dimanche 22 janvier 2017

CR CFVU 19/01/2017 concernant la sélection en M1

Ce jeudi 19 janvier le Conseil Formation et Vie Étudiante (CFVU) s’est prononcé sur les capacités d’accueil en Master 1. Ces nouvelles capacités concernent une quarantaine de Master 1 compris dans l’ensemble des facultés.

Le conseil n’avait pour seuls documents préalables fournis par l’Université de Bordeaux qu’une liste de Master 1 avec les capacités d’accueils prévues pour chacun d’eux. Or le manque d’outils comparatifs tels que le nombre d’étudiant inscrit actuellement dans ces Masters 1 ou encore le nombre d’étudiant en 3ème année de licence a cruellement manqué à la prise d’une décision éclairée lors de la validation de ces capacités.
Quand il fut question de la nature de ces chiffres, on nous a répondu qu’ils étaient « cohérents » puisqu’ils avaient été voté au préalable par les autres conseils sur proposition d’un groupe de travail. Seulement cette cohérence ne nous indique pas s’ils sont inférieurs ou supérieurs au nombre d’étudiants qui s’y inscrivent habituellement ni l’intensité de cet écart à ce nombre.

Le processus de sélection se concrétise par une évaluation des candidatures de chaque étudiant postulant à l’aide de leur dossier de cursus, de leurs diplômes et de leurs relevés de notes. Il peut également être demandé une lettre de motivation et un curriculum vitae selon la formation demandée.
En cas de refus du candidat, celui-ci pourra saisir le recteur et se voir proposé une offre de 3 Masters disponibles.
Toutefois on peut douter que l’offre des Masters 1 conviennent véritablement à l’étudiant refusé et qu’il s’investira dans des études qu’il poursuit par défaut.

Lorsque le conseil questionne la présidence à propos du sort des étudiants redoublants dans des Masters où la sélection est appliqué, le vice-président chargé de la CFVU nous indique qu’il ne sait pas s’ils devront subir la sélection ou s’il seront assurés de rester dans leur Master.

Cette sélection impose également des dates de dépôt de dossier plus tôt que celles des années sans sélections afin d’analyser chacun des dossiers. On remarque qu’au sein de mêmes facultés certains Masters ont des dates totalement différentes. C’est le cas pour la faculté d’Eco-Gestion où les Masters intégrés à l’IAE imposent une date de dépôt de dossier comprise entre le 15 mars et le 15 avril alors que les Masters intégrés à la faculté d’Eco-Gestion en impose une compris entre le 28 avril et le 24 mai. Ce manque d’homogénéisation compromet la capacité des étudiants à se retrouver parmi les différentes offres de formation.
De plus, étant donné la charge importante pour la scolarité à s’occuper de ces dossiers, il est probable que le moindre retard de relevé de notes des étudiants puisse limiter ce temps de dépôt de dossier. Pour les étudiants étrangers, ceux-ci devront rapidement demander un visa pour parvenir en France, et le moindre retard concernant son obtention nuira au dépôt du dossier de ces étudiants.

Concernant la gestion administrative des dossiers ainsi que des files d’attentes à l’entrée des Masters, on demande comment le personnel d’administration parviendra à gérer cette augmentation considérable de la masse de travail à la rentrée scolaire alors même qu’elle connaît déjà des retards dans les inscriptions sans que la sélection n’existe. On nous répond que le personnel va « s’adapter à la situation » et qu’il devra « faire des efforts ».

Plus précisément concernant la faculté d’économie et de gestion, nous avons demandé comment l’Université de Bordeaux répondait à des situations cachées de double sélection à l’entrée d’un Master 1 et 2. C’est le cas pour le Master d’économie du développement où les 4 parcours en Masters 2 étaient déjà limités en place avant l’apparition de cette nouvelle sélection en Master 1.
On nous répond que ce nombre d’étudiant maximum à l’intérieur des parcours est une nécessité d’organisation pour permettre une meilleur répartition des étudiants dans les Masters.

Enfin nous avons demandé quelles perspectives d’avenir laissait l’Université de Bordeaux à la licence Administration Économique et Sociale (filière qui offre autant un cursus juridique qu’économique) face à la sélection dans les Master 1 d’économie. On peut en effet présager qu’il sera plus compliqué d’intégrer un étudiant d’AES dans un Master d’économie qu’un étudiant de la filière économie et gestion suite à la mise en place de la sélection.
La présidence nous a répondu que c’était une bonne façon de pousser les licences à développer l’information concernant leurs contenus ainsi que les perspectives d’étude qu’elles proposent afin que les étudiants ne se sentent pas lésés en sortie de 3ème année, mais qu’il existera une période de transition durant laquelle des étudiants seront surpris d’une telle difficulté pour trouver des Masters.

Finalement, face à de nombreuses incohérences dans la sélection et le manque d’information pour prendre une décision éclairée, le Conseil Formation et Vie Étudiante s’est prononcé en faveur de la sélection en Master 1.
L’Unef et OSB IV ont voté contre (3 voix), Inter’Asso s’est abstenu (7 voix) et le reste des 16 voix ont voté pour.

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