alloués par le Haut Conseil d'Administration. Autrement dit, les décisions prises en conseil de Collège ont pour la plupart un impact concret sur la vie universitaire.

Nous voici donc à notre premier conseil

Nous ne sommes pas déçus.
Cet évènement tant attendu donne lieu à un dispositif de sécurité digne de l'Amérique post 11 septembre : tout appareil électronique est prohibé, enfermé dans une pièce surveillée, il est interdit de sortir, même pour boire ou pisser. L'excitation au sein du personnel est à son paroxysme. Fouille intégrale, interdiction de se moucher, de se gratter.

Le conseil s'annonce comme une querelle de vieux collègues. S'opposent Loïc Grard, professeur de droit public et Jean François Brisson, ô doyen de la fac de droit.

Round 1 : Les présentations des candidats

La séance commence par une présentation de chaque candidat de 20 minutes, suivie de questions diverses pendant 10 minutes.
2 prestations de haut vol, un grand moment d'éloquence ! Les deux candidats nous mettent d'entrée sur orbite : l'assistance est désormais convaincue que nous vivons un "grand moment de la vie universitaire", et que "nous nous devons de monter dans le train du progrès qui est en marche" (sic).

Round 2 : Le vote

Nous ne sommes que 26 votants (au lieu de 27), car Monsieur Trébuc, arrivé en retard, est dégagé par les forces spéciales de l'Université.  Le vote se déroule à bulletin secret, les votants passent successivement dans l'isoloir pour soutenir leur champion.
Une fois de plus, le nôtre n'était pas au rendez-vous. Nous nous abstenons.
L'expérience nous a montré que le mode de gouvernance de JF Brisson est en contradiction avec notre vision de l'Université : décisions arbitraires, dialogue quasi inexistant… De son côté, Grard s'est montré trop frileux, durant la campagne, sur un certain nombre de points : les Diplômes universitaires (DU) auxquels il n'est pas opposé, la débaptisation de l'amphi Bonnard, les cours en ligne...

Loïc Grard assiste en direct au dépouillement, grâce à son statut de membre du collège, tandis que JF Brisson est retenu dans le couloir comme le vilain petit canard.

Loïc Grard est finalement élu. Amen.




Le conseil est de nouveau réuni en ce 28 avril  2014

Loïc Grard commence par rappeler qu'il souhaite s'entourer de 4 directeurs adjoints.
Mr Pariente, professeur d'économie attaque frontalement cette décision prise de manière opaque : il accuse Loïc Grard de ne pas respecter ses engagements de "démocratie", de "consensualisme". En effet, le nombre de directeurs adjoints n'a jamais été discuté en conseil. Pariente parle même de "Directoire". Grard lui répond que cette décision est justifiée par l'urgence de la situation. 

Quelle est donc cette démocratie qui disparait en situation d'urgence...?

Le débat tourne vite au dialogue de sourd. Pour l'image, Grard soumet finalement cette décision au vote du collège. 
La plupart s'en fou, et tout le monde est content.

Grard annonce ensuite le nom des quatre directeurs adjoints qu'il a choisi.

Il s'agira de Mme Bertin pour la formation continue, Mme DeBoissy pour la formation initiale, Mr Maveyraud pour les ressources et Mr Renou (Interasso)  pour la représentation étudiante. 

Ils nous gratifient chacun d'un discours de présentation de leur programme. 

Pour Mme Bertin, la présence des entreprises dans l'Université est indispensable pour renforcer la formation continue et permettre l'insertion professionnelle. Elle souhaite même faire participer les entreprises à l'écriture des programmes et matières enseignées.
Halte au chantage ! OSB IV détecte ici un cheval de troie bien connu... Sous couvert de permettre une soit disant insertion professionnelle, la sphère industrielle et ses intérêts purement capitalistes gangrène petit à petit l'Université. Ainsi les entreprises peuvent-ils  imposer leur vision néolibérale aux étudiants, actifs de demain. L'OSB IV sera toujours là pour rappeler l'objectif universaliste de l'enseignement supérieur, qui doit avant tout développer réflexion et esprit critique comme moyen émancipateur de l'individu. La présence des entreprises dans l'université est en contradiction avec ces objectifs.

Si Mme Deboissy se retranche derrière des promesses de dialogue, et que Mr Renou s'approprie les revendications des différentes assos étudiantes, Mr Maveyraud reste le seul à faire des propositions concrètes ; il s'engage à faire le tour des locaux pour rencontrer les membres du personnel dont les postes sont les plus précaires, à monter des commissions autour des questions du tutorat, de l'enseignement à distance, du contrôle continu, de l'étudiant salarié, et  à régler la situation des doctorants à court terme.

Justement, nos camarades élus doctorants demandent le vote d'une motion de soutien du collège, pour appuyer leurs revendications auprès de la présidence. Retards de paiement, correction des copies non rémunérée, statut précaire, et j'en passe… Autant de raisons légitimes qui avaient convaincu les doctorants de se mettre en grève pour la première fois de l'histoire de la fac de droit. La motion est votée à l'unanimité.
Au moins une bonne chose de faite.