Acte I - nomenclature des masters et licence
Vous n'êtes pas sans savoir que
prochainement, l'organisation de notre offre de formation va être chamboulée.
En effet, la division des différentes formations existantes se fera en domaine,
mention et parcours. Le parcours sera précisé sur le diplôme. Exemple :
Master 2 Droit – Mention Droit public – Parcours Droit public fondamental.
Vote à l’unanimité des mentions générales, le
vote du contenu de chaque mention sera faite au mois de juin après le travail
des commissions et différents groupes de travail. On ne peut que se féliciter
de voir que l'offre de formation ne va pas être réduite en termes de parcours…
pour l'instant. En effet, est créée une mention spécifique Histoire du droit.
Nous proposons alors de travailler de façon à ce qu'elle contienne des parcours
pluridisciplinaires, en partenariat avec l'UF d'Anthropologie, ainsi qu'avec
Bordeaux Montaigne (des partenariats existent déjà dans d'autres formations),
sans pour autant dénaturer l'aspect juridique d'une formation d'historien du
droit. Nous émettons également l'idée que des enseignements de telle nature
soient proposés dès la licence (peut-être même la création de bi-licences
Droit/Histoire… soyons fous !).
Messieurs Gallinato et St Pau approuvent sur le principe.
Acte II - sur les régimes de subvention
Le Conseil de Faculté (ancien UFR) pouvait,
dans le cadre de certaines demande, fournir des subventions, généralement à des
associations de Master voulant organiser des colloques, ou bien à un centre de
recherche… Mais bon, vu que l'on se situe dans un conseil de formation
seulement maintenant… la question se pose !
Le Sieur St Pau estime à 15 000 € le
budget du Conseil UF. Il propose donc que nous acceptions seulement les
demandes de financements en rapport avec la formation, et seulement si ce
projet est cofinancé (si une demande de subvention est faite ailleurs grosso
modo). L'idée de mettre en place un seuil de subvention par projet est émise…
Affaire à suivre !
On en apprend des vertes et des pas mures sur
le fonctionnement budgétaire de notre université. En effet, dans une logique
« néo-libérale » (selon les mots du Sieur St Pau), chaque élément de
l'université doit, lorsqu'il veut demander un service (impression,
reprographie…) faire une demande au service… demande imputée dans son
budget ! En gros, chaque labo, centre de recherche, professeur, service,
se retrouve « client » des services de la fac… Aaaah, la
fusion !
Le Sieur St Pau en
profite pour exprimer son mécontentement vis à vis du fonctionnement budgétaire
passé de l'Unité de formation. Pour lui, fini les petites journées d'études où
l'on se goinfrait de petits fours. Ce n'est pas plus mal… sauf quand on se rend
compte que pour la journée des Masters Recherche (pas une petite journée
d'étude donc), le Sieur St Pau préférera organiser un repas avec seulement les
enseignants le midi, et réserver un « gouter » pour les étudiants.
Loin de moi l'idée de vouloir manger au frais de la princesse, mais quand on
voit que ce sont les étudiants qui sont à la source du contenu de cette
journée…
Des projets et demandes de financements nous arrivent alors de part et d'autres… Certains sortent de nulle part, cachés au fond d'une pile de documents administratifs… Ces projets étaient sensés être soumis au vote. Or, ils ne nous ont pas été fourni en avance pour pouvoir les étudier. Devant le tollé général qui agite l'éminent conseil d'unité de formation, le Sieur St Pau estime qu'il suffit. Et que les demandes de financement seront étudiées au prochain conseil, de façon à ce que tous les membres puissent les étudier en amont.
Acte III - vers une nouvelle politique pédagogique ?
Haaaa, vaste sujet que la façon dont on
enseigne la matière juridique ! D’une classe de 30 élèves en terminale à
un amphithéâtre de 800, le choc est rude, d’autant plus que les cours sont
dispensés par un corps professoral aux méthodes vieillissantes. A l’ère du tout
numérique, il est temps de s’y mettre les mecs !
C’est dans cette optique qu’est intervenue
Pauline Jourdan : rien de mieux qu’une assemblée de professeurs pour faire
la promotion d’une pédagogie plus adaptée à notre temps. Des tas d’outils
numériques sont mis en place par l’Université afin de diversifier et d’innover
la façon d’enseigner. Le hic ? Les profs ne sont pas formés pour enseigner
autrement que le fessier sur une chaise en lisant leur polycopié. Avec un peu
de chance, on tombera sur un bon orateur qui prendra quelques risques en
faisant un schéma au tableau et en faisant de grands gestes, mais c’est bien le
maximum.
Malgré l’importance de la question, la fin du
Conseil approche à grand pas, c’est donc dans la précipitation et le manque
d’intérêt général du corps professoral que la chère Pauline nous a présenté ses
boîtiers électroniques. Eh oui, il se fait tard et après les batailles
budgétaires, les techniques pédagogiques passent à la trappe, et puis …
Qu’est-ce qu’on a faim ! En effet, le tiers du conseil avait déjà quitté
les lieux pour rejoindre sûrement le restau le plus proche. Eh oui, ce Conseil
a tendance à vouloir tout faire à l’envers : avant de reconstituer les
maquettes des licences et des masters, ne serait-il pas intéressant de remettre
en question les méthodes d’enseignement, qu’en pensez-vous mon cher
Watson ?
Que faire
alors ? Il faut que les profs utilisent Moodle ! Plateforme
pédagogique permettant le partage de fichiers en ligne, cela permet aux étudiants d’accéder aux plans des cours, aux
plaquettes de TD, à des documents annexes et aux éventuels cours. L’objectif n’est pas de vider les amphis,
mais de faciliter l’accès des moyens pédagogiques utilisés.
Cependant, le problème va plus loin !
Au-delà de la mise à disposition aux étudiants de moyens numériques, il
apparait indispensable que le corps professoral se remette au goût du jour
quant à la façon dont il enseigne leur
matière en amphithéâtre ; tradition récupérée par les chargés de TD
faisant de leurs séances des cours approfondis au lieu d’un véritable échange
entre étudiants. Pauline Jourdan nous montre alors un boitier – sensiblement
identique à celui que vous avez dû utiliser pour passer votre examen du Code de
la route – servant à répondre à d’éventuelles questions posées par
l’enseignant, les réponses s’affichant sur un écran. Cette méthode pourrait
notamment servir à interagir avec un amphithéâtre dont la communication semble
difficile du fait de sa surpopulation.
Dans tous les cas les solutions ne manquent
pas, il est temps de changer de siècle. A ce sujet, Laura Sautonie mentionne le
problème que soulève le site monamphi.com.
Ce dernier permet un partage de cours en ligne par les étudiants de leurs
professeurs de toute la France. Or, au-delà de la problématique des droits
d’auteur que cela pose, ce site a un but essentiellement marchand, et pas
solidaire. En effet, les étudiants mettent leurs cours en ligne, espérant à la
clé gagner des places de concerts, des bourses ou des cadeaux quelconques. Mais
… D’où sort tout ce fric ? Monamphi.com se finance par la publicité et les
divers partenariats qu’il a pu tisser, tout en faisant porter par ailleurs le
chapeau juridiquement aux usagers du site : les étudiants.
Bien que l’appropriation des cours
d’universitaires par des entreprises privées soit scandaleuse, le partage de
cours en ligne est nécessaire. En effet, rappelons ici que l’OSB IV s’est
battue et se battra toujours pour un libre accès aux cours, notamment pour les
étudiants-salariés qui sont nettement défavorisés. Il ne faut pas voir là un
risque de désaffectation des étudiants en amphithéâtre, mais cela permettrait
par la même aux enseignants de revoir leurs techniques pédagogiques. En
effet, les points du cours suscitant
réflexion pourraient être développés en CM avec l’utilisation du boîtier électronique ;
alors que les éléments descriptifs au lieu d’être enseignés en CM pourraient
être laissés à la libre disposition des étudiants dans le cours mis en ligne.
Bref, il est temps d’innover !