mardi 21 octobre 2014

CFVU DU 16 OCTOBRE

Préambule

  Absent lors de la CFVU de rentrée pour cause d’organisation de la soirée d’ouverture des Campulsations se tenant le même jour, je fais en ce jeudi 16 octobre mon retour dans l’assemblée. Je suis tout excité. Pour de mauvaises raisons, il est vrai. Attendons pour y revenir.

Introduction générale

  Après 20 minutes d’attente, le suzerain Ἀχιλλεύς ouvre la séance, en excusant la non-participation à cette CFVU de Monseigneur Manu 1er, roi des serfs de l'université de Bordeaux. Avant d’entrer dans le vif du sujet, le suzerain Ἀχιλλεύς donne à l’assemblée plusieurs informations dont deux retenant plus particulièrement notre attention. La première, correspond à la mise en place d’une formation à la « pédagogie » pour les nouveaux maîtres de conférences de l’Ubx. Cette formation évitera peut-être d’assister à des cours où l’ennui et l’inintérêt sont les choses que l’on retient en priorité. Néanmoins, celle-ci sera facultative. La seconde information, c’est l’annonce d’une formation des élus étudiants le 7 novembre, pratiquement un an après notre élection, et donc à mi-mandat. Il est important d’être en avance.

A 15h00, commence –véritablement- la CFVU par l’habituelle adoption du PV. M. Dupuy demande si une analyse fine des effectifs au sein des Collèges a été faite, et M. Puard lui répond que celle-ci va intervenir très prochainement lorsque nous évoquerons les capacités d’accueil. Tremblez, le tirage au sort arrive. Après quelques légères modifications prenant néanmoins un peu de temps, nous arrivons à une unanimité.

Tome 1 : Mascarade de démocratie universitaire (ou scénario raté - première)

  Lorsque le suzerain Ἀχιλλεύς énonce « Orientation stratégique de la procédure d’accréditation de l’Offre de formation », je bous. Après une brève présentation de sa part, je prends la parole pour mettre en avant l’absurdité de nous avoir réunis en ce jour. Je m’explique. Pour cette CFVU, aucun des membres de l’assemblée ne dispose du moindre document lui permettant de « découvrir » en amont les dossiers que nous allons traiter, et surtout sur lesquels nous devons délibérer. Le suzerain Ἀχιλλεύς m’explique qu’il n’y avait pas d’intérêt à nous envoyer un powerpoint car on ne l’aurait pas compris, qu’il va tout nous expliquer. Tou Tou Tou You Tou. Le secrétaire-général de l’armée des politiciens en herbe mais aux dents longues –pour être plus explicite, l’Unef- souhaite lui aussi que les deux points à l’ordre du jour où nous devons statuer soient supprimés. Refus de la présidence. Le suzerain Ἀχιλλεύς reprend la main et commence à expliquer cette « Orientation » et ses conséquences. Pour qu’on comprenne mieux, celui-ci lit à l’Assemblée son powerpoint, celui qu’il n’a pas voulu nous envoyer. Cherchez l’erreur. Après une question un peu agressive de ma part, il me répond qu’il y passe ses nuits, que le délai était trop court. Très bien, alors décalons ce point à une autre séance, mais le suzerain dit non. Je décide de ne pas lui offrir de mouchoirs. Lors de cette CFVU notre suzerain se transforme en Thatcher, il a raison, nous avons tort. Il continue sa présentation et met en avant les axes de cette « Orientation » :

-           - Une ambition pour la formation
        - Organiser la réussite des étudiants
-            - Favoriser la professionnalisation et l’insertion
-           - Renforcer le pilotage de l’offre de formation
-            - Promouvoir la qualité de la pédagogie et l’innovation
-            - Maîtriser et développer les usages du numérique

Pour faire simple, à la fin des « débats » on devra statuer si nous sommes d’accord pour favoriser ces axes au sein de l’Ubx. Je lui demande donc qui peut-être contre de si jolies perspectives ? Le suzerain vexé trouve que je lui fais « un procès d’intention ». Plusieurs personnes prennent la parole, surtout des enseignants pour demander des précisions, des exemples. Du côté, étudiants soit un tiers de l’Assemblée personne ne participe aux débats car nous ne possédons pas d’informations nécessaires. Les échanges durent longtemps, pour ne pas dire plus, et sont souvent peu ordonnés.

 Ces « axes » si beaux et cette « Orientation » si belle, je demande au suzerain Ἀχιλλεύς comment va fonctionner cette stratégie avec les coupes budgétaires touchant l’Université (10% de budget en moins, et 55 gels de postes) cette année, mettant en avant que la suppression de postes d’enseignants, et de personnels plus généralement œuvre rarement en faveur d’une amélioration de la réussite des étudiants et de l’innovation pédagogique. Après quelques secondes de réflexion, pour lui, pas de soucis cela sera financé par l’IDEx, enfin normalement, et il rajoute que sur l’Ubx 2 ingénieurs auprès de la MAPI (cf plus bas) vont être embauchés. Après un calcul rapide : 2 – 55 = -53… Un blanc s’impose.

Après quelques échanges, il annonce que nous allons voter. Le secrétaire-général de l’armée des politiciens en herbe mais aux dents longues et moi-même contestons la légitimité du vote. Le suzerain nous réplique que si nous nous sentons incapables nous ne sommes pas dignes de notre titre d’élu, et qu’il serait meilleur de démissionner. Je lui rétorque que moins mon incapacité d’être élu, c’est surtout sa démocratie qui doit démissionner. Un enseignant va dans le sens du suzerain. Mais M. Cogné abonde dans notre sens, et déclare qu’elle aussi considère qu’il n’y a pas assez d’éléments pour statuer car pas assez de support, tout comme M. Valero. Le suzerain déclare que les gens se sentant incompétent n’ont qu’à pas participer au vote. Du grand n’importe quoi.

Dans l’Assemblée, on sent de la fatigue et de l’incompréhension. Surtout que pendant les débats un autre point de l’ordre du jour a été intégré à la discussion. Au vue de la fatigue on nous propose une petite pause clope, je ne dis pas non, mais c’est légèrement hallucinant. A notre retour dans la salle des actes de feu-BxIV (qui deux jours avant a vu la débaptisation de l’amphi Bonnard), personne ne sait si nous allons finalement voter, et ça a l’air pareil dans la présidence. Mais à 17h45, c’est décidé, nous allons voter. Résultat : 4 contre (OSB IV et Unef), 12 abstentions, et 16 pour.

Lors de ces débats parfois un peu houleux le VPE pourtant rattaché à l’équipe présidentielle ne possédait lui non plus aucune information. Opacité ? Mise au ban ? Condescendance envers les élus étudiants ? Personne ne sait, mais l’avantage avec la lui c’est qu’il ne se plaint pas. André Gorz parle lui d’une « société de valets ».

Tome II : Bis repetita (ou scénario raté – deuxième)

  Là encore, nous allons devoir statuer sur la « Stratégie et le plan d’action de la Mission d’Appui à la Pédagogie et à l’Innovation » (MAPI) et cela bien évidemment sans document. Je reconnais le premier que ce cas est un peu différent car la MAPI est connue des membres de l’Assemblée car leur a été présenté en juin, mais le problème est une fois encore le même. Si nous voulons que la CFVU soit un véritable lieu d’échanges, de débats et démocratie, ces membres doivent posséder des informations et des supports en amont. Il est tard, les échanges rapides, nous allons donc voter. 

  Résultat : 4 contre (pour la forme de cette CFVU), 6 abstentions, 13 pour. On constate que l’heure tardive fait perdre des représentants.

TOME III : La sécurisation juridique des stages

  Ce point est un point d’information qui finira par être très intéressant, même si nous ne possédons point de document en amont. Nous avions déjà été informés de cette sécurisation juridique des stages en juin, mais nous avons cette fois-ci plus d’informations. Il y a au sein de l’Ubx, 11000 stages en formation initiale dont 5500 en DSPEG. Le porteur de projet est en train de réaliser un guide juridique qui est pour l’instant de 140 pages mais évoluant chaque semaine. Depuis une loi du 12 juillet 2014, le stage « est obligatoirement réalisé en vue d’obtenir un diplôme ou une certification », et ni les doctorants, ni les étudiants en D.U ne peuvent en réaliser. La gratification est obligatoire à partir de 8 semaines de stages et s’élèvera à 523€ à partir du 1er septembre 2015. Les débats mettent en avant que les stages optionnels sont très compromis pour le futur, et le suzerain considère que c’est une « loi à contre-courant ». La dernière représentante inter’assos dénonce le fait que l’université accepte de faire des conventions de stages illégales dans certaines formations. La présidence est consternée. En effet, il s’avèrerait que notamment en psycho, les conventions de stage soient illégales dans la mesure où celles-ci actent la non-gratification des étudiants. Consternant.

Critique d’un scénario déroutant :

  Outre ses activités d’enseignant-chercheur, le suzerain Ἀχιλλεύς est aussi un scénariste de bande dessinée à ses heures perdues. Pour un tel auteur, nous trouvons navrant le scénario de cette CFVU où une majorité des membres de l’Assemblée dénonce le manque flagrant de démocratie et de respect de l’élu. Espérons le prochain tome plus réjouissant.

Il est 19h04, il est donc tant de clore ce chapitre.