lundi 8 décembre 2014

Compte rendu faculté d'économie gestion AES


Compte rendu d'un nouveau conseil de faculté puisque sur le principe nous avons renommé l'Unité de Formation ainsi. Le titre de doyen pour renommer également le directeur a été entériné sur une proposition qui tenait à cœur à M. Poulon. Tous ces titres nous renvoient à une époque révolue de « grandeur » de l'université... La faculté aujourd'hui c'est 4 500 étudiants en éco-gestion AES, un taux d'encadrement très faible puisque 19 ETP (équivalent temps plein), 141 statutaires permanents et ATER, 4 contrat LRU et 252 vacataires, 800 étudiants en première année d'éco-gestion et 700 en AES. Au total c'est 58 années d'études à gérer en même temps, ce qui pose le problème du taux d'encadrement, des locaux, des moyens. M. Blancheton a, dans ce contexte budgétaire délétère, une solution avec le développement d'un modèle d'auto-financement. C'est 32 000 euros de dotation de l'Université en moins pour le budget 2015, budget sur lequel nous n'avons pas vraiment de mots à dire puisque celui-ci aurait été préparé déjà depuis juillet... Pourquoi nous faire venir alors ? A ce titre une anecdote fort sympathique la reprographie émet des factures d'impressions que la faculté eco-gestion AES doit désormais payer. Elle le fait, mais à budget constant. En conséquence le budget des langues, 10 000 euros se voit débiter de 9 600 euros de frais d'impressions ce qui fait un budget de fonctionnement réduit à 400 euros. 

Pour améliorer nos conditions d'études de nouveaux préfabriqués remplaçant ceux à côté d'Aula Magna seront mis en services en septembre 2015, puis une optimisation des locaux en 2016 (on ne sait pas trop à quoi cela renvoie...) peut être un seul bureau pour 10 doctorants ? Et la création d'une Maison de l’Économie en 2017. On se réjouit des expériences d'autres universités qui ont créé une « School of Economics », sans définir à quoi sa correspond, on s'intéresse à l'idée de créer une marque en langue anglaise, par ce qu'après tout ça fait bien, non ? 

Sur un point plus factuel, M. Blancheton a été élu avec tout de même 5 abstentions sur 34 votants.
Sa liste de directeur adjoint a été approuvée à l'unanimité des 33 votants. Elle comprend : 1 administrateur général une délégation adjointe pour Périgueux et Agen : M. Cazals aura pour principale mission de créer une L3 AES à Agen et à Périgueux tout en trouvant un moyen de fixer les étudiants dans ces antennes qui disposent de locaux de meilleurs qualités. 1 chargé de la formation continue Olivier Brandouy de l'IAE de Paris et 1 chargé à la qualité pédagogique M.Combarnous.

M.Gachet a été nommé Directeur d'AES avec 30 oui, 1 non et 2 blancs.

Le Budget a été adopté avec 5 abstentions, un changement mineur d'une plaquette de formation permettant une meilleur rémunération des heures effectuées a été approuvé, ainsi que le renouvellement de la convention avec le rectorat de Bordeaux et la dépense d'un peu plus de 800 euros en logiciel comptable et d'économétrie pour la Bordeaux junior entreprise. 

Enfin, nous avons décidé sans pour autant savoir si nous avions le pouvoir de le faire d’attribuer une carte cadeaux de 100 euros à la FNAC (le choix de l'enseigne a été réalisé sans aucune transparence : pas d'appel d'offre, choisi uniquement, par ce que faisant parti de la liste des fournisseurs réguliers de la Faculté) aux employés administratifs. Cette récompense de fin d'année ne m'a pas semblé pertinente et n’effacera pas les tensions dû aux gels et à la suppressions de postes et à l'augmentation de la charge de travail. Et elle ne devrait pas les dispenser de réfléchir à s'opposer aux votes des budgets en baissent qui ont conduit à de nombreux cas de burn-out chez les personnels administratifs ces dernières années.  

Appel national des doctorants, docteurs et chargés d'enseignement de l'Université de Bordeaux

Appel national des doctorants, docteurs et chargés d'enseignement de l'Université de Bordeaux

             Les annonces répétées ces dernières années par les gouvernements successifs de coupes budgétaires dans l’enseignement supérieur et de la recherche impactent directement les conditions de travail de l’ensemble du personnel des Universités, tout autant que les conditions de formation des étudiants. Tandis que les mesures visant à octroyer des facilités dans le domaine de la recherche aux plus grandes entreprises nationales se multiplient (sous la forme de crédits d’impôt), il est au contraire demandé aux Universités françaises d’accepter de faire un « effort » au prix de gels de postes, de non-reconduction de contrats, de compression budgétaire pour les unités de recherche ou bien encore de fermeture d’offres de formation.

            Tous les membres de la communauté universitaire sont concernés : les étudiants, les enseignants qu’ils soient titulaires ou non, les agents administratifs, et les doctorants. Les conséquences pratiques des politiques nationales adoptées sont désastreuses. Les étudiants se retrouvent à 40 dans des préfabriqués, les unités de recherche passent leur temps à essayer de trouver des financements, les doctorants sont de plus en plus soumis à des conditions de précarité aigüe, et les personnels administratifs sont exposés à une augmentation sans précédent de maladies professionnelles.

            Or, dans ce contexte, la fusion des universités, à Bordeaux comme ailleurs en France, a été l’occasion de « faire plus avec moins ». Loin de constituer une voix dissidente aux choix pris au niveau national, la présidence de l’Université de Bordeaux a au contraire reproduit avec assiduité le modèle de l’enseignement supérieur et de la recherche proposé, fondé sur l’individualisation des tâches et des projets, sur la « rationalisation » des offres de formation, et sur l’égalisation par le bas des conditions de travail. Si l’idée n’est pas de jeter le bébé avec l’eau du bain, force est de constater que l’Université de Bordeaux telle qu’elle est bâtie aujourd’hui ne parviendra à atteindre ses objectifs affichés d’ « excellence » et d’ « ouverture internationale » qu’au prix d’un mal-être durable au sein de ses propres structures.

            L’enjeu ne se limite pas à une rentabilité court-termiste de formation des cadres de demain en fonction des attentes de l’entreprise, mais concerne encore et surtout la place que l’on veut donner à l’Université et à la culture des citoyennes et citoyens de demain dans notre société.
  • Je suis étudiant, et nourris des inquiétudes quant à l’avenir de la formation qui me sera dispensée

  • Je suis doctorant et/ou chargé de travaux dirigés, et m’oppose aux conditions de plus en plus précaires dans lesquelles j’entreprends mes recherches

  • Je suis enseignant, et m’oppose aux nouvelles logiques de recherche dans l’Université française

  • Je suis agent administratif, et m’oppose aux conditions de travail de plus en plus difficiles qui me sont imposées

  • Je ne suis pas membre de l’Université, mais reste préoccupé-e par le sort de l’enseignement supérieur et de la recherche dans mon pays

J’exprime ma solidarité à la pétition engagée par les jeunes chercheurs de l’Université de Bordeaux. Le ministère de l’Enseignement supérieur et de la recherche français et la présidence de l’Université de Bordeaux doivent changer au plus vite le cap des mesures prises.

Signez la pétition sur : https://www.change.org/p/minist%C3%A8re-de-l-enseignement-sup%C3%A9rieur-et-de-la-recherche-pour-un-service-public-de-l-enseignement-sup%C3%A9rieur-et-de-la-recherche-de-qualit%C3%A9?recruiter=89975891&utm_source=share_petition&utm_medium=facebook&utm_campaign=autopublish&utm_term=des-lg-no_src-no_msg