vendredi 17 avril 2015

Compte rendu Conseil de Faculté Droit et Science Politique – 2 avril 2015

L'ordre du jour était bien complet. Et ce fut un conseil riche en informations en tout genre qui a eu lieu en ce jour. Et vous vous en doutez, ce ne sont pas des informations des plus réjouissantes.


Acte I – De la campagne d'accréditation


Là dessus, pas grand-chose de nouveau si vous avez lu notre compte rendu de conseil de collège.
Cependant, quelques petites précisions propres à notre faculté de droit et science politique. On nous apprend qu'un projet de collaboration entre une filière « propriété intellectuelle » et le Labri (Laboratoire bordelais de recherche informatique) est dans les tuyaux. Si l'intention est louable, une telle ambition relève hélas de l'utopie, compte tenu des restrictions budgétaires et des fermetures à venir de filières. Mais bon, ne mettons pas la charrue avant les bœufs, on se congratule.

Les commissions Master et Licence ont cherché à dégager des principes généraux pour les nouvelles formations. Mais le doyen Saint Pau met en avant un élément plutôt important : on sait pas trop où l'on va niveau budget. On avance avec des grosses œillères, à tâtons, dans l'obscurité la plus totale, ce qui n'est pas pour plaire à la faculté de droit.

Un réflexion a été engagée quant au rythme de l'étudiant. Il a été estimé que l'étudiant lambda effectue 45 heures de travail PAR SEMAINE pour l'université (cours, travaux préparatoires, TD, recherches diverses…). Et les commissions ont considéré qu'il serait important de dégager du temps pour d'une part, préparer au mieux la professionnalisation des étudiants, mais aussi pour mettre en avant les activités culturelles, associatives, voire sportives au sein de l'université. Comment faire ? En optant pour une maquette avec 5 matières par semestre, et une unité complémentaire accolée, et ce dès le M1. Cette unité de « professionnalisation » semble partir sous de bonnes augures, puisque les partenaires professionnels et institutionnels de l'université sont prêts à s'investir pleinement dans ce projet : stages, travaux pratiques, histoire de la déontologie de la profession sont attendus. On ne peut que se réjouir. Une autre unité serait possible : internationalisation, avec des cours présentés par des professeurs étrangers. Une unité « préparation aux concours » est envisageable entre l'IEJ et la Prépa Montesquieu. Enfin, une unité « sport » permettrait de consolider la tête et les muscles.

Pour ce qui est des Master 2, on est parti pour s'inquiéter. Au delà de la suppression de la distinction « recherche » et « professionnel », on risque de se heurter à des différences en termes de volumes horaires entre les M2. Il a été décidé de se baser plus ou moins sur ce qui se faisait avant, à savoir au minimum 180h, ce qui était la moyenne des différents M2 avant la réforme. On me souffle dans l'oreillette que dorénavant, pour faire un stage conventionné, il faut intégrer une formation de 200h par an ! Les doctorants se retrouvent ainsi exclus de cette volonté de professionnalisation.

Se pose également la question des seuils d'étudiants pour les M2. Est-ce que l'on réfléchit par M2, par cours ? Il a été retenu que pour qu'un Master 2 puisse ouvrir, il faudra qu'il y ait 12 étudiants minimum à l'ouverture, et 15 si il est déjà préexistant. Cette idée du ratio se pose également à la candidature. Est-ce qu'un M2 avec seulement 20 dossiers déposés, mais des dossiers de qualité, se verra supprimé ? Silence dans la salle. La question se posera également pour les M1. 30 étudiants serait un minimum vital ? Doit on faire des seuils différents selon la section ? Que faire des M1 et M2 où les cours sont mutualisés ? Là encore, on ne sait pas encore sur quel pied danser niveau budgétaire ! Doit on compter ces cours en termes de coût par étudiant, ou bien répartir par part viriles ? On avance dans le brouillard complet, pour notre plus grand plaisir.

Pour ce qui est du projet soutenu par la commission licence, l'idée est de mettre en avant des parcours types. Ca sent le roussi. Il est passé où le principe de spécialisation progressive dont on nous rabâchait les oreilles au précédent conseil ? Cette spécialisation se fera donc à partir de la L3, l'étudiant pouvant choisir entre 5 cursus : science politique, droit privé général, droit public général, judiciaire, européen/international, avec un 1 TD venant colorer le parcours. Se pose la question de la suffisance des 5 cours. Lorsque l'on fait remarquer les difficultés de choix de matières et de cohérence de parcours pour l'étudiant, le doyen Saint Pau souligne que si la maquette actuelle a échoué, c'est parce qu'elle était le reflet de l'absence de consensus au sein du corps enseignant lors de la précédente campagne d'accréditation. C'est la faute aux anciens, allons de l'avant !


Acte II – Les stages, ou la professionnalisation, mais pas pour tout le monde


Le responsable « stages » de l'université de Bordeaux est venu nous exposer la nouvelle législation en vigueur depuis juin 2014. Il est demandé à ce que ces stages se fassent dans le cadre de la formation, avec une formation de 200 h à l'année. Or, cela exclu de facto les doctorants, mais pourrait également exclure les étudiants en licence ou M1 qui souhaitent faire un stage « volontaire », c'est à dire non explicitement prévu dans la maquette d'enseignement. Ces stages non obligatoires sont une particularité de notre collège. Ca rue dans les brancards.

Il nous est également expliqué que dorénavant, le calendrier universitaire dure du 1er septembre au 31 août. Problème : les formations les plus professionnalisantes de notre faculté proposent des stages de 6 mois… se terminant en octobre voire novembre ! Ainsi la faculté de droit se trouve dans l'illégalité la plus totale. Le comble ! Il a été décidé qu'une exception sera faite pour cette année seulement. Joie intense qui nous envahit, nous voila soulagés… temporairement.

Le corps professoral est en émoi ! Le Sieur Plazy, d'habitude si placide, sort de ses gonds, annonçant que si l'on continuait de mettre des bâtons dans les roues des formations à fort taux de professionnalisation, il démissionnerait ! Ainsi, le Doyen propose une motion à l'encontre du calendrier universitaire, portant atteinte à nos privilèges. Motion adoptée à l'unanimité. La faculté de droit devient le petit village gaulois.

Pour la question des stages optionnels, il est proposé de mettre en place de façon provisoire une UE libre, permettant ainsi d'inscrire sur la maquette la « possibilité » de faire un stage.


Acte III – La clinique du droit


Nous est présenté le bilan de la clinique du droit, extrêmement positif pour les étudiants, mais aussi ses « clients ». Tant est si bien que de nombreux professeurs vont se prêter au jeu et intégrer la possibilité de la rejoindre dans leurs M2. Si l'intention est louable, (192 étudiants bénéficieront du dispositif) se pose la question des tunes. On passerait de 2 enseignants à 9 enseignants, à rémunérer en heures complémentaires… Soit 90 heures supplémentaires. A priori, cela serait financé à hauteur de 10h par la faculté, et 10 h par le Forum Montesquieu.

Les heures seront complémentaires si jamais elles apparaissent au sein des maquettes de formation. Cependant, qui dit présence dans la maquette dit possibilité d'évaluer le travail. Or, comme il est difficile de noter, il sera laissé libre choix quant à l'évaluation ou non. On espère donc vivement que ces heures complémentaires si coûteuses seront bien utiles aux étudiants, et ne serviront pas à payer des mojitos en bord de plage.


Acte IV – Des modalités d'examen


Les mentions seront dorénavant calculées à partir du moment où l'on intègre le cursus « Droit ». La question se posait pour les étudiants ayant d'excellentes moyennes en sortant de prépa, mais se tapant un 10 en L3. Ces derniers se voyaient calculer leur mention sur seulement leur 3ème année. Pas mal n'est-ce pas ? On y remédie donc sans trop de chichis.

Pour les Masters complémentaires (faire un deuxième master 1), il est désormais retenu qu'il sera possible de conserver une note de TD + examen final ainsi que deux matières optionnelles, les TD de langues comptant comme matière optionnelle. C'est que du bon !


Acte V – Y'a plus personne en conseil


Nous approchons gentiment de la fin du conseil, et la salle des actes semble se vider. Les questions de calendrier universitaire et les subventions attribuées par la faculté semblent ne pas intéresser grand monde, mis à part vos chers élus étudiants. Le Sieur Grellois, après une bonne sieste de 3 heures lors des premiers points du Conseil, nous vend alors les bienfaits de la Biélorussie. Nous n'en sommes que fort aise.

Pour ce qui est des subventions, il est rappelé que la limite maximale est fixée à 500 euros par projet, et nécessite un lien avec la formation, sauf exception (certains colloques où les étudiants sont fortement impliqués par exemple). La transparence est désormais de mise dans la pratique de la distribution des sousous, tient à préciser le Sieur Doyen, s'inscrivant ainsi en rupture avec les pratiques précédentes. Applaudissons une telle démarche.


Au bout de 5h30 sans pause, c'est la quille.




mercredi 15 avril 2015

Conseil Unité de Formation - 5 février 2015

Acte I - nomenclature des masters et licence


Vous n'êtes pas sans savoir que prochainement, l'organisation de notre offre de formation va être chamboulée. En effet, la division des différentes formations existantes se fera en domaine, mention et parcours. Le parcours sera précisé sur le diplôme. Exemple : Master 2 Droit – Mention Droit public – Parcours Droit public fondamental.
Vote à l’unanimité des mentions générales, le vote du contenu de chaque mention sera faite au mois de juin après le travail des commissions et différents groupes de travail. On ne peut que se féliciter de voir que l'offre de formation ne va pas être réduite en termes de parcours… pour l'instant. En effet, est créée une mention spécifique Histoire du droit. Nous proposons alors de travailler de façon à ce qu'elle contienne des parcours pluridisciplinaires, en partenariat avec l'UF d'Anthropologie, ainsi qu'avec Bordeaux Montaigne (des partenariats existent déjà dans d'autres formations), sans pour autant dénaturer l'aspect juridique d'une formation d'historien du droit. Nous émettons également l'idée que des enseignements de telle nature soient proposés dès la licence (peut-être même la création de bi-licences Droit/Histoire… soyons fous !).  Messieurs Gallinato et St Pau approuvent sur le principe.

Acte II - sur les régimes de subvention


Le Conseil de Faculté (ancien UFR) pouvait, dans le cadre de certaines demande, fournir des subventions, généralement à des associations de Master voulant organiser des colloques, ou bien à un centre de recherche… Mais bon, vu que l'on se situe dans un conseil de formation seulement maintenant… la question se pose !
Le Sieur St Pau estime à 15 000 € le budget du Conseil UF. Il propose donc que nous acceptions seulement les demandes de financements en rapport avec la formation, et seulement si ce projet est cofinancé (si une demande de subvention est faite ailleurs grosso modo). L'idée de mettre en place un seuil de subvention par projet est émise… Affaire à suivre !

On en apprend des vertes et des pas mures sur le fonctionnement budgétaire de notre université. En effet, dans une logique « néo-libérale » (selon les mots du Sieur St Pau), chaque élément de l'université doit, lorsqu'il veut demander un service (impression, reprographie…) faire une demande au service… demande imputée dans son budget ! En gros, chaque labo, centre de recherche, professeur, service, se retrouve « client » des services de la fac… Aaaah, la fusion !      

Le Sieur St Pau en profite pour exprimer son mécontentement vis à vis du fonctionnement budgétaire passé de l'Unité de formation. Pour lui, fini les petites journées d'études où l'on se goinfrait de petits fours. Ce n'est pas plus mal… sauf quand on se rend compte que pour la journée des Masters Recherche (pas une petite journée d'étude donc), le Sieur St Pau préférera organiser un repas avec seulement les enseignants le midi, et réserver un « gouter » pour les étudiants. Loin de moi l'idée de vouloir manger au frais de la princesse, mais quand on voit que ce sont les étudiants qui sont à la source du contenu de cette journée…

Des projets et demandes de financements nous arrivent alors de part et d'autres… Certains sortent de nulle part, cachés au fond d'une pile de documents administratifs… Ces projets étaient sensés être soumis au vote. Or, ils ne nous ont pas été fourni en avance pour pouvoir les étudier. Devant le tollé général qui agite l'éminent conseil d'unité de formation, le Sieur St Pau estime qu'il suffit. Et que les demandes de financement seront étudiées au prochain conseil, de façon à ce que tous les membres puissent les étudier en amont.

Acte III - vers une nouvelle politique pédagogique ?


Haaaa, vaste sujet que la façon dont on enseigne la matière juridique ! D’une classe de 30 élèves en terminale à un amphithéâtre de 800, le choc est rude, d’autant plus que les cours sont dispensés par un corps professoral aux méthodes vieillissantes. A l’ère du tout numérique, il est temps de s’y mettre les mecs !
C’est dans cette optique qu’est intervenue Pauline Jourdan : rien de mieux qu’une assemblée de professeurs pour faire la promotion d’une pédagogie plus adaptée à notre temps. Des tas d’outils numériques sont mis en place par l’Université afin de diversifier et d’innover la façon d’enseigner. Le hic ? Les profs ne sont pas formés pour enseigner autrement que le fessier sur une chaise en lisant leur polycopié. Avec un peu de chance, on tombera sur un bon orateur qui prendra quelques risques en faisant un schéma au tableau et en faisant de grands gestes, mais c’est bien le maximum.

Malgré l’importance de la question, la fin du Conseil approche à grand pas, c’est donc dans la précipitation et le manque d’intérêt général du corps professoral que la chère Pauline nous a présenté ses boîtiers électroniques. Eh oui, il se fait tard et après les batailles budgétaires, les techniques pédagogiques passent à la trappe, et puis … Qu’est-ce qu’on a faim ! En effet, le tiers du conseil avait déjà quitté les lieux pour rejoindre sûrement le restau le plus proche. Eh oui, ce Conseil a tendance à vouloir tout faire à l’envers : avant de reconstituer les maquettes des licences et des masters, ne serait-il pas intéressant de remettre en question les méthodes d’enseignement, qu’en pensez-vous mon cher Watson ?

Que faire alors ? Il faut que les profs utilisent Moodle ! Plateforme pédagogique permettant le partage de fichiers en ligne, cela permet aux étudiants d’accéder aux plans des cours, aux plaquettes de TD, à des documents annexes et aux éventuels cours.  L’objectif n’est pas de vider les amphis, mais de faciliter l’accès des moyens pédagogiques utilisés.

Cependant, le problème va plus loin ! Au-delà de la mise à disposition aux étudiants de moyens numériques, il apparait indispensable que le corps professoral se remette au goût du jour quant à la façon  dont il enseigne leur matière en amphithéâtre ; tradition récupérée par les chargés de TD faisant de leurs séances des cours approfondis au lieu d’un véritable échange entre étudiants. Pauline Jourdan nous montre alors un boitier – sensiblement identique à celui que vous avez dû utiliser pour passer votre examen du Code de la route – servant à répondre à d’éventuelles questions posées par l’enseignant, les réponses s’affichant sur un écran. Cette méthode pourrait notamment servir à interagir avec un amphithéâtre dont la communication semble difficile du fait de sa surpopulation.

Dans tous les cas les solutions ne manquent pas, il est temps de changer de siècle. A ce sujet, Laura Sautonie mentionne le problème que soulève le site monamphi.com. Ce dernier permet un partage de cours en ligne par les étudiants de leurs professeurs de toute la France. Or, au-delà de la problématique des droits d’auteur que cela pose, ce site a un but essentiellement marchand, et pas solidaire. En effet, les étudiants mettent leurs cours en ligne, espérant à la clé gagner des places de concerts, des bourses ou des cadeaux quelconques. Mais … D’où sort tout ce fric ? Monamphi.com se finance par la publicité et les divers partenariats qu’il a pu tisser, tout en faisant porter par ailleurs le chapeau juridiquement aux usagers du site : les étudiants.

Bien que l’appropriation des cours d’universitaires par des entreprises privées soit scandaleuse, le partage de cours en ligne est nécessaire. En effet, rappelons ici que l’OSB IV s’est battue et se battra toujours pour un libre accès aux cours, notamment pour les étudiants-salariés qui sont nettement défavorisés. Il ne faut pas voir là un risque de désaffectation des étudiants en amphithéâtre, mais cela permettrait par la même aux enseignants de revoir leurs techniques pédagogiques. En effet,  les points du cours suscitant réflexion pourraient être développés en CM avec l’utilisation du boîtier électronique ; alors que les éléments descriptifs au lieu d’être enseignés en CM pourraient être laissés à la libre disposition des étudiants dans le cours mis en ligne.


Bref, il est temps d’innover !

vendredi 10 avril 2015

Compte Rendu CFVU du 26 mars


Introduction :

Après les politesses, le suzerain  Ἀχιλλεύς déclare ouverte cette CFVU. Il informe l'assemblée que l'UBx s'est déclarée candidate sur deux projets portants sur l'innovation pédagogique : le premier est un projet européen et le second un partenariat avec Euskampus. Les réponses auront lieu en septembre. Une nouvelle pédagogie à l'UBx ? Nous verrons. Le suzerain  Ἀχιλλεύς annonce aussi que dans le cadre d'un appel à projet IDEX (initiatives d'excellence), les enseignants de l'UBx pourraient avoir droit à un semestre de déchargement d'enseignement s'ils s'engagent dans la construction d'un projet visant à rénover l'enseignement pédagogique. On va finir par croire à une révolution.

Partie I : Affaires générales

Le procès-verbal dans la dernière séance est voté à l'unanimité sans modification.

Nous passons ensuite à la présentation de nombreuses conventions internationales avec notamment une université du Liban, une de Montréal et surtout avec celle de Laval (Québec). Cette dernière est intéressante, car l'UBx vient de s'engager « plus fortement » avec celle-ci par le biais d'un jumelage. Il faut souligner que l'Université de Laval fait actuellement face à de grosses mobilisations étudiantes contre la rigueur budgétaire. Dans le cadre de cet espoir, l'importation de la lutte estudiantine, nous votons ainsi que le reste de l'assemblée en faveur de ces conventions. Unanimité.

Partie II : « le non-respect des règles » adage de l'UBx


Il est présenté à notre chère commission la « maquette » de la formation en orthophonie. On nous expose que cette formation a été « retoquée » par le Cneser (l'autorité suprême de l'enseignement supérieur) l'an dernier car pas totalement aboutie et c'est peu dire. Au fil des débats, nous apprenons qu'une dérogation a été obtenue par l'UBx cette année pour que la formation ait lieu, mais il faut se mettre en règle pour l'an prochain, sinon c'est la fermeture de la formation. Mais ce que nous découvrons c'est que le projet qui nous est présenté est le fruit d'un travail étudiant. En effet, cette formation n'a pas à l'heure actuelle de responsable de formation, et ce sont donc les étudiants (grâce à la dérogation) qui ont construit la plaquette (pédagogique, mais aussi financière) à la place de l'administration, et cela sur leur temps personnel. Il y a comme un loup.
La présentation continuant, nos découvertes aussi. Le budget prévisionnel de cette formation est en déficit sur du long terme, cette partie budgétaire sera donc enlevée lors de la présentation au Cneser (pour éviter de faire peur) ; mais encore mieux, faute de temps nous apprenons que cette « plaquette » n'est passé ni devant l'UFR (la faculté) concerné, ni devant le Collège. Bien que favorable à cette formation, les dérives de l'administration et le manque de respect de règles essentielles du fonctionnement démocratique interne à l'Université, je préfère m'abstenir. Le reste de l'assemblée vote pour. On pourrait légitimement se demander si l'UBx ne devrait pas rémunérer les étudiants grâce à qui cette formation va être possible.

Autre projet, autre problème : le « DU outils pour entreprendre / Diplôme Etudiant Entrepreneur ». Après une présentation de ce DU (diplôme universitaire, qui a la valeur que l'on lui donne) porté par l'IUT, le suzerain  Ἀχιλλεύς nous explique que ce DU a été approuvé par l'IUT en novembre, mais qu'il avait voulu l'étendre à d'autres étudiants dans le cadre d'une « vocation transverse » ce qui explique que nous devons nous prononcer dessus. Là encore, les débats font apparaître certains problèmes. Madame Valero, membre de la CFVU, annonce qu'après une visite sur le site de l'IUT, elle a découvert que la formation a débuté le samedi 7 mars, remettant ainsi en cause notre décision qui n'aura visiblement aucune importance, puisque nous votons sur un projet déjà existant. Super. On notera aussi que dans les recettes apparaissent un financement sur deux ans de la part de la COMUEA (l'ensemble des structures de l'enseignement supérieure en Aquitaine), ce qui est rigolo c'est que l'argument autofinancement du DU ne tient plus, car dans la réalité, il s'agit en fait d'un financement de l'université. En effet, un peu comme dans le cadre de l'Union Européenne, l'Université finance la COMUEA qui, elle, reverse à des projets. Malgré tout cela, la majorité l'emporte.

Après tout cela, le suzerain  Ἀχιλλεύς nous présente les travaux relatifs à l’accréditation de la formation dont notamment le mode d'évaluation. Unanimité là encore. En guise de conclusion de cette CFVU, un point sur les emplois étudiants de l'UBx nous est fait ainsi qu'une présentation des services inter-établissements comme le SUAPS ou l'Espace Santé.

Partie III et conclusion : l'attente d'une réponse


Le moment fatidique des questions diverses arrivant, j'en profite pour demander à partir de quand le nouveau règlement du FSDIE sera applicable car je me suis aperçu que lors du FSDIE du 2 avril la « fédé aliénor » déposait notamment un week-end de formation (dorénavant plus éligible) pour la coquette somme de 4000€. Madame Rascle me répond qu'il va l'être sous peu, mais que dans tous les cas, il serait délicat d'aller contre le nouveau règlement intérieur. J'apprendrais plus tard de la part d'un émissaire OSBIVien en FSDIE que le projet sera refusé. Réjouissance.

Ensuite, je questionne la présidence sur le fait que nous, OSB IV, trouvons regrettable le fait que notre lettre ouverte suite aux attaques de notre local soit restée sans réponse, alors que nous avions fait le choix d'une réponse interne plutôt que de l'étaler dans la presse (dorénavant nous savons à quoi nous en tenir). Le suzerain  Ἀχιλλεύς me dit que dans ces cas-là il faut plutôt faire une lettre recommandée et non un mail, dommage à l'ère du numérique ( https://www.youtube.com/watch?v=VIP_UoEHwkI ). Néanmoins, madame Puard indique que cette lettre ouverte aura droit à une réponse écrite de la part de la présidence et ne restera pas une lettre morte, car ces événements sont relativement importants, et problématiques.

Nous noterons que lors de cette CFVU, les bancs de l'assemblée était peu fournis et que notre Seigneur à tous, Monseigneur Manu 1er, roi des serfs de l'université de Bordeaux, lui aussi absent.

Compte Rendu Collège DSPEG – 10 mars 2015

        Nous voilà de retour pour un nouveau conseil de collège DSPEG (Droit, Science Politique, Eco-Gestion), l'organe décisionnel correspondant à feu Bordeaux 4. Après 2 mois sans conseil, nous sommes fringants et nous réjouissons de retrouver cette joyeuse et loquace assemblée. C'est parti pour une nouvelle séance où nous n’allons pas nous ennuyer (du moins pas totalement !).

Comme d’habitude, la séance commence avec l’adoption du PV du précédent conseil. Pas de vague, PV adopté.
            Après une (longue...) présentation d'une enquête réalisée en 2013 sur l'insertion professionnelle des diplômés de 2011, nous passons aux choses sérieuses : la campagne d'accréditation et l'offre de formation.

Acte I : campagne d’accréditation et offre de formation

            Rappelons que l'offre de formation n'est ni plus ni moins l'ensemble des parcours, filières, masters proposés par l'Université aux étudiants. Problème, une offre de formation est l'une des potentielles variables pour réaliser des économies et rentrer dans le budget – misérable – accordé au collège DSPEG. En clair, une diminution de l'offre de formation se traduit par des suppressions de masters ou de filières, ou par la fusion de masters recherche avec des masters pro. C'est l'occasion pour nous de poser une question sur une enquête chiffrée qui nous a été communiquée de manière informelle. Cette enquête, réalisée par Mr Maveyraud, directeur adjoint aux moyens, nous livre des perspectives pour le moins inquiétantes, si ce n'est catastrophiques, quant à l'évolution de l'offre de formation d'ici à 2016. Il serait en effet envisagé une baisse de l'offre de formation de l'ordre de quasi 40% en éco-gestion et 10% en droit.
            Un tel scénario nous paraît désastreux car synonyme d'instabilité totale dans le projet d'orientation des étudiants. Exemple : Louise, conseillée par Michel, s'inscrit à la fac pour réaliser un master de droit public bien particulier ; Louise commence donc sa licence et apprend au bout de sa deuxième année que, dommage !, le master dont elle rêvait n'existe finalement plus ; pourquoi ? « Il faut faire des économies ! ». Catastrophique, car également synonyme d'un appauvrissement intellectuel considérable pour l'Université. Il est facile d'imaginer quelles seront les cibles de ces suppressions : les parcours et masters les moins demandés, les moins fréquentés, mais dont la diversité contribue largement au développement d'une réflexion riche et interdisciplinaire au sein de l'Université.

            Face à de telles perspectives, nous exprimons notre inquiétude ; on nous répond que cette enquête et ces chiffres sont encore à améliorer, qu'ils ne sont pas définitifs. Mais Mr Grard, directeur du collège, nous confirme malgré tout que l'offre de formation actuelle ne permettra pas un bouclage du budget : « il va falloir faire des économies » assène-t-il inexorablement... avouant implicitement que l'offre de formation va en prendre un coup.
            Vigilance et détermination ! Des combats vont être à mener très prochainement pour défendre nos formations...  Affaire à suivre.

Acte II : calendrier d'admission et modification de maquettes

            Nous nous opposons à la création d'un diplôme universitaire (DU). OSB IV s'est toujours opposé à ce type de diplôme démesurément coûteux, qui ne sert finalement qu'à mettre les étudiants en concurrence, en leur soutirant des frais de scolarité élevés. Plus que jamais, nous défendons une université gratuite, libre et accessible.

Acte III : élection du nouveau directeur adjoint étudiant

Nous y voilà, nous passons à ce mystérieux point de l’ordre du jour : l’élection d’un directeur adjoint à la vie étudiante.

Pour la petite histoire, nous apprenons, la veille du conseil et par hasard, que Benoît Renou, directeur adjoint étudiant (DAE) membre de la corpo Esprit Étudiant (EE) particulièrement discret au cours de son mandat, a démissionné 10 jours plus tôt. Nous découvrons aussi que Mr Grard a appelé personnellement les élus UNEF et UNI pour aborder le sujet avec eux. Les élus OSBIV (deuxième force étudiante au sein du conseil, faut-il le rappeler...) n'ont pas eu ce privilège. Nous nous étonnons enfin qu'EE a profité de ses problèmes de communication pour proposer discrètement une candidate au poste désormais libre... Le DAE est nommé par le directeur, après présentation de ses projets de mandat et vote du conseil. La vacance du poste de DAE, qui selon les mots du directeur lui-même, n'a pas de couleur et doit représenter la totalité des élus étudiants présents au conseil, devrait en théorie être transmise dans les plus brefs délais à l'ensemble du conseil afin que les associations et syndicats aient le temps de préparer des candidatures.

C'est de ce vote d'investiture dont il s'agit aujourd'hui. Or au regard des conditions opaques de la démission de Benoît Renou, il nous paraît absolument malhonnête et inenvisageable qu'un tel vote puisse se dérouler à cette séance. D'emblée, nous posons une question à l'assemblée : « qui a formellement été informé de la démission de Mr Renou ? ». Aucune main se lève, et l'on sent l'ambiance comme se crisper... L'absurdité de la situation n'échappe à personne : un membre de la direction démissionne, et cette dernière n'en informe que les plantes vertes des bureaux. Un poste est à pourvoir pour les élus étudiants, et le directeur omet – ou prend soin d'oublier ? - d'en informer la deuxième force étudiante au sein du collège. Nous demandons donc, logiquement, le report de ce vote et une réunion entre élus étudiants et la direction avant le prochain conseil pour traiter de la question.
            Pour éteindre le début d'incendie, le gentil Benjamin Roudet (EE), le plus sérieusement du monde, s'excuse d'avoir « oublié de nous prévenir » (sic). Notre tout aussi tête en l'air directeur nous assure que, certes, il a appelé personnellement les autres élus étudiants, mais que ce sujet n'était pas le seul objet de son appel. Nous voilà rassurés !

            Il s'agit pourtant de ramener les élus OSBIV à la raison : tout de même, nommer à nouveau quelqu'un d'EE, c'est s'inscrire dans la continuité, du mandat précédent ! Rien de plus logique ! Au delà de la tentative à peine masquée de détourner totalement le débat, cet argument est pour le moins bancal. Pour parler de continuité, il aurait encore fallu dresser le bilan du prédécesseur... Bilan qui s'avère pour le moins proche du néant. C'est d'ailleurs un consensus autour de la table : Benoît Renou n'a rendu compte d'aucune avancée dans son travail et n'a montré aucune disponibilité durant son mandat. Nous faisons donc remarquer à la présidence qu'une rupture dans l'exercice de ce poste serait plus opportune qu'une soit disant « continuité »...
            Il est 17h30, le conseil s'éternise depuis 3h. On ne voit pas comment EE et la direction peuvent se sortir de cette situation pour le moins affligeante. Benjamin Roudet, qui commence à être moins gentil, perd son sang froid. Dans une sortie assez peu contrôlée, il sort de son chapeau une accusation inventée de toute pièce à l'encontre d'un de vos serviteurs osbiviens. Cette accusation pathétique et imaginaire réussit à transformer ce débat agité en dispute de cours de récré. Ridicule.

            L'élue UNEF intervient pour demander elle aussi le report de ce vote afin que soient envisagés tous les scénarios possibles de nomination. Carriérisme quand tu nous tiens... L'élu UNI abonde lui aussi en ce sens. EE et la direction n'ont plus le choix. Mr Grard tente de sonner la fin du conflit (qu'il a lui même créé par ses pratiques assez peu transparentes, lui faisons-nous remarquer) : « Je n'aime pas les situations non-pacifiées » affirme-t-il. On ne saurait deviner s'il est sérieux ou non. Le vote est finalement reporté et une réunion programmée pour rediscuter de cette nomination controversée.