"Bienvenue dans l'Université de Bordeaux" a clamé M. Tunon de Lara, notre cher et honorable président à l'occasion du premier Conseil Académique (CAC) ce vendredi 21 février ; et il donne le ton jusqu'au bout puisque c'est dans une ambiance ecclésiastique que se tient ce premier Conseil.
Effectivement, n'ayant
trouvé d'autre salle pour la mise en place de cette séance, nous sommes alors
installés dans une immense pièce aux allures de chapelle, avec vitraux, murs de
pierre et tout le tralala pseudo-religieux. Il ne manquait plus que le crucifix
au dessus du Président et on était dans une représentation de La Cène de De Vinci, Tunon de Lara au centre
de la table et ses disciples à ses côtés. Je me permet d'insister là-dessus
parce que, bien que vous vous en fichiez pas mal et que ce compte rendu va être
quinze fois trop long, la symbolique est très importante.
Cette table faisant
face aux multiples fauteuils moelleux digne d'une salle de spectacle était en
fait très gênante : nous, représentants étudiants, personnels, chercheurs ou
professeurs, ne sommes que des spectateurs de cette Nouvelle Université (NUB)
qui se façonne sous nos yeux, devant la Présidence bienpensante qui occupe la
place d'honneur : l'estrade, les micros et tout ce qui va bien.
CHAPITRE 1 : L'élection
En dehors de cette
mise en scène du pouvoir, j'ai quand même deux trois éléments constructifs à
vous apporter concernant cette séance, cependant mince en événements.
S'agissant du premier CAC, l'essentiel du Conseil a porté sur la présentation
globale de l'Université de Bordeaux, c'est pourquoi je vais expliquer
brièvement le fonctionnement et les missions de ce Conseil Académique :
Ce
dernier est né avec la NUB et est composé de deux commissions : celle de la
recherche, et celle de la formation et de la vie universitaire. C'est à cette
dernière que l'OSB IV a siégé ce vendredi 21 février. Dans l'ensemble, le CAC
adopte et transmet au Conseil d'Administration une analyse des orientations
politiques de l'Université.
Hormis ces
généralités, la séance en présence tenait essentiellement à l'élection du
nouveau Vice Président Etudiant (VPE), personnage censé représenter et relayer
la parole étudiante au sein des instances décisionnelles de l'Université.
Depuis un an, le poste est occupé par Eneko Etcheverry de l'OSB IV ; deux
candidats se proposant alors à reprendre le flambeau de la précieuse "voix
étudiante" : Eloi Tardy de l'UNEF et Robin Manoury d'Inter'Assos. La
tension est à son comble : mais qui va remporter l'heureux poste
d'assistant-présidence ? L'ensemble de la Commission en présence est alors
amené à voter suite aux discours des deux candidats. J'ai envie de faire
l'impasse sur l'allocution de ces derniers qui sont plutôt similaires :
"je souhaite être le porteur de la voix étudiante", "je veux me
montrer à la hauteur d'une université prestigieuse et ambitieuse",
blablablabla ….
Quelque peu déçue du
discours bienpensant de l'UNEF qui aurait pu se distinguer d'un Esprit Etudiant
pseudo-apolitique (qui, au passage, partage tout de même les plateaux télé avec
M. Tunon de Lara), le choix s'annonçait difficile : faire le choix du moins
pire ?
Suite à ces moultes
hésitations, c'est le destin des urnes qui trancha : le vote à bulletin secret
apporta une égalité parfaite : 36 voix pour Manoury - 36 voix pour Tardy. Suite
à un second vote à égalité parfaite également, c'est un troisième qui pris sa
place pour déclarer finalement qu'aucun des deux ne sera VPE. En effet, Tunon
de Lara proposa alors de reporter la séance en espérant que le prochain Conseil
soit fructueux.
A suivre, donc ...
CHAPITRE 2 : Emplois
Enfin, suite à
l'élection du VPE qui s'est largement prolongée, il ne restait plus beaucoup de
temps pour traiter du dernier point portant sur les profils d'emplois de la
Nouvelle Université de Bordeaux; si bien que la problématique ne nous a été
qu'à peine présentée. C'est donc avec peu de précision et précipitation que la
Présidence a fait un état des lieux des emplois et des attributions de postes chez les enseignants et enseignants chercheurs dont 18 postes gelés.
Vous comprenez,
l'élection du VPE mérite tellement plus d'importance que notre cher Président fit passer ce sujet … A la trappe ?
R.O