dimanche 16 novembre 2014

Comptes-rendus de conseils de collège DSPEG. L'affaire Bonnard : chronique d'une victoire politique

Bonnard, de son prénom Roger. Devons nous revenir sur ce long combat, que mène OSB IV depuis ses débuts, 8 ans maintenant, à propos de cet obsure énergumène ? Pas le temps ici ; tu trouveras des papiers sur notre blog, et des articles en notes de ce texte.


7 ans de combat pour que l'université accepte enfin de regarder son histoire en face.


Round 1 : Circulez, y'a rien à voir

Nous sommes à notre 3e conseil de collège DSPEG, le 20 mai 2014.
Arrive le moment des questions diverses.
Nous mettons la question de l'amphi Bonnard sur la table. Mr Grard, qui nous avait promis durant la campagne de ne pas fuir le sujet...nous offre un numéro de fuyard. L'on nous avance qu'il y a d'autres priorités actuellement ; que l'on nous attend sur d'autres questions ; que nous faisons de ce sujet une obsession. Nous rétorquons que, si l'université prenait ses responsabilités, cela fait longtemps que le sujet serait réglé. Le manque de courage vous tuera, messieurs les institutionnels...

Round 2 : La merde finit toujours pas remonter...

En plein été, la question rebondit dans la presse.
Après un article bien documenté sur Rue89 Bordeaux, le sujet est repris par l'AFP. Des articles s'en suivent dans le Nouvel Obs, l'Express...
Loic Grard est interviewé dans ces articles. Il soupire : "C'est un vieux dossier qui traîne depuis des années". Plusieurs mois auparavant, la commission Delbrel rendait un rapport sur la question, qui devait aboutir à la débaptisation de l’amphi. Mais le CA qui devait prendre cette décision s’était vu bloqué par un mouvement social. Pourtant, plutôt que de régler la question au plus vite, Mr Grard affirme vouloir « un autre rapport avec des auteurs indépendants » … L'art de la contradiction.

La vieille technique de la commission comme moyen de noyer le poisson...

Le rendez-vous est donc pris pour le prochain conseil.

Round 3 : Circulez, y'a toujours rien à voir

Râté ! Toujours rien à l'ordre du jour, pour ce conseil du 16 septembre.
Nous demandons à ce que la question soit dans l'ordre du jour du prochain conseil.
On ne lâchera pas l'affaire.

Round 4 : Première victoire

Cette fois c'est la bonne. Enfin presque.

Une fois de plus, nous posons le sujet sur la table en fin de conseil. Nous appelons à la responsabilité de tous les membres de ce collège. Tout le monde a les moyens de juger si, oui ou non, il est acceptable que notre université honore un personnage comme Bonnard. Les documents nécessaires existent et sont accessibles à tous. Le temps du débat est passé, et tout le monde doit assumer une prise de position.
Après cette intervention osbivienne, Mr Grard se grille de façon assez magistrale. Le voilà parti dans une tirade critique et virulente contre le rapport de la commission Delbrel, dont on parlait plus haut.
On ne l'arrête plus, lui qui n'a pas compris que Mr Delbrel est en face de lui ! Ce rapport serait partisan, manquerait de rigueur scientifique, il serait en somme illégitime... Mr Delbrel apprécie particulièrement l'attaque et ne manque pas de lui faire savoir.
La scène est assez cocace, les adjoints fusillent leur directeur du regard, qui vient de commettre une énorme bourde.
Grard tente de se rattraper ; il bredouille deux ou trois excuses et propose au vote, à la séance suivante, trois questions :
« Souhaitez-vous vous prononcer sur cette question? ?» ;
« Vous sentez vous assez informés ? » ;
« Etes vous pour la débaptisation ? ».

Première victoire.

Round 5 : Le vote

Conseil du 14 octobre.

La question polémique figure enfin à l'ordre du jour. C'est déjà un exploit. Cette fois, Feu-Bordeaux 4 ne peut pas se défiler ; elle devra assumer sa prise de position. « Nous ne devons pas nous dérober » claironne Grard. Cherchez l'erreur.

Le vote, en fin de conseil, ne donne pas lieu à de nouveaux débats interminables. Nous passons directement aux hostilités.

Vote à bulletin secret, c'est du sérieux.
À la question « souhaitez vous vous prononcer sur cette question? » le conseil répond Oui (19 pour / 6 contre / 3 abstentions).
Tout le monde s'estime assez informé pour rendre un avis. Surprenant, alors que très peu n'osaient prendre position, auparavant dans les débats.

Reste à savoir si le conseil est effectivement pour la débaptisation de l'amphi. Affirmatif, et haut la main ! 20 pour / 4 contre / 4 abstentions.

Victoire.

Loic Grard se félicite ouvertement que ce vote ait eu lieu ; « il le fallait » nous dit il, le plus sérieusement du monde. « On peut multiplier les procédures, mais ça repousse le problème à l'infini», lui qui au conseil précédent voulait encore convoquer une nouvelle commission.

Le vent tourne, les girouettes aussi.
"Il y en a qui protestent, qui revendiquent et qui contestent. Moi je ne fais qu'un seul geste, je retourne ma veste..."

Dernier round à venir : Le vote du Conseil d'Administration pour enterriner la décision

7 ans de luttes se terminent, d’autre combats commencent.





Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire