mercredi 28 octobre 2015

CFVU DU 24 SEPTEMBRE ET DU 22 OCTOBRE : la fin est proche

Cher Toi, lectrice, lecteur, j’espère que tu sauras pardonner mon retard dans la rédaction de mes joyeux comptes-rendus, je prends le rythme de l’administration. C’est une blague.

Le premier :

Nous ferons vite sur le CFVU du 24 septembre car ma mémoire est confuse et ma concentration se portant bien plus sur le « grand concert des Campulsations » qui se déroulera le lendemain.

Nous pouvons néanmoins remercier  Madame Puard (une des chefs de l’administration) qui fera un long topo sur notre concert du lendemain et incitant la population universitaire à s’y rendre ; et nous retiendrons les débats autour de l’offre de formation (2016-2020) et sa soutenabilité. Passons les problèmes de micros, les problèmes de décomptes des voix  et les désaccords internes à Inter’assos (entre Fage et Pde) les faisant voter différemment…

En ce qui concerne l’offre de formation et sa soutenabilité, nous noterons  que la deuxième partie va être présenté par le Sieur Lewis (V-P CA de notre honorable université). Il explique à l’assemblée que le cadrage imposé par l’université est la baisse de 5% du volume horaire de la formation initiale pour dégager une marge de manœuvre permettant de soutenir les « objectifs stratégiques » (tel Napoléon).

Néanmoins, après un bref état des lieux, le Sieur Lewis explique que la note de cadrage n’a pas été respectée par l’ensemble des composantes et surtout qu’il y a une augmentation forte par rapport à l’offre existante (plus de 20% heure équivalent TD). Il terminera par dire que le « cadre budgétaire est un cadrage politique de l’offre de formation ». Amen.

Nous retiendrons aussi la sortie du suzerain Ἀχιλλεύς qui affirmera que « nous n’avons plus les moyens du présentiel » et que cela « ne sert à rien, il faut évoluer ». Amen j’en redemande.

Pragmatisme, rigueur et défaitisme : les maîtres mots du CFVU du 24 septembre

Le second :

Avec un ordre du jour volumineux, de longues heures s’annoncent devant nous. Réjouissance.
Le suzerain Ἀχιλλεύς lance le conseil en expliquant les difficultés se posant au sein de l’ESPE fruit selon lui de « problèmes pas des plus nobles ». Ça commence fort.

I)                    Les grandes masses : mais pas d’argent

Nous commençons le conseil par un point non-présent à l’ordre du jour (aïe aïe caramba !), la présentation des grandes masses pour 2016 (permettant la constitution du futur budget). L’exposé est fait par le Sieur Lewis qui nous explique que les différentes sorties médiatiques de la part du gouvernement sont du vent et que la situation budgétaire n’évolue pas pour l’UBx.

Il nous explique qu’après « deux années de correction forte » (plus de 100 emplois supprimés), l’année 2016 ne verra pas de baisse de nouvelles suppressions de poste mais que néanmoins la dotation des composantes va baisser de 3% pour l’allouer au pôle PILPSE (Pôle Patrimoine, immobilier, logistique, prévention, sécurité) qui est très en retard au sein de l’UBx. Voilà, les beaux jours ne sont pas pour de suite.

Changeons de sujet. Nous fêtons en ce conseil le retour des Procès-verbaux, normalement obligatoire… En effet, nous allons voter celui de la séance précédente, miracle. J’ose tout de même demander si nous allons avoir droit aux autres, on me dit « pas de suite, pas de suite ». A vos ordres.

II)                  Effectifs 2015/2016 : on est serré, non ?

Sans faire dans le détail des débats, notons que l’UBX a décidé de ne plus prendre part à la procédure complémentaire d’APB pour limiter le nombre d’étudiants potentiels. Malgré cela, on note +28% d’inscrit en licence d’informatique et en tout 2915 étudiants (6,6%) en plus à la même date par rapport à l’an dernier ; ce choc démographique s’explique notamment par l’arrivée dans le supérieur des enfants issus du baby-boom 1998-2000 et de l’attractivité de la région.

Après avoir signalé les problèmes particuliers du Collège DSPEG (amphis qui débordent, gestion administrative complexe), madame Puard explique que c’est le Collège le plus en souffrance à la « gestion la plus complexe » mais que néanmoins les « problèmes sont repérés », mais pas encore soignés… Plus ça va, plus on se dit que notre proposition de passer les cours à 01h30 est une formidable idée (gloire à nous). Rebondissant sur des statistiques montrant que les DU ne sont pas complets et donc pas rentables (ils sont « normalement » autofinancés), le suzerain Ἀχιλλεύς cherche à m’expliquer que ma grille d’analyse n’est pas la bonne et que cela dépend « du modèle de définition du financement du DU, il ne doit pas plus être externe mais interne à l’offre de formation ». Amen.

III)                Pot-pourri : année de césure, évaluation enseignant par les étudiants, conventions internationales, charte des examens, bilan du BAIP et service civique.

On ne va pas s’étendre sur tous les sujets, les conventions internationales permettant les pauses clopes, que la charte des examens procurant beaucoup de débat son vote a été reporté, que les missions des futurs services civiques ne sont pas encore totalement claires, retenons deux points.

 Le premier : l’année de césure qui est une version temporaire pour que des étudiants puissent en profiter pour le second semestre, il faut bien comprendre que ce dispositif n’est que transitoire (donc pas de valorisation par l’obtention d’ECTS, et pas de stage). On note que l’année de césure par le biais d’une dispense d’assiduité aux TD laisse la possibilité de bénéficier des bourses ; je demande alors qu’attend l’université pour permettre aux étudiants-salariés de bénéficier des mêmes conditions ? On me répond que ça y est, la phase de prise de conscience est passée et que l’université va travailler dessus rapidement (avec notre aide).

 Le second : l’évaluation des enseignements par les étudiants a mis en avant une grande réticence de la part du corps professoral, peu enclin à être jugé par des étudiants. Et oui, nous ne sommes rien chers étudiants, nous ne possédons leurs savoirs, nous ne valons pas la peine d’être écoutés. Enfin, passons.

IV)               Dernier point : l’accueil des réfugiés par l’Université

Comme beaucoup d’institutions publiques (la chance d’en avoir, il faut s’en souvenir), l’université va mettre en place des procédures d’accueil des réfugiés avec un double objectif : un accueil d’urgence et un accueil pérenne pour une intégration réussie. Cette procédure va concerner les personnes en âge d’étudier mais aussi les professeurs par exemple et va aussi  permettre de faire des bilans de santé aux réfugiés par le biais du pôle santé. C’est une avancée intéressante, notons-le.

Néanmoins, avec mon camarade de Solidaires nous sommes déçus que cette procédure obéisse à des règles nationales et soit dénuée des problèmes locaux. En effet, après avoir demandé si les Sahraouis auront droit à cette procédure, la présidence nous répond que l’université ne peut pas car la décision gouvernementale porte uniquement sur les Irakiens, les Syriens, et les Erythréens. On peut alors –sans cynisme aucun- trouver navrant que le gouvernement ne reconnaisse pas auprès de l’ONU le conflit entre Sahraouis et le Maroc du fait de ses intérêts économiques sur ces terres. A bon entendeur, salut.

Pour conclure et cela parce qu’il faut une fin plus pimentée que ces deux brefs mornes récits, mes prochains mots seront à destination de notre cher Président, de notre Guide Suprême. Monseigneur Manu 1er, roi des serfs de l'université de Bordeaux, nous tenions à vous informer que les « zèbres d’OSB IV » vous remercient pour ce petit surnom ; et constatons aussi qu’il est visiblement plus simple de nous trouver un surnom, que de répondre à nos mails. Navrant mais point d’étonnement. Nous vous embrassons.