samedi 7 février 2015

Conférence gesticulée, par OSB IV : "La recherche au service de l'humanité (la plus aisée)"


Conférence gesticulée, par OSB IV : "La recherche au service de l'humanité (la plus aisée)"

Nous avons un comportement légèrement schizophrène face à la science… D’un côté elle se cache derrière l’essentiel des innovations technologiques qui polluent la planète et créent une société de contrôle absolu, seule voie d’échappatoire pour nos soi-disant démocraties; d’un autre côté, 3 personnes sur 4 croient que c’est de la recherche scientifique que viendront les solutions aux grandes maladies, à la pollution, à la famine… La science, garantie du progrès ? Mais de quel progrès… ?

Maître de conférences en cours de démission à l’université de Bordeaux, ayant travaillé dans le domaine des micro et nanosystèmes, Benjamin Caillard est par ailleurs militant multi-récidiviste.
Sillonnons l’univers de la recherche, de la place que la politique y occupe – ou pas – et découvrons l’itinéraire d’un gars en colère qui a longtemps cherché à concilier sa profession et sa volonté d’enfant d’améliorer le bien-être de l’humanité en faisant du service public, le con.

mardi 17 février - 17h30 - amphi Lajugie

https://www.facebook.com/events/1068496019842933/

Projection "Ne vivons plus comme des esclaves"



Sud Université et OSB IV vous proposent la projection du film documentaire franco-grec de Yannis Youlountas, qui donne la parole à des opposants grecs à l'austérité. 

Synopsis : Venu des catacombes grecques de l’Europe, un murmure traverse le continent dévasté : « Ne vivons plus comme des esclaves » Sur les murs des villes et sur les rochers des campagnes, sur les panneaux publicitaires vides ou détournés, dans les journaux alternatifs et sur les radios rebelles, dans les lieux d’occupation et d’autogestion qui se multiplient, tel est le slogan que la résistance grecque diffuse, jour après jour, et nous invite à reprendre en chœur. Un grand bol d’air frais, d’enthousiasme et d’utopies en marche, venu de la mer Égée.

Jeudi 12 février - 18h - amphi Lajugie

https://www.facebook.com/events/404046559765245/

mardi 3 février 2015

CR Conseil UF droit 18 décembre

Désolé pour le retard chers camarades d’infortune. Entre les exams, les différentes commissions, et les fêtes de fin d’année, ce compte rendu est passé à la trappe. Cependant, le voici, le voilà. 


Partie I : Au menu aujourd'hui...

Un conseil lourd s’est tenu ce jour là. Avec comme objectif de déterminer les commissions qui composeront le Conseil d’unité de formation. En gros, une commission est une formation restreinte, qui sera amenée à réfléchir sur une mission en particulier (réforme licence, master, diplômes universitaires etc etc).

De nombreuses commissions vont donc être mises en place, avec pour charge de mettre en place ce que notre cher souverain de l’Université de Bordeaux a lui-même la charge de mettre en place : la casse du service public universitaire, avec notamment la réduction des offres de formations. Tout un programme.

Nos éminents collègues professeurs élus en conseil d’unité de formation ont la mine grave. En effet, chacun sait qu’il y a un risque potentiel à voir sa formation disparaître dans les méandres de la nouvelle offre de formation. Ils flippent, et ça se sent.

Un grand débat émerge quant la composition de ces commissions : en effet, Sieur Saint Pau souhaite des commissions à nombre réduit (6 personnes, tout au plus). Problème : tout le monde ne sera pas représenté de la même manière, et nos chers amis d’Inter’a…  ; Esprit ét…, enfin les jaunes, au nombre de 4 élus, souhaitent être partout.
Aussi, vos chers élus ont proposé des commissions plus larges, avec un ¼ de représentativité étudiante. En effet, ce sont les étudiants élus qui ont appris à nos chers professeurs qu’il était désormais possible de faire une licence de droit sans jamais avoir touché au droit du travail ou au droit pénal… Les avis des personnes qui sont sur le terrain semblent donc primordiaux.

Au final, après moult tractations, et l’appui de certains membres du conseil, nous obtenons gain de cause : les commissions seront plus ou moins larges, selon la charge de travail qui leur incombera. De plus, le Sieur Saint Pau acquiesce notre volonté de faire siéger en commission des personnes qui ne seront pas forcément membres du conseil, mais qui pourront apporter leur expertise et leur connaissance du terrain quand cela sera nécessaire.

Gros débat donc, puisque chacun y va de sa petite remarque. On notera le sieur Radé très en forme en cette matinée, demandant moins de commissions, puis une commission chargée de déterminer les commissions. Cette taquinerie sera de suite esquivée par l’argument “on manque de temps”.

On passe donc à la commission Master : et là, votre humble serviteur s’est fait coiffé au poteau. En effet, celle-ci restera restreinte, et nous ne siégeront pas dedans. Cependant, nous travaillons en “étroite collaboration” avec les étudiants qui y siègent pour ouvrir notre gueule, et éventuellement siéger en tant qu’invités. Un engagement tacite. Affaire à suivre.

Partie II : les suppressions de formation, c’est maintenant !

Un administratif de l’Université fait alors son entrée en conseil. Ce cher monsieur a eu la lourde tâche de nous expliquer en détail ce que l’on sait depuis très longtemps : il va falloir faire diminuer l’offre de formation. Et ce sera au conseil d’unité de formation de faire cela. Autant vous dire que ça rue dans les brancards.

On notera la petite remarque qui n’a pas laissé insensible Mme Badel : “On pourrait le faire nous-même”. Comprenez : si vous n’êtes pas foutus de détruire vos formations, les gros pontes de l’université le feront pour vous. Lourde ambiance donc. Au final, les spécialités de masters devront disparaître (Droit Public, privé, international, science politique, etc etc) et il n’en restera plus que 4, au sein desquelles existeront des “parcours”. Si l’idée initiale est de donner aux étudiants les possibilités de retarder au maximum son choix d’orientation, afin qu’il puisse prétendre à beaucoup plus de domaines de formation, cela risque de faire disparaître énormément de chose : les filières sciences politiques ? les masters pluridisciplinaires (notamment “Dynamiques Africaines”, que l’université essaye de tuer depuis des années) ? International ou Européen ? Histoire du droit ?

Partie III : et la licence dans tout ça ?

Commission licence. Lourd débat là encore. Le sieur Radé souhaite que l’on sépare en différents groupes de travail les 3 années de licence. Au final, la solution retenue est une commission globale, composée de 7 professeurs, de 4 élus étudiants, de Biatss et d’un doctorant. Pour plus de détail, on vous invite à lire le compte rendu des commissions licences (qui arrive, c’est promis !).

Partie IV : la politique de stage

Grande nouvelle : la Cour d’Appel nous annonce qu’elle souhaite accueillir massivement des stagiaires dans ses locaux ! On ne peut que s’en réjouir. Problème : les conventions de stages prennent énormément de retard. De plus, la formation se destinant au mieux à faire ces stages, l’IEJ, va devenir un diplôme universitaire (DU) ! Il va falloir jouer avec les différents règlements et lois pour en faire un DU qui puisse permettre les départs en stage… (en effet, un DU, selon sa durée, son volume horaire, ne peut pas permettre un stage). Affaire à suivre.

Partie V : questions diverses et avariées

On nous soumet au vote un DU “Collectivités Territoriales” avec comme modification l’ajout d’un stage. Votre serviteur s’insurge de la présence d’un stage dans la maquette de formation, ce qui va à l’encontre d’un arrêté. On lui rétorque qu’un arrêté plus récent vient modifier la donne. 4 votes contre donc, les corsaires de l’UNEF nous ont suivi.

Une demande de subvention est demandée par Mme Tournepiche pour le voyage d’étude des Master 2 Droit international à la Haye : 500 euros. Accordé. On me souffle dans l’oreillette qu’un des professeurs présent au cours du voyage souhaite ne pas faire comme ses collègues en logeant à l’enseigne “auberge de jeunesse”.

S’en suit une discussion surréaliste quant à une élève qatari qui distribua des fleurs au sein de l’université. On nous apprend alors que l’Université reçoit 1400 euros de la part du Qatar par élève qatari accueilli. Reconstruire l’université en accueillant des étudiants qataris, un beau concept.

Votre serviteur pose une question quant à la pertinence de l’appellation “Doyen”. En effet, la nouvelle mouture des instances universitaires ne fait pas apparaître cette dénomination hautement honorifique. Pourquoi ne pas parler d’un “directeur d’Unité de Formation” ?
L’assemblée s’offusque, et l’on nous explique que c’est par un soucis de tradition et de visibilité (nationale, internationale et devant les professions judiciaires) que le titre perdure. Mouais.

Pour le reste des commissions, qui étaient pourtant à l’ordre du jour, c’est reporté à une prochaine fois. C’est qu’on commence à avoir faim ! L’Unef pose une dernière question (ma foi pertinente) quant à l’internationalisation de nos cursus et la place des enseignements de langue. On verra ça une prochaine fois.

Epilogue : quoi de neuf, docteur ?

Monsieur Hourquebie, en sa qualité de directeur de l’Ecole doctorale de Droit, est venu nous faire part d’un élément assez inquiétant. En effet, suite à la fusion des universités, dans un soucis d’unification, les différentes “mentions” pour les doctorats vont être supprimées (à partir du 1er Janvier 2015). En gros, pas de “honorable, honorable avec les félicitations du jury etc…”. Si cela peut satisfaire les sciences “dures”, pour les sciences molles, c’est un peu plus difficile. Hystérie générale au sein de l’assemblée, nos très chèrs pontes sont offusqués, et ne vont pas hésiter à faire une lettre commune ainsi qu’une lettre ouverte. Oulala, ça rigole plus.


Prochain Conseil d’unité de formation : le 5 février. Le compte rendu sera effectué en bonne et due forme, et cette fois c’est promis !