mercredi 24 décembre 2014

CFVU DU 11 DECEMBRE, ou 4h d'exaltation démocratique, ou non

Introduction informative : 

11 décembre 1688 : le roi Jacques II d'Angleterre s'enfuit en France.
11 décembre 1792 : début du procès de Louis XVI (dans ta gueule la guillotine)
11 décembre 1926 : publication du second tome de Mein Kampf
11 décembre 1944 : fondation du journal Le Monde
11 décembre 1946 : création de l’Unicef par les Nations Unies
11 décembre 2002 : explosion de la fusée Ariane 5 (après trois minutes de vol…)
11 décembre 2014 : une CFVU apathique. Tristement apathique.

Fonçons (mais tranquillement).

1) PV du 16 octobre.

  Avec du retard, on vote le PV du mois d’octobre. On corrige quelques fautes de frappes (soyons polis). Et puis ? On vote. J’ai oublié de vous dire que Monseigneur Manu 1er, roi des serfs de l'université de Bordeaux n’a pas fait le déplacement, encore une fois.

Votons : 1 abstention, 28 pour.

2) Suppression des mentions au diplôme de doctorat

  Le très honorable Sieur Lung (ou poumon) nous présente son projet et s’appuie notamment sur l’école de Droit pour montrer, en quelques sortes, l’absurdité des mentions. En effet, en Droit 60% des thèses obtiennent « mention très honorable avec félicitations du jury ». Il faut préciser que cela s’explique en grande partie par le fait que les mentions peuvent être décisives dans l’attribution d’un poste de maître de conférence, notamment.

Le très honorable Sieur Lung (ou poumon) nous apprend qu’un Collège doctoral va être créé à terme. Continuons de rajouter des strates (le langage NUB c’est le seul où « plus de strates » = « simplification »).

Votons : 9 abstentions (dont la team interassos), 21 pour. Vous noterez une voix en plus que tout à l’heure. En effet, en CFVU les gens arrivent et s’en vont en continu.

3) Création du bureau d’aide à l’insertion professionnelle 

  Le titre résume relativement bien le sujet. Que rajouter de plus ? Qu’on nous martèle que le mode d’organisation choisi est une organisation en « réseaux », qu’on assiste à un débat fort inintéressant entre le VPE (obscur Secrétaire d’Etat sans pouvoir rien qu’à nous) et un membre d’interassos pour savoir s’il y aura 3 ou 4 directeurs adjoints étudiants qui pourront siéger. Des querelles entre apolitiques et apartisans ? J’imagine le oaï ( https://www.youtube.com/watch?v=gJ2GjYdOACs ).

Le suzerain Ἀχιλλεύς, nous explique qu’on va valider le principe mais que celui-ci « n’est pas gravé dans le marbre ». Hum.

Votons : 
- Sur la création : unanimité
- Sur la « stratégie d’action » : unanimité 

4) Création d’une licence pro

  L’Association Nationale pour la Formation Automobile (ANFA) cherchait un partenaire universitaire pour favoriser la formation des employés du secteur automobile ce qui manque cruellement en Aquitaine. L’Université de Bordeaux dit OK Sir. La formation est autofinancée. Des lettres de soutien affluent en provenance de Citroën, Pigeon and Co.

Votons : 5 abstentions (dont les deux voix Osbiviennes, car nous nous rapprochons ici d’une commande du privé à destination du public).

5) Création de 5 masters en Sciences et Technologies

  Tout d’abord, et pour rien vous cacher, j’ai du mal à comprendre comment un Collège est à l’heure actuelle dans la capacité de créer 5 formations alors que les budgets des composantes sont amputés de 10% pour la seconde année consécutive au sein de l’Ubx. 

Le directeur du Collège S&T explique que le surcoût est absorbé, mais reste vague sur le « par qui ». Le suzerain Ἀχιλλεύς explique que leur dotation n’évoluera pas. Cette décision de création de 5 masters est à mettre en parallèle avec la décision d’instaurer des capacités d’accueil en MIASHS. Des choix douteux.

Votons : 5 contre (dont nos deux voix), 2 abstentions (2 interassos), le reste pour (dont les restes de l’alliance apolitique et apartisane)

6) Accord-cadre de coopération internationale

  Là encore le titre résume relativement bien le projet, on nous présente donc un accord-cadre entre l’ISPED et l’Université de Santander. C’est un projet qui concerne uniquement les enseignants.

Votons :
- Sur l’accord-cadre : unanimité
- Sur le D.U : 5 contre, le reste pour.

Mon récit monotone illustre relativement bien ce CFVU, et je vous en demande pardon.
Mais je crois qu'il illustre aussi relativement bien la position dans laquelle est l'équipe présidentielle en ce moment. Elle n'est ni dans une logique de sauvegarde, ni de lutte idéologique d'un service public de l'enseignement supérieur et de la Recherche; et encore moins dans une logique de construction de projets, de développement réellement audacieux et libre. Cette morosité généralisée s'explique par le fait que cette équipe n'est rien de plus, ou de moins, qu'une équipe de gestionnaires.

7) Présentation générale des travaux sur le site de Carreire (et il va y en avoir)

  En effet, le site de Carreire est déjà en train de devenir une immense zone en chantier, et ça va durer! 

En effet, va être construit un nouveau R.U (à la place de l’ancien), la scolarité va être réhabilitée, tout comme la B.U (qui sera fermée pendant l’intégralité des travaux) ; et il faut rajouter à cela la construction de NeuroCampus.

Carreire va être un « No man’s land » pendant un an (le temps de la durée de la majorité des travaux) c’est-à-dire de juin 2015 à juin 2016. Bien évidemment, cela sans les retards ! Courage Camarade !

Néanmoins, sans trop savoir exactement pourquoi, l’Ubx a décidé de mettre en place un face de book « Carreire en chantier(s) » qui rendra compte de l’avancée des travaux. Aussi, j’ai oublié de le préciser mais c’est plus de 300 places de parking qui vont être supprimées temporairement et aussi une grande majorité des « garages à vélos ». Pour se faire pardonner l’Ubx va distribuer un outil marketing hors du commun, des protèges selles à vélo… On a le budget pour cela ? 

Au cours de cette présentation, on notera l’intervention assez fine d’un membre de l’Intelligencia (InterA) qui demandera si la fac est rentrée en discussion avec Kéolis pour voir l’éventualité de construire une ligne de tram entre le site de Carreire et Arts et Métiers pour amener les étudiants plus rapidement à la B.U. Travaux les plus rapides de la planète ! On lui répond que le bus (à savoir la liane 8) est relativement efficace, mais que les fréquences seront peut-être augmentées pendant cette période.

Trêve de plaisanterie, après 4h (!) de discussions, c’est la quille ! Ciao, Bonsoir.

lundi 22 décembre 2014

La fine équipe vous souhaite de joyeuses fêtes !


Cette année, les vedettes de la fine équipe sont : 

- Manuel Tunon de Lara, président de l'Université de Bordeaux
- Dean Lewis, vice-président (VP) CA
- Yannick Lung, VP Recherche
- Achille Braquelaire; VP Formation
- Loïc Grard, directeur du Collège DSPEG

vendredi 19 décembre 2014

Rétablir la vérité

Hier matin, en plein TD, une part entière du plafond du préfabriqué B s'est effondré sur le premier rang. Il n'y avait heureusement personne dessous. Pendant que la fac continue de se dégrader et que l'austérité nous touche de plus en plus fort, nous sommes obligés de répondre aux mensonges et accusations délirants colportés depuis 2 jours sur le blocage du CA de mardi.


Mardi 16 décembre le conseil d’administration de l’université de Bordeaux est bloqué par des étudiants, doctorants, enseignants et personnels. Les accusations de saccages et dégradations opposées par l’institution et certaines associations servent uniquement de prétexte afin de détourner l’attention, d’une part de la véracité des faits et d’autre part du réel problème qui demeure : l’austérité et ses conséquences dramatiques sur l’Université. De plus, cet après-midi aura surtout montré la position jusqueboutiste et irresponsable de l’Université.

A 13h, plus de 60 personnes sont rassemblées sur le parvis du campus de Carreire, devant le bâtiment administratif. A cette heure-ci, déjà une vingtaine d’agents de sécurité privée, embauchés par l’Université pour l’occasion, filtrent les entrées depuis l’intérieur du bâtiment.


A 13h30, les quatre entrées principales du bâtiment sont bloquées par les manifestants. Devant une telle situation, une décision « responsable » aurait été de reporter immédiatement le conseil à une date ultérieure. Cette décision n’est pas prise.


Une dizaine de membres du conseil sont en effet invités à emprunter un chemin à travers les couloirs souterrains de l’université pour rejoindre discrètement la salle. C’est à ce moment, dans un sas fermé par des portes battantes, que la première agression des agents de sécurité a lieu contre des militants. Sur ordre d’un membre du PCSI, 5 agents de sécurité vêtus de gants de frappes « chargent » les militants pour les sortir du couloir. Ces « charges » sont l’occasion d’une violente empoignade, devant des membres du CA médusés. Il n’y a heureusement pas de coups échangés, mais le téléphone d’un étudiant est brisé.
A environ 14h, l’université réussit à faire rentrer une dizaine d’agents administratifs par le secrétariat.


L’alarme incendie est déclenchée. Devant une porte en verre, dont l’un des battants est ouvert, une vingtaine d’étudiants et des membres du CA tentent d’entrer. 3 agents de sécurité leur font face. Ils bloquent l’entrée de manière inflexible. L’énervement monte, des bousculades ont lieu. Les manifestants poussent pour faire reculer les agents, mais ceux-ci ne bougent pas. La porte en verre finit par éclater sous la pression. Des éclats de verre touchent un agent de sécurité et 3 étudiants. L’une d’elle est soignée au PCSI pour des éclats sur les mains et dans la cuisse. Cet incident ne relève en aucun cas d’une volonté de faire céder la vitre ; la position des agents de sécurité refusant de libérer le passage face à la pression exercée par la foule a à elle seule causé cette dégradation. Affirmer le contraire relève d’une volonté de diffamation qui ne trompe personne.


Les manifestants accèdent donc à la porte d’entrée de la salle du conseil. Des membres de la direction sont présents et viennent sans retenue exercer des provocations verbales et des invectives à l’encontre de militants. Nous condamnons ces agissements qui n’ont fait qu’augmenter la tension déjà élevée. Dans le même temps, le CA commence. L’un des élus Inter’asso, en escaladant des barrières et des conteneurs à ordures, réussit à pénétrer discrètement dans la salle du conseil. Il donne ainsi le quorum physique minimal pour voter un budget d’austérité en présence seulement des membres favorables, aucun syndicaliste ni élu étudiant n’ayant pu rentrer dans la salle. Nous condamnons fermement l’attitude d’Inter’asso contraire à la volonté affichée lors de la dernière AG de participer à leur manière à la lutte contre ce budget d’austérité.


Une fois encore, les agents de sécurité enfilent des gants de frappe. Ils se placent devant les portes de la salle. Des agressions physiques sont une fois de plus perpétrées par les agents de sécurité et même par un vice-président de l’université qui distribue des coups à certains étudiants présents. Dans l’altercation, une porte cède, permettant aux étudiants d’interrompre le conseil d’administration.


Ce communiqué a donc pour objectif d’éclairer les circonstances exactes du déroulement de l’après-midi. En dépit des allégations mensongères et des accusations diffamatoires proférées à l’encontre des participants au blocage, il ne faut en aucun cas perdre de vue la signification politique de ce blocage qui portait comme seul et unique objectif la défense d’un service public dignement financé, à la hauteur de la tradition française de l’enseignement supérieur, public, gratuit et ouvert à tous.

mardi 9 décembre 2014

Compte-rendu Unité de Formation droit et science politique du 4 décembre 2014



Enfin, vous l’attentiez depuis si longtemps ! Voici aujourd’hui en exclusivité sur le site de l’OSB IV le compte rendu de l’élection du nouveau doyen de l’Unité de Formation droit et science politique. – Roulements de tambours -

Suite à une brève présentation des membres siégeant (notamment les personnalités extérieures que nous avons désignées au dernier Conseil), les joutes verbales entre nos deux candidats Christophe Radé et Jean-Christophe Saint-Pau commencent, tous deux ayant 20 minutes de temps de parole chacun. Top chrono !

Ordre du jour 1, l'élection du doyen :


Le premier débute en nous exposant sa volonté de favoriser le pluralisme à la fac, tant sur le plan de l’intégration des étudiants et personnels dans les prises de décisions,  que sur celui du choix des disciplines dites « secondaires ».
Le choix de commissions permanentes et non plus de réunions mensuelles est dans ses priorités afin d’être plus à l’écoute des besoins des étudiants, notamment en ce qui concerne leurs dynamiques de travail.

Après ce petit quart d’heure fastidieux, on enchaine sur un bon gros 20 minutes que M. le professeur Saint Pau utilise pleinement en en consacrant une bonne dizaine à l’édification de son Curriculum vitæ (laïus sur ses nombreuses responsabilités exercées elles aussi brillamment dans une totale transparence,  avec  un soucis toujours plus grand du devoir accompli et de la persévérance dans l’adversité). Ce dernier ambitionne une plus grande démocratie à l’université, en intégrant par exemple d’autres personnalités telles que des membres volontaires et des non-élus lors des conseils.


En outre, il souligne l’importance d’établir plus de lien entre le secondaire et le supérieur. Tiens, ne serait-ce pas une des idées que vos chers élus Osbiviens ont tenté de défendre dur comme fer au dernier Conseil et dont personne n’a relevé la proposition ? Mais, attendez … Sieur Saint Pau ferait-il de la démagogie ? Non, rassurez-vous, le pouvoir ne l’intéresse pas, deux voix de plus ou de moins c’est du pareil au même, celui-ci est intéressé par l’intérêt général, c’est certain !



Ite missa est : Saint Pau est élu doyen par 22 voix contre 16 pour Radé. Jean-(Christ)ophe est parmi nous. En souvenir de cette mémorable foire https://www.youtube.com/watch?v=P9LYIcNLVNY

Ordre du jour 2, mais kesekesadonc :


Suite à ces joutes électoralistes, nous nous doutons bien cher lecteur que tu vas quitter cette page. Pourtant, tu aurais tort d’agir ainsi, le dernier ordre du jour étant croustillant, pour ne pas dire désolant.
Voilà que Madame Ponthoreau, responsable de la filière privilégiée droit-langue nous propose de récompenser ses trois meilleurs étudiants de 400 euros chacun. Comment ? Mais que c’est que ça donc ? Le FIDEX, le fond finançant les frais de cette filière n’étant pas totalement épuisé, il lui a paru opportun de délivrer les 1200 € restant à l’élite de l’élite, soyons fou ! La méritocratie à l’Université ? Nooooon, nous ? Jamais !
Notre Unité de Formation (UF) devait donc se prononcer sur avis quant à cette question. Inutile de vous annoncer la position de l’OSB IV ici, l’absurdité de ce point de l’ordre du jour coulant de source. De plus, une question de votre Lapin pas si crétin au Doyen Saint-Pau conforta notre position : si cet excédent n’était pas versé aux étudiants, où irait-il ? Figurez-vous qu’il irait directement dans la tirelire de l’Université de Bordeaux : entre 1200 € pour trois étudiants et 1200 € pour la caisse collective, le choix n’a pas été difficile.
Pourtant, il est regrettable d’observer que la majorité des personnalités extérieures (étant toutes des hommes d’une soixantaine d’années avec une calvitie apparente : nous sommes ravis !) ont voté en faveur de cette bourse au mérite déguisée. Toutefois, à notre grande surprise, tous les élus étudiants (oui oui, même Uni-Met et InterAssos) ont voté contre.

Verdict : 10 contre, 14 abstentions (majoritairement des profs). L’avis est donc négatif, YES !
Finalement, on aura eu une petite victoire, à ce Conseil !


L. et votre Lapin pas si Crétin.

lundi 8 décembre 2014

Compte rendu faculté d'économie gestion AES


Compte rendu d'un nouveau conseil de faculté puisque sur le principe nous avons renommé l'Unité de Formation ainsi. Le titre de doyen pour renommer également le directeur a été entériné sur une proposition qui tenait à cœur à M. Poulon. Tous ces titres nous renvoient à une époque révolue de « grandeur » de l'université... La faculté aujourd'hui c'est 4 500 étudiants en éco-gestion AES, un taux d'encadrement très faible puisque 19 ETP (équivalent temps plein), 141 statutaires permanents et ATER, 4 contrat LRU et 252 vacataires, 800 étudiants en première année d'éco-gestion et 700 en AES. Au total c'est 58 années d'études à gérer en même temps, ce qui pose le problème du taux d'encadrement, des locaux, des moyens. M. Blancheton a, dans ce contexte budgétaire délétère, une solution avec le développement d'un modèle d'auto-financement. C'est 32 000 euros de dotation de l'Université en moins pour le budget 2015, budget sur lequel nous n'avons pas vraiment de mots à dire puisque celui-ci aurait été préparé déjà depuis juillet... Pourquoi nous faire venir alors ? A ce titre une anecdote fort sympathique la reprographie émet des factures d'impressions que la faculté eco-gestion AES doit désormais payer. Elle le fait, mais à budget constant. En conséquence le budget des langues, 10 000 euros se voit débiter de 9 600 euros de frais d'impressions ce qui fait un budget de fonctionnement réduit à 400 euros. 

Pour améliorer nos conditions d'études de nouveaux préfabriqués remplaçant ceux à côté d'Aula Magna seront mis en services en septembre 2015, puis une optimisation des locaux en 2016 (on ne sait pas trop à quoi cela renvoie...) peut être un seul bureau pour 10 doctorants ? Et la création d'une Maison de l’Économie en 2017. On se réjouit des expériences d'autres universités qui ont créé une « School of Economics », sans définir à quoi sa correspond, on s'intéresse à l'idée de créer une marque en langue anglaise, par ce qu'après tout ça fait bien, non ? 

Sur un point plus factuel, M. Blancheton a été élu avec tout de même 5 abstentions sur 34 votants.
Sa liste de directeur adjoint a été approuvée à l'unanimité des 33 votants. Elle comprend : 1 administrateur général une délégation adjointe pour Périgueux et Agen : M. Cazals aura pour principale mission de créer une L3 AES à Agen et à Périgueux tout en trouvant un moyen de fixer les étudiants dans ces antennes qui disposent de locaux de meilleurs qualités. 1 chargé de la formation continue Olivier Brandouy de l'IAE de Paris et 1 chargé à la qualité pédagogique M.Combarnous.

M.Gachet a été nommé Directeur d'AES avec 30 oui, 1 non et 2 blancs.

Le Budget a été adopté avec 5 abstentions, un changement mineur d'une plaquette de formation permettant une meilleur rémunération des heures effectuées a été approuvé, ainsi que le renouvellement de la convention avec le rectorat de Bordeaux et la dépense d'un peu plus de 800 euros en logiciel comptable et d'économétrie pour la Bordeaux junior entreprise. 

Enfin, nous avons décidé sans pour autant savoir si nous avions le pouvoir de le faire d’attribuer une carte cadeaux de 100 euros à la FNAC (le choix de l'enseigne a été réalisé sans aucune transparence : pas d'appel d'offre, choisi uniquement, par ce que faisant parti de la liste des fournisseurs réguliers de la Faculté) aux employés administratifs. Cette récompense de fin d'année ne m'a pas semblé pertinente et n’effacera pas les tensions dû aux gels et à la suppressions de postes et à l'augmentation de la charge de travail. Et elle ne devrait pas les dispenser de réfléchir à s'opposer aux votes des budgets en baissent qui ont conduit à de nombreux cas de burn-out chez les personnels administratifs ces dernières années.  

Appel national des doctorants, docteurs et chargés d'enseignement de l'Université de Bordeaux

Appel national des doctorants, docteurs et chargés d'enseignement de l'Université de Bordeaux

             Les annonces répétées ces dernières années par les gouvernements successifs de coupes budgétaires dans l’enseignement supérieur et de la recherche impactent directement les conditions de travail de l’ensemble du personnel des Universités, tout autant que les conditions de formation des étudiants. Tandis que les mesures visant à octroyer des facilités dans le domaine de la recherche aux plus grandes entreprises nationales se multiplient (sous la forme de crédits d’impôt), il est au contraire demandé aux Universités françaises d’accepter de faire un « effort » au prix de gels de postes, de non-reconduction de contrats, de compression budgétaire pour les unités de recherche ou bien encore de fermeture d’offres de formation.

            Tous les membres de la communauté universitaire sont concernés : les étudiants, les enseignants qu’ils soient titulaires ou non, les agents administratifs, et les doctorants. Les conséquences pratiques des politiques nationales adoptées sont désastreuses. Les étudiants se retrouvent à 40 dans des préfabriqués, les unités de recherche passent leur temps à essayer de trouver des financements, les doctorants sont de plus en plus soumis à des conditions de précarité aigüe, et les personnels administratifs sont exposés à une augmentation sans précédent de maladies professionnelles.

            Or, dans ce contexte, la fusion des universités, à Bordeaux comme ailleurs en France, a été l’occasion de « faire plus avec moins ». Loin de constituer une voix dissidente aux choix pris au niveau national, la présidence de l’Université de Bordeaux a au contraire reproduit avec assiduité le modèle de l’enseignement supérieur et de la recherche proposé, fondé sur l’individualisation des tâches et des projets, sur la « rationalisation » des offres de formation, et sur l’égalisation par le bas des conditions de travail. Si l’idée n’est pas de jeter le bébé avec l’eau du bain, force est de constater que l’Université de Bordeaux telle qu’elle est bâtie aujourd’hui ne parviendra à atteindre ses objectifs affichés d’ « excellence » et d’ « ouverture internationale » qu’au prix d’un mal-être durable au sein de ses propres structures.

            L’enjeu ne se limite pas à une rentabilité court-termiste de formation des cadres de demain en fonction des attentes de l’entreprise, mais concerne encore et surtout la place que l’on veut donner à l’Université et à la culture des citoyennes et citoyens de demain dans notre société.
  • Je suis étudiant, et nourris des inquiétudes quant à l’avenir de la formation qui me sera dispensée

  • Je suis doctorant et/ou chargé de travaux dirigés, et m’oppose aux conditions de plus en plus précaires dans lesquelles j’entreprends mes recherches

  • Je suis enseignant, et m’oppose aux nouvelles logiques de recherche dans l’Université française

  • Je suis agent administratif, et m’oppose aux conditions de travail de plus en plus difficiles qui me sont imposées

  • Je ne suis pas membre de l’Université, mais reste préoccupé-e par le sort de l’enseignement supérieur et de la recherche dans mon pays

J’exprime ma solidarité à la pétition engagée par les jeunes chercheurs de l’Université de Bordeaux. Le ministère de l’Enseignement supérieur et de la recherche français et la présidence de l’Université de Bordeaux doivent changer au plus vite le cap des mesures prises.

Signez la pétition sur : https://www.change.org/p/minist%C3%A8re-de-l-enseignement-sup%C3%A9rieur-et-de-la-recherche-pour-un-service-public-de-l-enseignement-sup%C3%A9rieur-et-de-la-recherche-de-qualit%C3%A9?recruiter=89975891&utm_source=share_petition&utm_medium=facebook&utm_campaign=autopublish&utm_term=des-lg-no_src-no_msg

mercredi 3 décembre 2014

CFVU DU 20 NOVEMBRE, ou comment narrer l'exercice démocratique dans une institution n'appréciant guère les débats




Lectrice, lecteur, ce compte-rendu légèrement romancé est le récit de 5h15 de Conseil…

Introduction générale : 

  Après les politesses de bienvenue coutumières, le suzerain Ἀχιλλεύς excuse Monseigneur Manu 1er, roi des serfs de l'université de Bordeaux pour son énième absence. Il est d’ailleurs dommage que ce dernier ne puisse pas se rendre compte de la forme des « débats ». Le suzerain Ἀχιλλεύς nous annonce qu’un prochain CFVU et dores et déjà programmé au 11 décembre. A l’occasion, il nous annonce que si l’ordre du jour a été maintes fois modifié cela s’explique par le fait que nous sommes encore en période d’installation…

Une fois n’est pas coutume, nous ne voterons pas de PV celui-ci n’étant pas terminé. 

Allons-y.

1)      Bilan handicap de l’année universitaire 2013/2014

Ce premier point est un point d’information nous relatant le rôle de la cellule PHASE ainsi que ses différentes actions. Au fur et à mesure de la présentation, nous constatons une proportion d’étudiant en situation de handicap bien supérieure en licence qu’en master. Conscient de cette difficulté de la réussite des étudiants handicapés, des pistes de réflexion sont étudiées pour améliorer la réussite. 

2)      Convention Cadre

Nous allons devoir statuer sur une convention-cadre (c’est-à-dire que ce n’est pas la convention finale) entre diverses institutions publiques (lycées, universités, etc) et des partenaires privés (Airbus, Thales, Safran, etc). Cette convention concerne un soutien et un accompagnement des élèves et des étudiants en situation d’handicap, et cherche à favoriser l’insertion professionnelle. Pour faire simple, c’est ici un co-financement fourni par les entreprises. On nous explique, notamment, qu’un doctorant handicapé est coûteux pour l’université, du fait de certains aménagements nécessaires, et que les entreprises sont donc des « leviers ». Si la démarche est bonne, elle illustre néanmoins les sérieux problèmes budgétaires que subissent les universités (merci à toi sainte L.R.U), les obligeant à faire appel aux entreprises leur offrant un statut de sauveuses. 

Votons : 24 pour, 9 abstentions (nos deux voix sont ici)

3)      Diplôme de doctorat en VAE

La VAE c’est la validation des acquis et de l’expérience, plus simplement on offre la possibilité à des employés de faire des démarches pour obtenir un diplôme (ici doctorat) en adéquation avec leur travail. Après quelques informations, le porteur du projet tient à montrer que ce genre d’obtention de diplôme est souvent « à la marge ». Dommage.

Votons : unanimité

4)      Label de doctorat européen 

Ce label est un label anciennement utilisé dans feu-Bordeaux I, mais qui a été oublié dans le processus de fusion. Nous sommes donc là pour corriger ce raté. Le porteur de projet nous explique que l’attribution de ce label est conditionnée à de sévères démarches, ce qui fait qu’il est très peu demandé de la part des doctorants. Néanmoins, un docteur de l’Ubx  souhaite l’obtenir (il en avait fait la requête à l’époque de feu-Bordeaux I). Notre vote sera donc rétroactif, quel pouvoir !
 
Votons : unanimité

Pour l’instant, la CFVU est –relativement- ennuyante.

5)      Point d’information sur la vie universitaire

Mesdames Eloi et Rascle, nous exposent les « réussites » et les projets de l’Ubx dans le domaine de la vie universitaire. Cela concerne, notamment, la mise en place des comités de vie campus dans le courant du mois de janvier (normalement), avec quelques mois de retard… Nous apprenons aussi qu’un festival « arts et sciences » va être inauguré, et qu’une nouvelle attribution des locaux associatifs devrait voir le jour avant la fin de l’année universitaire. 

Les débats vont se tendre. 

Votre serviteur demande alors pourquoi les associations élues ou non d’ailleurs, n’ont pour l’instant pas été conviées aux réunions préparatoires de cette nouvelle attribution. « Car c’est que le début mais que nous allons être associés » rétorque le VPE (obscur Secrétaire d’Etat sans pouvoir rien qu’à nous). Mon inquiétude persiste, passons. Je demande aussi pourquoi dans les points forts de la vie universitaire sont uniquement mis en avant des projets portés par interassos ou la fédé aliénor (deux organes s’accouplant fréquemment à lire notre dernière dépêche de bâbord). Quelques exemples : 

-        -  Amphi de nuit. Ô toi étudiant-e de DSPEG tu sais que cette promesse électorale d’interassos n’était bien qu’un mirage.
-        -  Epicerie solidaire, projet sur lequel nous étions associés au début puis putschés, puis repris en main par la fédé aliénor, puis plus rien ou presque. Depuis 3 ans et demi, ce projet est un projet. Projet-tisons.
-          -Inauguration de l’Ubx : dont un concert place de la victoire avec « Tom Frager » pour un coût total de plus de 19000€ financé à 100% par l’Ubx. Parlons culture.

Mes exemples ne sont que peu appréciés par la présidence. Une légère tension s’installe.
C’est à ce moment que le corsaire de l’Unef (secrétaire général de l’unité locale, notre star de la politique politicienne universitaire) décide d’attaquer la présidence sur le FSDIE où le règlement intérieur n’est pas respecté, où la présidence décide de faire une avance financière avant même la décision de la commission en faveur de la fédé aliénor (vous avez dit cogestion ?). Votre serviteur abonde dans son sens et rappelle là encore notre nouvelle dépêche de bâbord. Madame Rascle commence à s’énerver, le suzerain Ἀχιλλεύς essaye de tempérer les débats. Puis après une nouvelle attaque de ma part, il décide de mettre fin aux débats en m’empêchant de parler du fait que « ce n’est pas lieu pour débattre de cela ». Avec l’Ubx, il faut le savoir ce n’est jamais le lieu et encore moins souvent le moment du débat.

6)      Grandes masses budgétaires

Le premier ordre du jour annonçait que nous devions nous prononcer sur ces grandes masses budgétaires, puis le second indiquait finalement que ce n’était que pour information. Navrant. Pour nous expliquer l’aspect budgétaire de l’Ubx, nous avons un invité de choix, le Sieur Lewis (VP CA). Il explique à nouveau la justification de la coupe franche de 10% du budget et le gel de 55 postes pour la deuxième année consécutive. Il annonce que « l’on ne peut pas compter sur l’Etat », et qu’il faut chercher des financements ailleurs. Nous y voilà.

 Je demande une explication sur comment a été fait le choix de couper 10% dans chacune des composantes alors que les taux d’encadrement varient du simple au triple suivant les composantes (voir là encore notre nouvelle dépêche de bâbord) ; il m’y répond qu’il faut comparer par rapport aux moyennes nationales suivant les formations ; et alors ? Il ne sait pas. Très bien. Comprenez-vous enfin notre réticence à cette fusion ?

Se pose alors la question de la soutenabilité de l’offre de formation avec ces coupes successives et les gels de poste à gogo. La réponse est franche « il va falloir surement baisser l’offre de formation ». A très vite Sieur Lewis…

7)      Capacités d’accueil

Après nous avoir expliqué brièvement que l’Ubx était attractive avec une forte augmentation des néo-bacheliers  en 1ère année alors qu’au niveau académique les bacheliers sont stables, nous allons rapidement passer au sujet sensible « les capacités d’accueil ». D’ailleurs, peut-être aussi que les gens ont du mal à financer des études privées, bref, passons.

En effet, en cette joyeuse CFVU du 20 novembre, on nous demande de voter en faveur de 6 capacités d’accueil qui concernent la L1 socio, la l1 psycho, et le PACES notamment. Les capacités d’accueil correspondent à une restriction de l’accès à l’Université par la mise en place de quotas. Si les demandes pour s’inscrire dans ces 1ères années sont supérieures aux quotas, un tirage au sort est effectué pour désigner les chanceux rejoignant l’Université. Les autres restent sur le carreau, ou alors ont le choix de s’inscrire dans d’autres filières de l’Université qui elles n’appliquent pas les capacités d’accueil… Drôle de conception d’un enseignement, d’une transmission des savoirs, et d’une réflexion ouverts à tous.

Lors de ce point, d’âpres et longs échanges voient les élus étudiants attaqués la présidence pour s’opposer fermement à ces mises en place. 

Néanmoins, on notera l’intervention :
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-         -  D’une membre d’Inter’assos s’appuyant sur la « sélection naturelle » pour contrecarrer les capacités d’accueil (un brin étrange comme angle d’attaque) ;

-          - Du corsaire de l’Unef (secrétaire général de l’unité locale, notre star de la politique politicienne universitaire) remettant en cause la morale portée par l’équipe présidentielle et qui va déboucher sur une logorrhée du suzerain Ἀχιλλεύς « il faut être acteur, arrêter votre opposition adolescente, il faut avancer » (dire que cet homme fût militant, comme il aime le rappeler ; lucide il sait surement qu’il ne l’est plus).

-         - De votre serviteur consterné des choix et des initiatives de cette présidence, bricolant des pansements à des maux qu’ils ne veulent pas affronter. Baissons la tête, diminuons le budget, tuons le service public.

Très énervé le suzerain Ἀχιλλεύς stoppe les débats et décide de passer au vote. Bon nombre de membres de la CFVU sont partis du fait de l’heure tardive. L’atmosphère est un brin pesante, et une légère inquiétude me traverse quant à la positon des élus inter’assos dans lesquels j’ai une confiance limitée.

Votons : 15 contre ; 5 abstentions ; 8 pour

A voir le suzerain Ἀχιλλεύς, nous pouvons le dire nous avons « gagné ». Malgré notre vote de rejet, les capacités d’accueil passeront ce vendredi 5 décembre devant le Conseil d’Administration. Suspense

Pour finir, il est important de préciser qu’au sein d’inter’assos il y a visiblement des positions différentes. En effet, une élue a fait le choix de l’abstention alors que ses collègues ont voté contre. Ça doit être sympa les réunions de débrief’ (ou alors, les limites de l’apolitisme?).

Il est 19h15, c’est la quille. Ciao, bonsoir.

lundi 1 décembre 2014

Compte rendu d'un conseil UF économie, gestion et AES de votre dévoué

Lundi dernier 17 septembre s'est tenu le premier conseil d'UF économie gestion AES, seul point à l'ordre du jour la nomination de personnalités extérieures, 8 pour être exact, mais ce n'est pas là le problème. En effet, la forme de cette nomination est discutable, nous (élus étudiants) avons été informés de cette réunion le mercredi 12 novembre, ce qui nous laisse très exactement 4 jours pleins dont 2 jours de weekend pour trouver touts azimuts des personnes susceptibles de pouvoir siéger et apporter une plus « value » au conseil. Ce délai est manifestement trop court, la preuve seul M. Blancheton (seul candidat à la présidence du conseil, vive la démocratie...) parvient à proposer cinq noms.

En séance, on apprend que ce n'est pas des noms de personnalités extérieures mais des institutions que l'on doit désigner, lesquelles seront chargées a posteriori de désigner un représentant pour siéger en tant que personnalité extérieure. Ce qui change pas mal la donne, bon gré mal gré, on trouve 10 institutions sur lesquelles nous nous exprimons:

Lycée Vaclav Havel de Bègles (conseiller d'orientation) 16
CFPB 25
L'organisation patronale MEDEF 21
Bordeaux place financière 25
Commerce extérieur de la France 19
Mairie de Bordeaux 26
Conseil extérieur de la France 23
CESER 21
CGT 15
Conseil général (pas le temps de noter)

Du coup il y en a deux de trop, ah merde ! 

Après avoir déclaré pour la convenance qu'il semble normal d'avoir un représentant patronat et un du salariat, en l’occurrence la CGT (organisation la plus importante selon l'UNEF), le jeune premier du MET s'interroge. Il ne voit pas l'intérêt d'avoir un représentant syndical dans notre conseil, le contraire m'aurait étonné. Il a peut être oublié que le salariat en fournissant sa force de travail permet au patronat de créer de la richesses ou un truc comme ça... Enfin je crois. 

On procède donc à un vote par liste ce qui induit une départition de voix d'autant qu'il y a des procurations... Conséquence le salariat et les conseillers d'orientations ne sont pas représentés. Le patronat est donc en conséquence représenté sans que le salariat le soit avec un écart de seulement 6 voix. De plus la majorité des institutions représentées est, sans je crois faire de raccourcis, à tendance libérale. En conséquence et c'est cela le problème, « there is no alternative » pour ne pas citer Miss Maggie, pas de contre pouvoirs, pas de conceptions différentes, on s'inscrit donc dans le même schéma de pensée rentabilisons nos formations, détruisons le service public... Il convient également de noter, ironie de l'histoire, qu'à l'heure où nos chers enseignants se plaignent de l'augmentation des effectifs et où les capacités d'accueil reviennent tous les deux mois sur le tapis, on ne daigne point introduire dans notre petite assemblée de conseillers d'orientation.   

Et maintenant, avec quelques jours de recul, je m'interroge : est-ce légal ? Et bien à mon sens non. Malgré ce que l'on m'a expliqué. En effet le code de l'éducation dans son article L 719-3 dispose que : 

« Les personnalités extérieures comprennent :
1° D'une part, des représentants de collectivités territoriales, des activités économiques, et, notamment, des organisations syndicales d'employeurs ET de SALARIES, ainsi que des organismes du secteur de l'économie sociale, des associations scientifiques et culturelles, des grands services publics et, éventuellement, des enseignements du premier et du second degrés »


Alors la démocratie s'est elle vraiment exprimée ? A titre personnel, je ne crois pas eu égard d'une part, à la forme de la convocation, l'absence d'un délai de réflexion suffisant pour sélectionner des personnalités extérieures pour une durée de 4 ans et d'autre part à l'exclusion d'un représentant syndical. Mais la préservation et la reconduite dans ses fonctions d'un représentant patronal revient, de fait, à ne pas accepter l'idée d'un contre-pouvoir au sein du conseil. 

Bref, il y a de quoi être perplexe sur ce nouveau né, une institution qui semble encore une fois mal formée.