Cher Toi, lectrice, lecteur, j’espère que tu sauras
pardonner mon retard dans la rédaction de mes joyeux comptes-rendus, je prends
le rythme de l’administration. C’est une
blague.
Le premier :
Nous ferons vite sur le CFVU du
24 septembre car ma mémoire est confuse et ma concentration se portant bien
plus sur le « grand concert des Campulsations » qui se déroulera le
lendemain.
Nous pouvons néanmoins
remercier Madame Puard (une des chefs de
l’administration) qui fera un long topo sur notre concert du lendemain et
incitant la population universitaire à s’y rendre ; et nous retiendrons
les débats autour de l’offre de formation (2016-2020) et sa soutenabilité.
Passons les problèmes de micros, les problèmes de décomptes des voix et les désaccords internes à Inter’assos
(entre Fage et Pde) les faisant voter différemment…
En ce qui concerne l’offre de
formation et sa soutenabilité, nous noterons que la deuxième partie va être présenté par le
Sieur Lewis (V-P CA de notre honorable université). Il explique à l’assemblée
que le cadrage imposé par l’université est la baisse de 5% du volume horaire de
la formation initiale pour dégager une marge de manœuvre permettant de soutenir
les « objectifs stratégiques » (tel Napoléon).
Néanmoins, après un bref état des
lieux, le Sieur Lewis explique que la note de cadrage n’a pas été respectée par
l’ensemble des composantes et surtout qu’il y a une augmentation forte par
rapport à l’offre existante (plus de 20% heure équivalent TD). Il terminera par
dire que le « cadre budgétaire est un cadrage politique de l’offre de
formation ». Amen.
Nous retiendrons aussi la sortie
du suzerain Ἀχιλλεύς qui affirmera que « nous n’avons plus les moyens du
présentiel » et que cela « ne sert à rien, il faut évoluer ». Amen j’en redemande.
Pragmatisme, rigueur et défaitisme : les maîtres mots du CFVU du
24 septembre
Le second :
Avec un ordre du jour volumineux,
de longues heures s’annoncent devant nous. Réjouissance.
Le suzerain Ἀχιλλεύς lance le
conseil en expliquant les difficultés se posant au sein de l’ESPE fruit selon
lui de « problèmes pas des plus nobles ». Ça commence fort.
I)
Les
grandes masses : mais pas d’argent
Nous commençons le conseil par un
point non-présent à l’ordre du jour (aïe aïe caramba !), la présentation
des grandes masses pour 2016 (permettant la constitution du futur budget).
L’exposé est fait par le Sieur Lewis qui nous explique que les différentes
sorties médiatiques de la part du gouvernement sont du vent et que la situation
budgétaire n’évolue pas pour l’UBx.
Il nous explique qu’après
« deux années de correction forte » (plus de 100 emplois supprimés),
l’année 2016 ne verra pas de baisse de nouvelles suppressions de poste mais que
néanmoins la dotation des composantes va baisser de 3% pour l’allouer au pôle
PILPSE (Pôle Patrimoine, immobilier, logistique, prévention, sécurité) qui est
très en retard au sein de l’UBx. Voilà,
les beaux jours ne sont pas pour de suite.
Changeons de sujet. Nous fêtons
en ce conseil le retour des Procès-verbaux, normalement obligatoire… En effet,
nous allons voter celui de la séance précédente, miracle. J’ose tout de même
demander si nous allons avoir droit aux autres, on me dit « pas de suite,
pas de suite ». A vos ordres.
II)
Effectifs
2015/2016 : on est serré, non ?
Sans faire dans le détail des
débats, notons que l’UBX a décidé de ne
plus prendre part à la procédure complémentaire d’APB pour limiter le
nombre d’étudiants potentiels. Malgré cela, on note +28% d’inscrit en licence
d’informatique et en tout 2915 étudiants (6,6%) en plus à la même date par
rapport à l’an dernier ; ce choc démographique s’explique notamment par
l’arrivée dans le supérieur des enfants issus du baby-boom 1998-2000 et de
l’attractivité de la région.
Après avoir signalé les problèmes
particuliers du Collège DSPEG (amphis qui débordent, gestion administrative
complexe), madame Puard explique que c’est le Collège le plus en souffrance à
la « gestion la plus complexe » mais que néanmoins les
« problèmes sont repérés », mais pas encore soignés… Plus ça va, plus
on se dit que notre proposition de passer les cours à 01h30 est une formidable
idée (gloire à nous). Rebondissant sur des statistiques montrant que les DU ne
sont pas complets et donc pas rentables (ils sont « normalement »
autofinancés), le suzerain Ἀχιλλεύς cherche à m’expliquer que ma grille
d’analyse n’est pas la bonne et que cela dépend « du modèle de définition
du financement du DU, il ne doit pas plus être externe mais interne à l’offre
de formation ». Amen.
III)
Pot-pourri :
année de césure, évaluation enseignant par les étudiants, conventions
internationales, charte des examens, bilan du BAIP et service civique.
On ne va pas s’étendre sur tous
les sujets, les conventions internationales permettant les pauses clopes, que
la charte des examens procurant beaucoup de débat son vote a été reporté, que
les missions des futurs services civiques ne sont pas encore totalement
claires, retenons deux points.
Le premier : l’année de césure qui est
une version temporaire pour que des étudiants puissent en profiter pour le
second semestre, il faut bien comprendre que ce dispositif n’est que
transitoire (donc pas de valorisation par l’obtention d’ECTS, et pas de stage).
On note que l’année de césure par le biais d’une dispense d’assiduité aux TD laisse
la possibilité de bénéficier des bourses ; je demande alors qu’attend
l’université pour permettre aux étudiants-salariés de bénéficier des mêmes
conditions ? On me répond que ça y est, la phase de prise de conscience
est passée et que l’université va travailler dessus rapidement (avec notre
aide).
Le second : l’évaluation des
enseignements par les étudiants a mis en avant une grande réticence de la part
du corps professoral, peu enclin à être jugé par des étudiants. Et oui, nous ne
sommes rien chers étudiants, nous ne possédons leurs savoirs, nous ne valons
pas la peine d’être écoutés. Enfin,
passons.
IV)
Dernier
point : l’accueil des réfugiés par l’Université
Comme beaucoup d’institutions
publiques (la chance d’en avoir, il faut s’en souvenir), l’université va mettre
en place des procédures d’accueil des réfugiés avec un double objectif :
un accueil d’urgence et un accueil pérenne pour une intégration réussie. Cette
procédure va concerner les personnes en âge d’étudier mais aussi les
professeurs par exemple et va aussi
permettre de faire des bilans de santé aux réfugiés par le biais du pôle
santé. C’est une avancée intéressante,
notons-le.
Néanmoins, avec mon camarade de
Solidaires nous sommes déçus que cette procédure obéisse à des règles
nationales et soit dénuée des problèmes locaux. En effet, après avoir demandé
si les Sahraouis auront droit à cette procédure, la présidence nous répond que
l’université ne peut pas car la décision gouvernementale porte uniquement sur
les Irakiens, les Syriens, et les Erythréens. On peut alors –sans cynisme
aucun- trouver navrant que le gouvernement ne reconnaisse pas auprès de l’ONU
le conflit entre Sahraouis et le Maroc du fait de ses intérêts économiques sur
ces terres. A bon entendeur, salut.