mardi 7 octobre 2014

CR des deux premiers conseils de Collège Droit Science politique Economie Gestion (DSPEG)


Avec un peu de retard, voici enfin les compte-rendu des premiers conseils de Collège Droit Science politique Eco gestion (DESPEG). Il n'y a pas que la NUB qui débute ; mais si la NUB patauge encore, la machine osbiv est bien lancée !


Faut-il le rappeler, les facs de Bordeaux ont fusionné depuis le 1e janvier 2014.
Au sein de la Grande Administration Nubienne, les collèges représentent les anciennes facs (B1, B2, B4). Ils sont compétents pour toutes les questions de formation, de vie de campus, et répartissent les moyens financiers alloués par le Haut Conseil d'Administration. Autrement dit, les décisions prises en conseil de Collège ont pour la plupart un impact concret sur la vie universitaire.

Nous voici donc à notre premier conseil

Nous ne sommes pas déçus.
Cet évènement tant attendu donne lieu à un dispositif de sécurité digne de l'Amérique post 11 septembre : tout appareil électronique est prohibé, enfermé dans une pièce surveillée, il est interdit de sortir, même pour boire ou pisser. L'excitation au sein du personnel est à son paroxysme. Fouille intégrale, interdiction de se moucher, de se gratter.

Le conseil s'annonce comme une querelle de vieux collègues. S'opposent Loïc Grard, professeur de droit public et Jean François Brisson, ô doyen de la fac de droit.

Round 1 : Les présentations des candidats

La séance commence par une présentation de chaque candidat de 20 minutes, suivie de questions diverses pendant 10 minutes.
2 prestations de haut vol, un grand moment d'éloquence ! Les deux candidats nous mettent d'entrée sur orbite : l'assistance est désormais convaincue que nous vivons un "grand moment de la vie universitaire", et que "nous nous devons de monter dans le train du progrès qui est en marche" (sic).

Round 2 : Le vote

Nous ne sommes que 26 votants (au lieu de 27), car Monsieur Trébuc, arrivé en retard, est dégagé par les forces spéciales de l'Université.  Le vote se déroule à bulletin secret, les votants passent successivement dans l'isoloir pour soutenir leur champion.
Une fois de plus, le nôtre n'était pas au rendez-vous. Nous nous abstenons.
L'expérience nous a montré que le mode de gouvernance de JF Brisson est en contradiction avec notre vision de l'Université : décisions arbitraires, dialogue quasi inexistant… De son côté, Grard s'est montré trop frileux, durant la campagne, sur un certain nombre de points : les Diplômes universitaires (DU) auxquels il n'est pas opposé, la débaptisation de l'amphi Bonnard, les cours en ligne...

Loïc Grard assiste en direct au dépouillement, grâce à son statut de membre du collège, tandis que JF Brisson est retenu dans le couloir comme le vilain petit canard.

Loïc Grard est finalement élu. Amen.




Le conseil est de nouveau réuni en ce 28 avril  2014

Loïc Grard commence par rappeler qu'il souhaite s'entourer de 4 directeurs adjoints.
Mr Pariente, professeur d'économie attaque frontalement cette décision prise de manière opaque : il accuse Loïc Grard de ne pas respecter ses engagements de "démocratie", de "consensualisme". En effet, le nombre de directeurs adjoints n'a jamais été discuté en conseil. Pariente parle même de "Directoire". Grard lui répond que cette décision est justifiée par l'urgence de la situation. 

Quelle est donc cette démocratie qui disparait en situation d'urgence...?

Le débat tourne vite au dialogue de sourd. Pour l'image, Grard soumet finalement cette décision au vote du collège. 
La plupart s'en fou, et tout le monde est content.

Grard annonce ensuite le nom des quatre directeurs adjoints qu'il a choisi.

Il s'agira de Mme Bertin pour la formation continue, Mme DeBoissy pour la formation initiale, Mr Maveyraud pour les ressources et Mr Renou (Interasso)  pour la représentation étudiante. 

Ils nous gratifient chacun d'un discours de présentation de leur programme. 

Pour Mme Bertin, la présence des entreprises dans l'Université est indispensable pour renforcer la formation continue et permettre l'insertion professionnelle. Elle souhaite même faire participer les entreprises à l'écriture des programmes et matières enseignées.
Halte au chantage ! OSB IV détecte ici un cheval de troie bien connu... Sous couvert de permettre une soit disant insertion professionnelle, la sphère industrielle et ses intérêts purement capitalistes gangrène petit à petit l'Université. Ainsi les entreprises peuvent-ils  imposer leur vision néolibérale aux étudiants, actifs de demain. L'OSB IV sera toujours là pour rappeler l'objectif universaliste de l'enseignement supérieur, qui doit avant tout développer réflexion et esprit critique comme moyen émancipateur de l'individu. La présence des entreprises dans l'université est en contradiction avec ces objectifs.

Si Mme Deboissy se retranche derrière des promesses de dialogue, et que Mr Renou s'approprie les revendications des différentes assos étudiantes, Mr Maveyraud reste le seul à faire des propositions concrètes ; il s'engage à faire le tour des locaux pour rencontrer les membres du personnel dont les postes sont les plus précaires, à monter des commissions autour des questions du tutorat, de l'enseignement à distance, du contrôle continu, de l'étudiant salarié, et  à régler la situation des doctorants à court terme.

Justement, nos camarades élus doctorants demandent le vote d'une motion de soutien du collège, pour appuyer leurs revendications auprès de la présidence. Retards de paiement, correction des copies non rémunérée, statut précaire, et j'en passe… Autant de raisons légitimes qui avaient convaincu les doctorants de se mettre en grève pour la première fois de l'histoire de la fac de droit. La motion est votée à l'unanimité.
Au moins une bonne chose de faite.